Hodani et le mystère du huitième piou

Encore une journée parmi tant d'autre. Je contemplais le champ de ruine environnant la ville de Sevamor. Assise, je voyais défiler de nouvelle tête qui s'affrontaient à la nature sans honte, décapitant des pious sans arrêts, courant sans cesse dans toutes les directions. Déprimante vision : Pourquoi l'humain s'entête t-il à construire des cités si ce n'est pour qu'elles finissent toutes en débris ? Et pourquoi tuer des pious en masse si on a largement de quoi se nourrire ?
Ici et là, je pouvais encore voir des cadavres en décomposition de piou dont l'odeur, faute de la chaleur, infestait les décombres. J'avais des nausées, moins par l'odeur que par la mentalité de tous ces gens que je voyais rire et détruire.

Je me lève, soupire et reprend ma marche à travers les restes de l'ancienne ville de Sevamor. Je passais devant ces abominations qui ne respectaient rien, non sans dégoût. Mais que pouvais je faire ? Il pouvait me réduire en cendre en quelques minutes. Impuissante, je ne pouvais que prier Sadida pour qu'il arrête le massacre.
D'un coup, quelqu'un m'aborde.
"-Salut, tu veux faire partie de mon groupe ?"
Je le regarde, surprise et reprend ma marche.
"-Eh ! Je te parle !"
Je m'arrête, me retourne.
"-Pour faire quoi ?"
"-Je recherche un piou rare !"
"-Et vous cherchez à le tuer, non ? Allez-y seul."
"-Que t'es pessimiste. Je cherche juste à le voir pour savoir s'il existe."
Je ne le croyais qu'à moitié mais je n'avais rien de plus intéressant à faire, sauf désespérer sur la nature des nouveaux aventuriers.
"-Vous en êtes certain ?"
"-Plus que sûr !"
Cette personne me semblait plus louche qu'autre chose. C'était un Iop muni d'une armure de cuir verte sur laquelle on pouvait voir voler au vent des petites plumes de piou vert accrochés à de minces fils argentés. Il était à peine plus grand que moi mais ses cheveux bruns, dressés sur sa tête faisait qu'il me dépassait d'assez moins. Il portait un collier vert-brun de fer, vu la rouille.
"-Alors ?"
"-Bon... Pourquoi pas."
Je ne savais pas où cette quête allait me mener ni si ce iop ne cherchait pas à m'embobiner pour une quelconque raison mais, de toutes façons, ça ne me désolerait pas plus.
"-Et... Vous avez des pistes pour votre piou ?"
"-Bien sûr, c'est un sram qui m'a filé le tuyau !"
"-Justement... Vous ne vous méfiez pas ?"
"-Bah non."
"-Vous devriez..."
"-Il m'a dit que c'était vers là-bas."

Je suivais le Iop qui suivait les indications d'un sram. Cela revenait à ce que je suive un sram. Cela me mettait mal à l'aise. Moi qui croyait ne pas pouvoir l'être plus. Mais pourquoi Sadida m'a t-il fait accepter de suivre ce iop? C'était sûr, maintenant, cette quête n'allait mener à rien. Et pourtant, je le suivais encore, je tournais quand il tournait, je m'arrêtais quand il s'arrêtait.
"-Ah ! Ici ! Un passage !"
Le iop agita sa main comme un idiot vers une trappe tout en me regardant avec un sourire béa. Quelques secondes après, il entreprit d'ouvrir la trappe... en vain.
"-Bah... C'est fermé..."
"-Elle est en bois, on peut toujours l'enfoncer... Au point où en est cette ruine, je pense que ça ne dérangera personne..."
Le iop monta sur la trappe et fit trembler la terre. Surprise, je fis un bond en arrière, n'en croyant pas mes sens. La trappe avait cédée, certes, mais le iop était tombé avec. Je m'avançais, inspectais dans le trou et n'y voyais que le noir complet, n'y entendais que le silence pendant un moment. Il y avait une sorte d'échelle de bois moisi pour descendre malgré qu'elle semblait avoir été amoché par la tombée du iop.

Pourquoi suis-je descendue ? Je ne pourrais pas y répondre. L'échelle ne m'inspirait pas confiance et je faillis descendre plus vite que ce que je voulais à plusieurs reprises. Plus je m'enfonçais, plus il faisait noir. Je sentis la peur monter en moi. L'odeur était insoutenable.
Au bout d'un moment, je ne voyais même plus les barres de l'échelle et je tentais désespérément de tâtonner pour voir où elles étaient.
Ce fut vers la fin -Et heureusement car il ne restait plus beaucoup de distance-, que je dérapai et tombai sur le dos sur quelque chose. Je n'avais rien pour voir ce que c'était, rien pour voir tout court, en faites. Je pouvais sentir une grande humidité et un froid prenant. Je tentais de toucher la chose sur laquelle j'étais tombée pour savoir de quoi il s'agissait. D'un coup, me vint une pensée, et si c'était ce iop ? Plus de toucher, plus j'angoissais et pourtant, je voulais savoir.
Il n'y avait plus de doute, c'était le iop. Voilà pourquoi il ne faut jamais faire confiance au srams... Je ne savais pas combien il avait payé au sram pour l'information mais on pouvait maintenant savoir que c'était au moins la vie.
J'avais pitié de ce iop et ma haine des srams n'avait fait qu'augmentait. Je cherchai sur lui de quoi y voir plus clair.
Au bout d'environ cinq minutes de fouille, je trouvai enfin trois torches et deux silex. Restait à savoir comment les utiliser...

En une heure, je finis par y arriver. Je me sentais rassurée de pouvoir voir dans cette grotte. Car, en effet, ça semblait bien être une grotte, un long tunnel menant Sadida-sait-où. J'envoyai un dernier regard vers la dépouille du iop et avança. J'étais seule à présent, seule avec ma poupée.
Pendant une centaine de mètre, je n'aperçus rien et n'entendit rien. Puis, je vis une dépouille de piou intacte. Celui-ci ne devait pas être mort il y a longtemps. Pourtant, la trappe était fermée. J'examinai le corps de plus près.
En fin de compte, je n'ai rien trouvée... C'était un piou normal mort il n'y a pas longtemps...
J'avançais et pus décompter sept cadavres de piou. Chacun espaçait d'une centaine de mètre, semblant tracer une ligne. Si des pioux étaient morts, ils n'auraient pas choisi une position particulière, ai-je pensée. Cent mètres plus loin, là où je m'attendais à rencontrer un huitième piou, je ne vis qu'une trace de sang noire. En était-ce la fin? Le neuvième, lui y était bien, le dixième aussi. Puis la file s'arrêta au onzième, allongé, mort sur le sol, au pied d'un mur. Le tunnel s'arrêtait là, je n'avais plus qu'à faire demi-tour. Avais-je fait tout ça pour rien?
Je marchais dans le sens inverse et m'arrêta nette quand je vis le cadavre du huitième piou. Il était là, devant moi. Je reculai jusqu'au mur, "un peu" apeurée. Avais-je revée ? Y était-il depuis le début ? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir car, une fois contre le mur, je bousculai une roche par mégarde et la paroi s'ouvrit en une maigre fissure.
J'avais le choix : Je m'en allais et j'oubliais ou je continuais.
Ce choix peut paraître facile mais quand on est dessus, il y a de bonnes raisons pour opter pour la fuite.
C'est donc ainsi que je m'en suis allée et que j'ai oubliée.
Vous avez peut-être connu récits plus héroïques mais je n'avais pas envie d'y laisser ma vie comme le iop...
En plus, peut-être que dans le futur, j'y retournerais.

Tout ce texte pour dire qu'il ne faut jamais faire confiance à un sram!

(Ce texte est là pour introduire la suite, désolé pour le courage héroïque d'Hodani...)

Désolé d'avoir mis du temps a répondre, je l'avais lu le jour ou tu l'a posté
C'est plutôt pas mal comme histoire d'ailleurs tu m'a donné envie de refaire le background de mon perso en version plus propre.

(J'étais hyper malade quand je l'ai faites et personnellement, quand je la relis, je la trouve assez nul ( Avec un terrible manque d'inspiration à la fin en prime...). Mais si elle t'a plus tant mieux et bonne chance pour ton background ^^)

( Meuh non, je la trouve aussi bien ton histoire, mais ce qui m'intrigue, c'est que quand ton personnage se présente, elle ne sait pas écrire, mais après, elle sait écrire une histoire entière... )

(J'ai obtenu l'aide de Trai-Shor mais j'ai oublié de le noter.)

[Hrp] [ Une aide de Trai-Shor? Difficile à croire...
Bref... Je veux bien joué le jeu pour 15 kamas! ]

Voilà deux semaines que le iop était mort pour rien. Le remord me rongeait un peu, ayant fui lâchement, la peur ayant pris le dessus. Que devait penser Sadida de moi? J'ai été sotte de laisser là l'aventure pour retourner dans ce monde peuplé d'abruti en tout genre dévastant la nature sans cesse, ne lui laissant aucun refuge. Mais cette peur que j'avais éprouvée, vive et douloureuse, ne me donnait guère envie de m'aventurer dans cette faille. Pourtant, je ne pouvais pas rester là à m'ennuyer et me lamenter de ces gens aussi stupides soient-ils.
Si Sadida pouvait me parler, s'il pouvait me dire ce que j'avais à faire, ce serait si simple.
Je devais faire des choix qui lui ressemblaient même s'il devait m'en coûter la vie! Me dis-je un instant.
La vie... Chose volatile et ayant peu d'importance, vu l'immense amplitude de vie existante déjà, cette petite chose que l'on cherche à conserver jalousement, que certains cherche à cacher pour plusieurs raisons. Un si petit objet des dieux, un jouet, pourtant si cher.
Je pensais aux Iop avec amertume puis avec frissons à la lignée de piou sans vie. J'étais écrasée entre trois sentiments, la peur d'un côté, la curiosité et l'orgueil de l'autre.
Depuis le départ d'Astrub, j'avais perdue la main, je n'étais plus la sadida que j'étais autrefois. D'une adepte redoutable, utilisant avec simplicité les poupées, élevant des murs de ronce, pouvant écrasé mes ennemis d'une lourde charge d'eau, je suis passée à une bleue, n'ayant que ma poupée pour me consoler. Cette peur était donc légitime : J'avais déjà perdu la plupart de mes capacités, il n'était pas dis que je sois assez forte pour affronter les dangers.

D'un autre côté, je faisais honte à Sadida lui-même en n'agissant pas et me faisais honte à moi-même.
Il faisait déjà nuit, j'avais méditée des heures durant sur la question et la solution m'apparut
clairement : Je devais percer ce mystère, quoi qu'il m'en coûte.
J'espérais que cette bravoure ne me lâcherait pas car elle serait la seule qui puisse me faire faire avancer dans ce tunnel.
En quelques minutes, j'arrivais jusqu'à la trappe où j'aperçus la silhouette de quelqu'un qui regardait le fond.
Je m'avançais, méfiante, de l'ombre. C'était un Xélor muni d'une longue cape noire de soie finement travaillé. Dans son dos dépassé une longue aiguille d'horloge de fer travaillé également.
Il ne m'avait pas aperçut et je me demandais toujours ce qu'il attendait, à regarder dans la fosse.
"-Puis-je aider, adepte de xélor?" m'échappa t-il.
Il sursauta et se retourna vivement et me jaugea du regard.
"-Pourquoi les sadidas ne s'habillent-ils pas plus? Cette nuit est glaciale..."
Ce n'était pas exactement la réponse que j'attendais. Je lançai un regard noir au xélor qui comprit rapidement son erreur.
"-Après tout, c'est votre choix... J'ai perdu mon amulette dans ce... Euh..."
"-Sorte de précipice?"
"-Voilà. Du coup, je suis un peu embêté..."
"-Comment avez vous perdu votre amulette, elle n'était pas accrochée?"
"-Vous voyez, j'aurais dû le faire mais je comptais l'offrir à l'un de mes plus cher ami. Elle était dans ma main et j'ai failli dérapé dans le vide."
Je regardais le trou puis le xélor.
"-Et vous?"
"-Je cherche à explorer et à m'assurer de certaines choses dans ce trou."
"-Ah! Vous pourriez aller chercher mon amulette alors!"
"-Ce n'est pas vraiment le but de mon expédition mais je pourrais la prendre et vous la ramener quand je sortirais..."
"-Vous savez, vous pouvez sortir dès que vous avez mon amulette et redescendre après.."
"-Vous aussi..."
"-Bon... Vous êtes sûre que l'échelle est solide?"
"-Elle ne l'est pas mais ça suffit."
"-Vous ne me rassurez pas..."
Je me cramponnai à l'échelle et entreprit une descente.
"-Bon, attendez, j'arrive pour récupérer mon amulette."
J'avais encore moins confiance en cette échelle quand nous étions deux dessus. Nous ne parlions plus, trop occupés à ne pas tomber. J'allumai une torche, la coinçai entre mes dents, enchantai ma poupée d'une main, l'autre me soutenant solidement à l'échelle, puis donnai la torche à la poupée qui alla se loger sur mon épaule, la flamme vers le mur pour éviter qu'elle ne me brûle. J'étais plus rassurée comme ça. Le xélor aussi ne fut pas insatisfait de voir qu'une lumière s'allumer même si la fumée semblait un peu l'incommoder.
Nous étions descendus. Sur le sol, plus une trace du iop sauf une légère tâche de sang. Sur le sol, traînait aussi un petit pendentif brisé.
"-Noon! Pas ça!"
Le xélor se vautra sur le pendentif, le mit contre son cœur et pleura. Je regardais d'un air d'incompréhension l'adepte.
"-Ils vont me tuer! Ils vont me tuer!" larmoya le xélor qui se leva d'un bond et m'enlaça en pleurant.
Je n'avais pas vraiment que ça à faire d'entendre un xélor pleurer.
"-Essayer chez un forgeron..."
Le xélor leva sa tête.

"-Un forgeron? Un forgeron?! Mais vous êtes malade! Quel forgeron pourrait me réparer ça?!"
Je n'essayais que de lui trouver une solution mais apparemment, il semblait un peu agressif.
Il me lâcha de son étreinte, toujours malheureux.
"-Bon.. Il faut que j'y aille, c'était un plaisir de vous avoir connu."
"-Attendez! Laissez-moi vous accompagner!"
"-..."
"-Je... De toutes façons, je suis mort alors autant mourir pour quelque chose."
Je soupirai et lui fis un geste du bras pour lui dire de venir.
"-Je suis Frexen Judem de la confrérie du protecteur juste"
"-Hodani..."
"-Vous appartenez à une confrérie?"
"-Non..."
"-Pourquoi? En tout cas, je ne vous conseille pas la mienne! Incapable de défendre un de ses frères! Ils sont tous toujours en mission, que voulez vous qu'il y ait de l'organisation dans tout ça?"
"-Je suppose..."
Plus nous avancions, plus l'adepte de xélor commençait à me taper sur les nerfs, il ne remarquait même pas les cadavres de piou, ou alors, ça le laissait indifférent.
"-Et les bouftons blancs! Ces sales bêtes semblaient câlines et pourtant, elle ne vous laisse pas une demi-seconde le dos tourné avant d'appeler un de leurs pères! Ce sont des sales bête, je vous dis."
"-En effet, ça me semble aussi..."
Je m'arrêtai, il arrêta de parler. Je m'avançai vers la paroi et tatônna pour trouver l'interrupteur de la brèche.
"-Euh... Que cherchais vous à faire?"
"-A ouvrir une brèche..."
"-Il vous faudrait un phorreur vu l'épaisseur..."
Je le tenais enfin et l'abaissa. Le mur se fendit en une fine fissure. Le xélor regardait abasourdi.
"-Stupéfiante! Vous êtes stupéfiante!"
Il ne semblait pas avoir compris le mécanisme, pourtant c'était un xélor...
"-Euh... On entre .. Là-dedans?"
"-Vous voyez d'autres directions?"

Le xélor me montra du doigt le chemin pour aller au 11ème piou.
"-Bon, on va pas là..."
"-C'est étroit... Ça me rappelle un peu quand j'étais coincé dans un arbraknyde... Une très mauvaise expérience, je vous dis, on a l'impression d'étouffer.."
Je lui fis signe de se taire et m'introduis dans la crevasse. Pendant 20 mètres, nous dûmes nous déplacer en crabe, se râpant sur des pierres brutes. Je me fis blesser à plusieurs endroits mais ce n'étais que de très légère entailles. Nous émergeâmes sur une sorte de laboratoire : Sur plusieurs tables se dressait des fioles parfois vide, parfois pleine et parfois entre les deux. L'odeur me fit avoir un haut-le-cœur. De plus, pour ne pas arranger la chose, des cadavres mutilés, des organes de toutes les espèces étaient exposé dans la salle, baignant dans des flacons ou en préparation ou en grumeau, flottant dans des liquides de couleurs variées.
"-Par Xélor lui-même, qu'est-ce que c'est que ça?" s'étonna Frexen.
Moi-même, je ne parlais pas, trop choqué par ce que je pourrais appeler une boucherie.
Des ingrédients étaient entassés ici et là, certains intriguant, d'autre communs.
Il y avait une chose qui semblait bouger sur une table, visqueuse et dégoûtante.
Ma poupée saute au sol, agitant sa torche dans l'air, le xélor sort son aiguille et la maintien comme un javelot dirigé vers la chose. Je cherche mes aiguilles à coudre, les saisit, coincés dans les creux entre les doigts comme des griffes, prête au combat.
Pendant quelques instants, tout semblait immobile sauf la poupée qui s'amusait à sautiller avec la torche, la chose semblait nous avoir vu... Ou senti ou je-ne-sais-quoi qu'il puisse qu'elle se rende compte que l'on existe. Puis, lentement, elle rampe. Je ne pourrais pas dire sa forme exacte puisque, par moment, elle en change.
Nous reculons, jusqu'au mur, ne tentant rien : Nous ne savions rien de cette bête. Elle, elle avançait, toujours à son rythme vers nous.

D'un coup, l'aiguille de xélor s'illumine, émane une lueur bleuâtre puis se fait projeter à une grande vitesse sur la chose. Le projectile transperce la bête mais celle-ci ne semble pas avoir subi de lourd dommage, continuant à avancer à la même vitesse, son arrière se séparant pour éviter l'aiguille et venant se scinder à son flanc le temps que l'obstacle soit passé.
"-Que Xélor soit questionné de ce qu'est cette chose!" dit le xélor à l'évidence affolé.
Ce n'est pas avec mes aiguilles que j'allais aller loin, moi-même... Je longeais le mur pour atteindre une table d'alchimie, on ne savait jamais ce qu'on pouvait y trouver. Je rangeai mes aiguilles et ma poupée engagea le combat de corps-à-corps. Elle fonça sur l'ennemi avec sa flamme et tenta de lui asséner un coup. Une sorte de bras gélatineux sorti de la chose pour tenter d'attraper la poupée. Cette dernière n'eut pas la chance d'avoir un temps de réflexe rapide et se trouva prisonnière de la gélatine.
J'angoissais de plus en plus, voyant la difficulté de toucher la bête. La poupée ne semblait rien subir mais si elle avait eu à respirer, je n'aurais pas donnée chère de sa laine.
Je saisis un fiole au hasard et l'envoya de toutes mes forces sur la créature. En vain, la fiole se trouva amorti par la composition de la bête et plongea lentement dans celle-ci, n'ayant pas éclaté.
Le xélor semblait être la cible la plus préoccupante de cette chose. Celui-ci semblait m'avoir rejoint, toujours poursuivit.
"-Une idée?"
"-J'ai tenté les fioles mais apparemment..."
"-Faudrait plutôt tirer à côté pour qu'elle éclate ou l'ouvrir, si on veut des résultats, non?"
Ça me semblait une idée correcte, faute de mieux.
"-Bon.. Celle-ci..."
"-Tu sais ce que c'est?"
"-Non..."
"-Il y a pas d'étiquettes?"
"-Aucunes..."

Cette discussion sur les potions, ayant duré un peu longtemps nous valus d'avoir failli nous faire attraper par cette espèce de bras qui s'abattit à côté de nous et à fracasser la table, brisant des potions.
"-Apparemment, on aurait vu un effet si ces potions en avaient..." dis-je en courant.
"-Peut-être que son bras est plus résistant aussi."
La créature se montrait de plus en plus rapide. Nous dûmes tester une à une les potions dans toute la salle en évitant ce se faire attraper. Plus la bête attrapait de choses, plus elle grandissait.
"-Essaie celle-ci... Ou celle-ci..."
"-Attend, il n'a pas aimé celle-là!"
En effet, une des potions semblait avoir eu un peu d'effet. Nous avions semble t-il la bonne mais encore restait-il à voir s'il y avait assez de potion pour venir à bout de la créature.
D'un coup, un claquement de doigt se fit entendre. Un homme vêtu d'une cape noire entra dans la salle, traversant les décombres et s'arrêta devant nous d'un air hautain. Dès son entré, la chose s'immobilisa, arrêtant d'engloutir ses environs et rétrécit peu à peu, libérant les objets pris dans sa composition.
Pendant quelques secondes, moi et Frexen ne bougeons pas non plus. Que nous voulez cette personne? Qui était-elle?
Il pointa son doigt vers nous.
"-Vous! Vous voulez briser mon rêve?!"
Nous nous regardions, un peu surpris, dans l'incompréhension.
Frexen, se décala un peu vers la droite pour récupérer son aiguille.
"-Non... Nous cherchions juste ..."
"-Vous êtes tous les mêmes! De faux héros qui fourrent leurs nez n'importe où! Je vais vous faire passer cette envie!"

Il sortit une lourde épée.
Pourquoi la situation avait évolué comme ça? Je ne le savais pas...
A sa première frappe, que j'esquivai de justesse en me jetant littéralement sur ma gauche, le mur de roche fut entailler d'un large et profond coup. Je sortis mes aiguilles et me prépara à combattre. J'étais agile et lui lent et je me sentais capable d'esquiver ses coups, à défaut de pouvoir les parer... De toutes façons, avec mes courtes aiguilles, je ne pouvais pas parer grand-chose. Au sol, il me fallut une seconde esquive pour ne pas me prendre un second coup qui alla s'abattre sur le sol couvert de débris. Jusque là, la chose ne bougeait pas et je sentais que je pouvais me battre face à un tel adversaire. Je bondis, m'abaissai pour éviter sa lame qui frôla mes cheveux puis continua mon assaut en lui enfonçant mes fines aiguilles dans le ventre. Je pouvais aisément le trouer le temps qu'il ramène son épée. Après deux ou trois coups, je roulai en arrière en préparation du coup d'épée suivant. Je tenais le timing et il ne restait plus qu'à le tuer. Malheureusement, jamais ne se passe sans encombres. Il tendit sa main vers moi et un éclair en jaillit. Je n'étais pas prête à ce genre de choses et me le pris de plein fouet. Je fus éjecter à travers la salle, roulant pitoyablement sur les débris qui me coupaient de toutes part. Je ne sentais plus mon bras gauche mais l'adrénaline me permettait encore de le bouger. Recouverte de sang, haletant, les cheveux ébouriffées, je n'avais plus qu'une envie, lui faire payer de m'avoir blessé. Ma peur se changea en colère. Je me projetai sur mon ennemi dans l'espoir de lui assener un coup, il esquiva vivement et tenta de riposter d'un coup de lame que j'évitai en roulant en sol. Il y avait juste une chose qui me troublais, c'est que je ne voyais plus le xélor.
Peut-être était-il derrière moi? Mais faire dos à ce genre d'ennemi peut se révéler être mortel. Il leva encore une fois sa main et un autre éclair jaillit. Cette fois, je pus en réchapper et même me laisser une petite opportunité de lui arriver à la gorge pour l'attaquer. Je faisais des mouvements plutôt chaotiques à la vue de mes blessures mais ma trajectoire semblait être la bonne. Il tenta de me faire un coup d'estoc qui me permis, je ne sais par quelle chance, de sauter sur sa lame qui, par le poids tomba en sol. Je continuai à courir sa la lame et lui donna un grand coup de pied, je ne pensais plus à l'attaquer avec mes aiguilles qui auraient étés bien plus efficace. Il tomba à la renverse, laissant tomber son épée. Je commençais à fatiguer et je pouvais le sentir. Je voulais en finir vite.
Je n'eus pas cette honneur car à ce moment une longue aiguille s'abattit sur le cœur de l'homme qui poussa un léger gémissement. Frexen se tenait là, la cape égratignée, fier.

"-Bien combattu, euh... Hodami, c'est ça?"
"-Oui... Euh.. Non, c'est Hodani..."
"-J'étais pas loin!"
"-Il me semble que tu m'as laissé un peu paumé pendant une partie du combat..."
"-J'ai trouvé comment tuer le truc gélatineux! Il suffit de lui faire des sorts de feu!"
"-Tu n'auras pas pu y penser avant?"
Je regardais si l'homme était mort. Apparemment, le coup lui avait été fatal, je n'en étais pas mécontente. Hors d'haleine, je m'assis sur ce qui restait d'une table.
"-Et ton collier, c'était quoi au juste?"
"-C'était le cadeau de mariage d'un homme que je connais."
"-Et ça t'en aurais valut la mort?"
"-Il est... Peu recommandable..."
Il venait de toucher à un point qui me faisait le plus de peine : Les réseaux malfaiteurs et gang, ils montraient à quel point la corruption était étendue dans ce monde.
Nous restâmes silencieux pendant quelques minutes puis je me levais pour aller prendre la cape de l'homme : Elle me permettrait de tenir face au froid mordant. Je trouvai également la somme de 3Kamas et une bourse rapiécée. Je vis aussi une petite potion de soins que j'engloutis immédiatement puis je rangeai la fiole soigneusement dans la bourse.
Je mis la cape : Elle était chaude et réconfortante, tout ce qui me fallait. Ce combat ne s'était pas si mal finis que ça en fin de compte.
Le xélor me sourit puis nous nous remirent en route.
Une fois la porte franchit, je pus profiter pleinement de ma nouvelle cape, entrant dans une sorte de lieu de culte glacial. Il y avait un homme qui semblait attendre et qui nous vit immédiatement entré. Il dégaina lui aussi une lourde épée et fonça sur nous sans crier garde.
Il était assez loin, ce qui nous permit de nous préparer. Nous envoyant un regard moi et le xélor, nous regagnons confiance et un sourire s'inscrit même sur mon visage.

Éviter ses assauts étaient plus dur vu sa vivacité : Il enchaînait les coups un à un ne laissant que peu d'opportunités pour l'attaquer. Nous courions dans la salle pour esquiver ses coups brutaux mais rapides. Cependant, si nous tentions deux assauts simultanés, nous aurions une chance.
Sa lame fendait l'air, nous faisions de notre mieux pour survivre. Nous remarquions quelque chose : Il s'essoufflait peu à peu. Mais nous aussi : Ayant fini un combat, nous étions échauffés mais fatigués.
Quelques minutes plus tard, à force de course, notre ennemi était plus vulnérable.
Je courais vers lui mais il brandit sa lame qui m'érafla la joue et me fit faire un bond vers l'arrière. Frexen projeta son aiguille qu'il para. Je profitai de l'opportunité pour l'attaquer au flanc. Je tournais vers son dos. Il se retourna vivement pour me donner un coup d'épée. Les mains de Frexen s'illuminèrent et une sorte de ligne de feu se traça entre lui et l'ennemi qui fut immédiatement mis à terre : Il tomba sur moi et je pus juste à temps dresser mes piques vers sa gorge et son cœur. Mes épines dirigées vers le cœur se heurtèrent toutes aux côtes mais celle de la gorges s'enfoncèrent et transpercèrent de cou. Les yeux de l'ennemi ne prirent pas longtemps à devenir livide.
Il était lourd et il fallut attendre que Frexen eut fini son espèce de danse de victoire pour qu'il m'aide enfin à le soulever.
"-Encore un de moins!"
"-A ce rythme, on est mort..."
"-Pourquoi?"
"-Si on enchaîne des ennemis comme ça, on va très vite fatigué et si on fatigue, on est fini. De plus, s'il y a deux ennemis, on risque fortement d'y passer..."
"-Mais comme t'es pessimiste!"
"-Le dernier qui m'a dit ça est mort..."

Le xélor ouvra la bouche puis la referma, n'ayant rien à ajouter.
"-Ce sont des adeptes de quel dieu?"
"-Aucunes idée, il semble que celui-ci soit un crâ..."
"-Avec une épée?"
"-Ou un sacrieur, peut-être."
Cet adversaire, en revanche, n'avait que 2 kamas et rien d'autre de notable ni d'intéressant.
La salle, elle, semblait possédait certaines choses. Cependant, piller un sanctuaire est une offense au dieu des lieux. Tant que je n'avais aucune conviction sur leur dieu, manœuvrer était dur.
"-Bon... Passons, on teste la prochaine salle?"
"-Attend, je vais voir ce qu'on peut trouver dans le coin."
Je m'assis sans répondre, trop fatiguée pour engager une discussion pour lui dire qu'il ne fallait pas voler les temple. J'étais presque à bout de souffle, exténué déjà par les deux combats successifs où il a fallu énormément courir.
Il fallut environ une heure pour que le xélor inspecte avec minutie les lieux. Pendant ce temps, j'avais les yeux rivés alternativement sur les deux portes par lesquelles pouvait s'introduire un ennemi. J'avais repris mon souffle, non mécontent du temps passé à attendre.
Il revint avec une petite sphère brillante et me la montra.
"-Magnifique, hein?"
"-Ça brille comme une lune, c'est assez beau..."
Et il l'a rangea dans sa poche.
Je me levai et me dirigeai vers la porte fermée puis tentai de l'ouvrir.
Elle était verrouillée et nous n'avions trouvés aucune clé jusque là. Puisque nous étions lancés, nous voulions continuer donc il nous fallait trouver un moment de le faire.

"-Je peux tenter de faire fondre la serrure."
"-Mieux vaut déjà la tenter de la crocheter avant le faire fondre, ce qui ne servirait à rien..."
"-Vas-y puisque tu es si forte, alors..." dit Frexen en croisant les bras, plein d'orgueil.
"-Je n'ai jamais dit que j'étais forte à ça... Et tu peux me ramener ma poupée en attendant, je crois que je l'ai laissé dans l'autre salle."
Il s'éloigna en soupirant.
Au bout d'une minute, il revint, je galérais à tenter d'ouvrir la porte, crochetant comme je pouvais avec les moyens du bord.
"-La voilà.."
Les serrures n'était pas mon fort, ayant vécu dans une foret cependant, trente minutes révolus, j'entendis le déclic avec beaucoup de joie.
J'ouvris la porte devant le xélor stupéfait.
"-Je ne pensais pas que les sadidas savaient faire des trucs comme ça."
Je n'osais pas lui dire que c'était un coup de chance et me contenta de lui envoyer un sourire narquois.
La prochaine salle était vide sauf quelques barils sur lesquels Frexen ne prit pas beaucoup de temps à accourir pour tenter d'en piller leur contenu. Ce fut tout à son désarroi quand il s'aperçut trop tard du mince filet au sol qui le fit tomber au sol, celui-ci s'ouvrant vers une grande fosse. Je réussis à la retenir de justesse par le pied, ayant plongé au sol pour secourir. Il se balançait pathétiquement, tenu par ma main, assistée par ma poupée.
Le rattraper était une chose, le faire revenir sur la terre ferme en était une autre. Je dus faire preuve de beaucoup de témérité et de courage.
Mais les résultats étaient là, il était sauvé.
"-J'étais sûr de quelque chose du genre!"
"-Alors pourquoi a tu fonçais?"
"-J'en sais rien... En tout cas, merci. Tiens, pour le dédommagement."
Il sortit la sphère luisante et me la donna. Je la pris, non sans regret : J'avais accepté le fruit d'un pillage de temple et rien que de la posséder me faisait ressentir une terrible amertume. Cependant, elle était belle, très belle, elle, luisante de toutes ses flammes hypnotiques. Je l'avais, maintenant, pourquoi la jeter, elle et ses couleurs envoûtantes, magnifiques. Il me semblait que j'avais passé une éternité à la convoité, maintenant, elle et ses enchantements prodigieux. Pourquoi le xélor avait-il donné un présent qui me semblait maintenant si cher.
"-Alors? On se remet en route?"
Je sortais d'une sorte de transe et mis la gemme dans mon sac. Et ce fut comme si je sentais sa présence à l'intérieur, étant rassurée quelle y était bien.
Nous pûmes enfin atteindre les barils en évitant deux autres fils. A l'intérieur se trouvait des rations, deux pots contenant une sorte de pommade un petit sac de poudre rouge. Nous pûmes nous restaurer.
"-Et cette poudre, c'est quoi à ton avis?"
"-Je sais pas..."
"-Des épices, peut-être? Ou un poison pour les voleurs de nourriture?"
"-Aucunes idées..."
"-Ou alors un énergisant ou un antidote? Ou bien une poudre d'enchantement ou d'aveuglement?"
"-Ou peut-être un nettoyant?"
"-Tu sais ce que c'est, alors?"
"-Je t'ai dit que non..."

Nous en profitâmes pour prendre la pommade, les épices et quelques rations pour la route puis nous repartîmes dans l'autre sens jusqu'à la porte.
Celle-ci semblait déverrouillé et nous l'ouvrîmes. L'intérieur était noir comme une nuit sans lune, juste la lumière de là d'où nous venions.
"-On va cacher les cadavres ici, au cas où!"
J'approuvai son idée malgré ne faites que je n'en avais aucunes envie et le suivi pour déplacer les dépouilles.
"-Je pense que vu le désordre de la première salle, si quelqu'un vient, il se doutera de quelque chose, non?"
"-Ah... Euh... Peut-être, en effet."
Une fois cela fait, j'allumai une torche pour y voir plus clair.
Ce que je vis en premier, était le mur; ce que je sentis le premier fut deux griffes se plantant dans mon ventre. Je tombai sur le sol maudissant l'assaillant. Cette assaillant, c'était une sorte de sram qui semblait avoir prévu son coup. Il recula d'un bond pour se fendre aux ténèbres. Je me relevai douloureusement, me tenant mon ventre de la main pour éviter le sang de se rependre. Je me tenais courbée, rongée par la douleur. Je reculai pour récupérer la torche tombée au sol que je donnai à ma poupée qui partit en éclaireuse, le xélor, suivant son sillon dans les ténèbres. Je restais en position de garde, prête à esquiver. Tandis que le xélor s'éloignait, le sram bondit de l'ombre sur moi, confiant. Il tente une attaque que j'esquive facilement mais son attaque dévie comme par magie et me déchire un bout de chair du bras, je tombe au sol et le sram s'approche pour m'achever quand une aiguille lancé d'assez loin par le xélor le transperce. Je saisis certaines de mes aiguilles de la main de mon seul bras valide pour l'attaquer aux yeux, action réussite avec succès. Le sram tomba silencieusement sur moi et le xélor accourut au plus vite et souleva le sram pour le mettre sur le côté.
"-Ça va, tu peux respirer?"
"-Bien sûr que..."

Ma phrase fut interrompue par un crachas de sang sur la cape de xélor. Ce combat avait été rapide, certes, mais douloureux et je commençais à regretter d'être venu dans ce souterrain. Je restais écroulée au sol, incapable de bouger tandis que le xélor manœuvrait autour de moi. Mes paupières se fermèrent peu à peu mais je respirais toujours et la douleur me lacerait toujours le ventre. Une ou deux heures plus tard, le xélor m'avait enroulé le ventre d'épais bandage et il faisait de même pour mon bras.
Je ne pouvais toujours pas me relever.
"-Bon... Ça devrait suffire!"
Il me tendit le bras pour m'aider à me relever. Je ne voulais pas vraiment mais le saisit et me mis debout difficilement, titubant.
"-Ah! Bah voilà!"
"-Et le sram, il n'a pas de potion ou je ne sais quoi?"
"-Pas du tout, je l'ai fouillé et il n'a rien."
Dans un soupire, je me dirigeais avec grande difficulté vers la salle noire, secondée par ma poupée portant toujours la torche.
"-Tu ne préférerais pas qu'on rentre?"
"-Comment veux-tu que je monte l'échelle dans cet état?"
Nous marchâmes pendant une demi-heure environ jusqu'à tomber sur un étrange laboratoire. Nous y entrâmes et pûmes voir d'étranges liquides de toutes les couleurs, certains terne, certains presque brillants. Sur une sorte de table d'opération été couché un piou déformé.
"-Tiens donc.. Je ne pensais pas avoir de la visite si tôt... Entrez donc et voyez comment vous allez finir." fit une petite voix aïgue.
Un homme se dressait un peu plus loin sur un piédestal et nous regardait d'un air hautain.
"-Et comment allons nous mourrir?"
"-Comme ce piou."
Il pointa son dos vers le cadavre déformé du piou.
"-Vous vous amusez à tuer des pious?"
"-Tuer des pious?"

L'homme eut un rire.
"-Non! Les pious ont étés assez humiliés, il est temps pour eux de faire leur loi! Je vais créer une nouvelle classe de piou, plus forte qu'un homme! Et avec elle, je dominerai le monde! "
Nous nous envoyâmes un regard avec le xélor, un peu amusé par son discours.
"-Regardez ce piou! Il provient d'un crâ que nous avons trouvé mort non loin! Apparemment, l'expérience sur le cadavre n'a pas marché!"
"-Vous utilisez des gens morts pour les transformer en pious?"
"-Les vivants ont plus de chance de survivre!"
"-Mais vous êtes absolument idiot!"
"-Moi? Inventez un concept pour faire survivre les pious et vous pourrez dire que je suis idiot! Mes pious garde les mêmes capacités que les humanoïdes que j'emploie! Fascinant, non?"
"-En somme, vous comptez donner un âge d'or aux pious?"
"-Tout à fait!"
Sa folie me faisait rire un peu. Même si la condition des pious était déplorable et qu'il fallait faire quelque-chose pour l'arranger, créer des pious artificiels étaient contre-nature. Je sortais mes aiguille et me mis en position de combat malgré mes blessures et le xélor fit de même.
L'homme fit un saut pour retomber au sol légèrement.
"-Alors vous êtes contre moi?"
"-Vous étiez contre nous depuis le début à en juger vos mots."
"-Vous aviez encore une chance de me rejoindre!"

Il sortit une baguette et l'agita dans l'air. Plein de projectiles colorés parcoururent la salle, évitant les fioles et se projetant vers nous. J'eus le bon réflexe d'envoyer ma cape sur ceux-ci, cette dernière ayant été détachée pour que le xélor puisse me soigner. Ma poupée me couvrit pour le dernier projectile.
L'homme rit.
"-Pas mal! Maintenant, évitez ça!"
Il agita encore une fois sa baguette. Je courais vers lui, même blessée : Il gardait un avantage à distance.
Le xélor fait s'illuminer son aiguille et la lança vers l'homme. Une sorte de mur de lumière apparut au milieu de la salle m'arrêtant net et fit ricocher l'aiguille qui fracassa deux potions lors de sa retombé.
Nous entendîmes un rire et au plafond commencèrent à apparaître des sortes de stalactites d'une matière visqueuse qui ne tardèrent pas à tomber dans la salle, de brisant rien de matériel. Nous pûmes esquiver facilement.
Peu de temps après, le mur se dissipa. Ma poupée et moi fonçâmes sur l'homme qui ne tarda pas faire un saut en arrière, non mettant hors de portée. Le xélor avait récupéré son aiguille et la relança sur l'homme qui se décala et l'intercepta en plein vol pour la relancer sur moi. Je m'emparai d'une fiole pour la projeter sur le projectile. Le choc ne fut pas énorme mais suffit à le dévier. Ma poupée alla reprendre l'aiguille pour rejoindre le xélor qui accourait déjà. L'ennemi fait un petit geste de sa baguette et je sentis mes bandages commencer à céder. Je dus m'arrêter pour les replacer afin d'éviter une hémorragie. Ma poupée, après avoir redonné l'aiguille se faufila à travers la salle pour prendre l'ennemi à revers.

Le xélor re-ejecta son aiguille qui se fit encore une fois prendre par l'homme et renvoyée au bout de la salle.
Les mains du xélor s'enflammèrent et une ligne de feu en jaillit puis courut récupérer son aiguille. L'homme, n'étant pas préparé, se le prit puis grommela. Encore à une vingtaine de mètre de lui, je me dis que je ne pourrais pas l'atteindre avant qu'il ne se remette à sauter, trop lente. Je saisis une fiole au hasard et la projeta sur lui, puis une seconde, puis une troisième.
L'homme semblait avoir pris un peu peur et dirigea sa baguette vers moi et me renvoya les potions. C'était à mon tour avoir peur et je fis un bond derrière une table d'alchimie que je renversai pour m'en servir de bouclier. Je n'eus que le temps de voir un mouvement de baguette pour que je sentis ma table se faire éjecter vers le mur, m'entraînant par la même occasion. J'eus un petit cri puis un autre cri se fit entendre plus loin dans la salle : Ma poupée avait fini sur son épaule. Abasourdi, il tenta de chasser la poupée qui s'accrochait fermement à ses cheveux tandis que je m'écrasais lamentablement sur le mur, les pieds de la table n'étant pas résistants. Un autre cri et l'homme tomba, les oreilles en sang. Sa faiblesse était bien le corps-à-corps car il semblait totalement désorienté et n'avait pas les bonnes réactions. Je me levai dans un ultime effort, courus du plus vite que je pouvais et arriva jusqu'à lui.
"-Pitié.."
Je lui assénai un coup de grâce. Le xélor courait, lui aussi. Je n'en pouvais plus ,mais apparement, l'homme mort, nous avions l'alchimiste qui commandait tout ça en moins. Je m'adossai contre le mur et glissa peu à peu le long de celui-ci afin de me retrouver assise. J'étais heureuse mais très mal en point et je souris au xélor qui me rendit un sourire.
"-Fabuleux combat! Bravo!"
"-Bravo à toi aussi."

"-Au moins, tout semble finit, il n'y a plus une seul porte que nous ne connaissons pas. "
Je me levai pour fouiller l'homme. Je trouvai un carnet de note, je donnai au xélor à déchiffrer, trois clés, une gourde remplie d'une substance pâteuse qui ne me donnait pas vraiment envie de boire, une bague, que je pris, une baguette que le xélor semblait vouloir, une nouvelle cape, plus à ma taille, 21 kamas
et une sorte de petite emblème qui pouvait s'accrocher aux vêtements. Elle ressemblait à un piou violet inscrit dans une sorte de soleil avec des indications de boussole. Apparemment, s'en été une.
Il avait aussi sur lui une petite fiole de soins que je bus immédiatement.
"-Ca parle de son histoire, de ces expériences et tout ça. Je pense que je vais le garder pour l'étudier en détail. Je prends aussi la bague, elle me parait assez joli et magique, je pourrais tenter de négocier ma vie avec..."
Je lui tendais la bague et la baguette.
"-Prend ça en échange."
Il ouvra son sac à dos et m'offrit le pendentif brisé.
"-Je préfère de le donner car s'il me fouille et qu'ils trouvent ça, je suis très mal."
Nous retournions à sortie après n'avoir rien trouvé dans la salle d'alchimie. Nous étions joyeux mais parlions peu, trop fatigué et, pour ma part, trop concentré à tenter de ne pas tomber. Nous pûmes franchir la crevasse, monter l'échelle, dire nos adieux et repartir
Il faisait déjà nuit et je me rendais chez un eniripsa qui me fit payer 14 kamas pour me soigner. Ce n'était pas donné mais je n'étais pas en état de négocier.

[Hrp] Pavé César
Plutôt pas mal ! [/Hrp]

(Si tu as vraiment tout lu sans broncher, chapeau car je le trouve un peu indigeste, ce texte.)

[Hrp] J'ai pas vraiment tout lu, enfin j'ai du sauter quelques lignes sans m'en rendre compte mais c'est pas mal quand même ^^ [/Hrp]