Jidratte : L'orgeuil de Schlwrandrwal

Cette histoire va être assez courte mais chaque partie va être raconté par une personne différente de celle qui a raconté la partie précédente! C'est le prologue, pour une introduction générale des personnages principaux.

L'orgueil de Schlwrandrwal

Prologue :

"Déjà la nuit ? Elle est tombée vite, aujourd'hui... Bon... Un petit tour à la taverne du village le plus proche, histoire de m'enfiler une ou deux bières !" C'est ce qu'avait pensé cet homme encapuchonné qui marchait depuis le matin en direction de la grande ville de la région : Dalia. Non pas qu'elle fût un jour très grande ou importante mais c'était quand même la fierté de la région !
Cet homme, c'est Schlwrandrwal. Eh oui, ses parents avaient dû se trouver très amusants de donner un nom comme ça à leur fils. Mais ça, c'est une affaire de famille. Il est ... Bon... Vous le verrez par vous même...
Il marcha encore pendant 200 mètres, tourna à droite et continua sur 300 mètres puis à gauche sur 100 mètres et encore à droite pour 50 mètres pour arriver aux portes d'un petit village du nom de Bivai... Enfin... Encore aurait-il fallu qu'il y eut des portes à une si petite bourgade. En effet, la localité se résumait à une auberge, huit pâtés de maison, une mairie faisant aussi office de maison du maire, une échoppe ouverte une fois toutes les semaines à cause de problèmes de ravitaillement qui arrive plus fréquemment qu'on pourrait l'imaginer. Ah ! Et il y a aussi ce... Truc... Mais je vous en parlerais sûrement plus tard ou peut-être quelqu'un d'autre le fera pour moi... Ce qui est important pour le moment, c'est qu'il va vers la taverne.

Moi ? Je suis Milker, un ex-espion... "Ex", c'est parce que je me suis fait virer par le dernier organisme qui m'a embauché. D'ailleurs, ils ne m'ont pas payés mes honoraires... Je suis payé de l'heure, moi. Bien sûr, après l'échec cuisant de ma dernière mission, je les comprends un peu mais quand même... Maintenant, je fais quoi, moi, hein ? J'ai plus un sous en poche et voilà que je suis un pauvre type dont personne n'en a rien à faire et que personne ne connait et... Hein ? Pourquoi je le suis, alors ? C'est pas le problème... Bon... Continuons...
Je me faufilais derrière son passage dans la taverne. J'entrai et je dérapais sur le sol... On dirait qu'il y avait une sorte de liquide glissant ! Après un geste acrobatique et une stabilisation dans les airs pour me retrouver sur mes deux pieds en évitant la honte que tout le monde me voient me ramasser, je captais toute l'intention de la taverne... Bon... Niveau discrétion, c'était pas trop ça...
Schlwrandrwal me lança un regard d'étonnement et quelques applaudissements résonnèrent dans la salle.
En tout cas, la situation redevint normal au bout de quelques minutes et je m'assis à quelques tables de ce capuchonné. Il commanda une bière... Puis une deuxième... Et une troisième. Je ne vois pas trop l'intérêt de vous le dire mais bon...
Quand il eut finit sa troisième bière, quelqu'un l'aborda. Il s'agissait d'un villageois, apparemment.. Il était grand, avec des habits démodés, un accent bizarre... Un villageois, quoi...

« V'z'êtes pas d'la région, messire ! »
« Belle constatation. »
« Houlà, moi j'm'laisse pas insulter par un fayot d'la ville »
J'ai omis de préciser que le villageois avait l'air passablement ivre...
« Je n'ai jamais insulté qui que ce soit. »
« Oh qu'si, messire, qu'j'vais t'ramasser... »
Il avait l'air un peu idiot, quand on y pense, ce villageois... Enfin... C'est là que le villageois a prit une chaise et a assommé Schlwrandrwal d'un coup... Il avait eu l'air un peu étonné par la tournure des événements et n'a pas eu le temps de réagir. En tout cas, c'est là où pas mal de villageois se sont levés pour arrêter l'alcoolisé pour ne pas qu'il assène un deuxième coup à sa victime déjà comateuse.
En tout cas, je ne pense pas que les autres villageois aient étés très heureux de la saute d'humeur de leur camarade puisqu'ils le maîtrisèrent et le jetèrent hors de l'auberge sans autre forme de procès. Je ne comprenais pas très bien les moeurs et coutume de ce village mais bon, ce n'était pas mon problème.

En tout cas, rien ne se passa pendant deux heures sauf des villageois qui tentaient de réanimer le pauvre homme... En tout cas, le tavernier commençaient à me regarder d'un mauvais oeil puisque je ne consommer rien depuis le début. Puis, enfin, l'encapuchonné ouvrit les yeux... Ce n'était pas trop tôt, quand même.

« Geubleuf? »

Je ne vais pas vous expliquer toute la portée philosophique de ce mot mais je pense pas qu'il ne soit en très bon état.
« Excusez notre ami, il a eu une journée difficile et il n'était pas très réceptif à la conversation... »
« D'accord... »
Vous aussi, vous avez trouvé que la dernière phrase sonne horriblement fausse?
Schlwrandrwal se massa la tête sur laquelle un hématome avait élu domicile et se redressa, ramassa sa chaise, la replaça et s'assit. On aurait dit qu'il essayait d'avoir un regard menaçant et hautain mais le visage était déformé par la trop récente frappe. Juste un détail... Il venait de s'asseoir sur la chaise qui l'a frappé... Comme quoi, même les chaises se trouvent marrantes de lui jouer des tours. En tout cas, on avait vraiment l'impression qu'il tentait de garder un peu de sa dignité mais le résultat était qu'il était encore plus pitoyable.
« Hum... Je vous excuse mais je voudrais qu'un de vous me guide jusqu'à Dalia. »

Tiens donc... S'il croit que sa requête est raisonnable...C'est pas parce qu'une personne a dépassé les bornes, qu'ils vont envoyer un villageois avec lui... En plus, avec sa chance...
« La bière ! On a besoin de toi ! »
Un homme, visiblement eniripsa, se leva dans un coin de la taverne et s'avança. Il avait l'air assez fatigué mais d'un autre côté, vivre dans ce village semble être assez épuisant si on doit manquer de se faire assommer tous les jours si quelqu'un a eu une mauvaise journée...
« 's'passe quoi ? »
« Il a besoin d'un guide pour aller à Dalia. »
« Ah... »
« Donc tu vas l'accompagner ! »
« Ah bon... Et j'gagne quoi ? »
« On verra ça quand tu seras revenue. »
« Ok. »
Cette discussion me sembla un peu bizarre mais peut-être que dans les petits villages, la vie est aussi simple ? En tout cas, Schlwandrwal semblait fier d'avoir trouvé un guide.

Ils avaient acceptés de m'accompagner jusqu'à ma prochaine étape ! Je n'avais pas complètement raté ma journée ! Voire mieux, ça change des autres villages où personne ne voulais m'accompagner qu'importe le prix que j'y mettais. J'espère que cette personne n'est pas autant une brute que mon agresseur de ce soir... Mais je vais pas trop en demander quand même : Sans ça, je serais vraiment paumé... Comment ai-je pu perdre cette fichue carte ?!
Je réfléchissais à ça, au calme, dans ma chambre, regardant la lueur balançante du lustre... Balançante... ? Mais pourquoi elle se balance, celle-là ?! Mieux vaut ne pas chercher à comprendre... D'ailleurs, ils ont installés des lustres dans toutes les chambres ? Ca a dû leur revenir cher...
J'ai passé la nuit à imaginer la suite de mon voyage, passant du trajet sans surprise à l'attaque des monstres que je vaincs de justesse... Mais en fin de compte, je trouve que le voyage sans ennuie et, peut-être, moins classe mais, au moins, on ne risque pas sa vie pour rien.

Le matin était arrivé et les premiers rayons de soleil parvinrent à ma fenêtre. Malgré le fait que je n'ai jamais été matinal, je me levais... J'avais un long voyage, il n'y avait pas moyen que je prenne une journée de repos de plus... Surtout avec ce qu'il s'était passé il y a deux jours... Je regardais par la fenêtre pour voir le temps... Je venais de me rendre compte que j'étais en face de ce... Truc... Je ne vois pas d'autres mots pour définir ce ... Truc... Enfin.. quoiqu'il en soit, j'ouvrais la porte de ma chambre... Ah ? Elle ne s'ouvre pas ?... J'avais oublié qu'ils m'avaient donnés une clef et que j'avais fermé la porte, quel étourdi.
D'ailleurs ? Où est-ce que je l'avais mise, cette clef ? Je cherchais dans la pièce, retournais les oreillers, soulevais le matelas, ouvrais les placards... Enfin... L'unique placard miteux qu'ils avaient mis dans un coin de la chambre, pour être précis.
Pas moyen de mettre la main dessus... Mais qu'est-ce que j'ai bien pu en faire ? Une journée qui commençait si bien ! Pourquoi faut-il toujours que ce genre de choses arrive ?
Je devrais peut-être toquer à la porte pour qu'on vienne m'ouvrir ? Non ! Pour quoi on me prendrait dans ce cas ? Je ne veux pas me faire passer pour un blaireau, moi !
Déjà midi passé... Mais que ce que je vais encore dans cette chambre ?! Pourtant, j'étais sûr que j'avais mis cette clef sur ma table de chevet... Euh... Maintenant que j'en parle, il n'y a jamais eu de table de chevet dans cette chambre... Bref... Ca ne change rien au problème... Juste que si quelqu'un s'amusait à lire dans mes pensées, il me prendrait vraiment pour un bwork... Ah ! Mais pourquoi je pense à ça, maintenant, moi ?! Je devrais plutôt trouver cette clef de fils de larve doublée d'un craqueleur dégénéré... Ou du moins, ce qui y ressemble le plus...
J'entendis un coulissement de verrou à ma porte. Tout ce que je pouvais dire, c'est que ce n'était pas normal... Je saisis mon arme : Mon fidèle chapeau... Un chapeau ? Mais non ! Où est passé mon épée ?! Quel misère, j'étais sûr de l'avoir mise dans mon fourreau. Ah ! Elle est sous mon oreiller, c'est vrai ! D'ailleurs, ça m'a plus gêné qu'autre chose, cette épée... Pourquoi l'ai-je mise ici? Mais pourquoi je pense à ça maintenant, moi, aussi ?! Je roulais sur le sol, arrivait près de mon lit, saisis mon épée et la brandis vers la porte. Pourquoi j'avais fait cette roulade, moi ? Tant pis, c'était fait, de toutes façons...
Dix secondes avaient passés depuis le bruit et maintenant, il y avait un silence sonore... Je n'entendais même plus la conversation inintéressante de deux villageois dehors... Que s'était-il passé ? Une goutte de sueur tomba de mon front... Quelque chose clochait mais je ne savais pas quoi... Peut-être qu'il y avait eu une élimination de masse dans ce village ? Non... J'aurais entendu les cris des deux villageois en conversation... Attend une seconde... S'ils avaient participé et que ça s'était passé pendant la nuit ?
J'osais faire un pas vers l'extérieur. Puis un deuxième... Et puis... Bon, je vous épargne les 15 pas suivants et j'arrive -enfin- devant la porte. Cette porte en bois craquelé de bananagrumier ne m'avait jamais semblé si effrayante avant... Tremblant de tout mon corps, je finis par trouver le courage d'ouvrir cette porte... Et là, dehors, ... !!
Le couloir était vide... Ma main ne pouvait s'empêcher de serrer la garde de mon épée au point d'en avoir mal, de peur que ma seule et unique arme s'en aille. J'arrivais devant l'escalier et osait jeter un oeil. Les conversations semblaient abondantes et normales. Mais j'avais toujours cette sensation... Comme si quelque chose allait de travers... Comment l'expliquer ?... Ce genre d'intuition qu'ont toujours les héros et qui les mènent face aux problèmes les plus infâmes.
Je descendais, mon épée de main...
J'arrivais dans la salle et tout le monde me regarda avec de gros yeux. Mon guide osa prendre la parôle :
"Qu'c'est bien d''voir une épée t'jours prête qu'ce soit dans n'importe quelle situation, m'là, t'en fais 't-être un poil trop, non ?"
"Euh... Que... Ah... Peut-être que... Oui..."
Je baissais mon arme... Mais ça me semblait toujours louche... Les loquets ne tournent pas tous seuls...
"Sinon, j'pensais qu'on partirait dans la matinée et p'is qu'on mang'rait sur l'chemin mais vu comme c'est partit..."
L'aubergiste me fit un signe de tête.
"Vous prendrez quoi pour le repas ?"
Étonnement, la bouillie qu'il m'avait servi se révéla très bonne. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences ! Et puis, les villageois étaient venus me dire merci ... Pourquoi, d'ailleurs ? Je n'en sais rien et, de toutes façons, j'étais bien content que, pour une fois, on me prenne un peu en estime.
Bien sûr, la bière qu'il m'avait donné n'avait aucun goût même s'ils vantaient souvent.
Mon compagnon de route me reprocha de prendre beaucoup de temps à manger avant de me dire que, de toutes façons, il avait le temps... Il faudrait savoir, quand même... Je ne sais pas pourquoi mais j'avais maintenant l'impression que les villageois me remerciaient de leur débarrasser de cet eniripsa... Je sentais vraiment que j'allais passer un très mauvais moment... Mais, en fin de compte, ça allait vraiment me simplifier la vie : Avec ces panneaux cassés, les bandits errant et j'en passe, il vaut mieux avoir un compagnon de route.

"Bon... On y va ?"
"Pas d'problème, j'attends qu'toi, t'sais..."
Il s'était posé dans un coin de la taverne et lisait un livre sur la mécanique... Il était intéressé par la mécanique ? Un guide ? Bah... Chacun son passe-temps, après tout. Je me levais et il fit de même au bout de quelques secondes, le temps de finir sa ligne et de refermer son livre. Il le rangea dans son sac et me rejoins à l'entrée de la taverne.
Je pouvais enfin me remettre en route pour cette grande ville ! Je pense que si ma mission se finit, je n'aurais pas à regretter quoique ce soit de tous les incidents qui se sont passés.
"En avant !" dis-je d'un ton léger, élançant ma main en avant, irradiant de motivation.
J'eus pour réponse un haussement de sourcil de mon compagnon qui ne semblait pas si enthousiaste.