La lignée de Sylve
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Hodani et la pierre perdue

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Message  Hodani 22nd Octobre 2009, 11:05

Hodani
et la pierre perdue


Chapitre premier : Embrouille


Nous ne nous entendions même plus parler dans ce bruit incessant. Les ronflements sourds des soufflets, des nuisances sonores provenant de marteau qui tombait dans un fracas horriblement fort sur une enclume qui résonnait. Le craquetement des planches de bois s'ajoutait aussi à cette cacophonie. Dans ce grabuge de détonation et d'éclat, je tentai vainement de m'entretenir avec cet eniripsa qui m'avait abordé.
Après qu'il m'eut fis comprendre qu'il faudrait qu'on s'éloigne du vacarme, nous nous écartâmes une centaine de mètre plus loin.
"-On s'entend mieux, maintenant! Cette bastringue m'importunait grandement. Ce que je voulais suggérer est que vous pourriez m'épauler pour un problème tarabustant voire même lancinante..."
Je le regardais, ne comprenant pas tous les mots. Par exemple, je ne savais pas si cette affaire lui était profitable ou non. Je me sentais un peu ridicule.
"-Et pourquoi je ferais ça?"
"-Voyez vous, des gens me molestent et me rudoient psycologiquement car j'ai quelque peu fauté sur une charge que l'on m'avait confié."
"-Je ne vois toujours pas ce que j'ai à faire là-dedans..."
"-J'ai ouï divulguer que vous aviez lynché un sram. J'ai pu faire un rapprochement et j'ai pu envisager que vous étiez un mercenaire."

Je trouvais étrange que le iop et le pandawa aient pus parler de moi si clairement que quelqu'un m'aurait reconnu.
"-Si vous faites florès cette mission, je pourrais monnayer quelque argent. Quand dites vous?"
"-Je ne suis pas intéressée par l'argent..."
Il sembla d'un coup figé, me regardant bouche bée, stupéfait. Puis quelques secondes plus tard, il reprit.
"-J'ai d'autres objets à vous proposer, bien sûr. Comme un objet magique!"
L'offre était déjà plus interressante mais je ne savais toujours pas de quoi il s'agissait.
"-Quel besogne je dois faire?"
"-Oh! Vous voyez le puits près de l'atelier d'où nous venons juste de quitter?"
J'hochai de la tête.
"-Eh bien... Retrouvez une pierre violette et vous aurez mené votre tâche à bien."
Il toussota un peu puis me sourit.
"-Facile, non? Faites vite. Retrouvons nous quand vous l'aurez à la statue entre midi et deux heures... Un de ces jours."
Je le regardai partir, un peu septique quant à l'idée de m'aventurer dans un puits. Vu le peu d'indication qu'il m'avait donné, la quête me semblait plus dur que ce qu'il avait laissé entendre. Je ne savais même pas ce qu'était cette pierre et pourquoi elle avait de l'importance. Pire, je devais plonger dans l'eau et retenir mon souffle jusqu'à aboutir à un éventuel endroit où il y aurait de l'air. Ou bien je ne devais qu'aller au fond et récupèrer une pierre?
J'avais donc plusieurs questions : Qui était cette personne? Comment m'avait-elle connu? Qu'était cette pierre? Comment l'atteindre?
Cette dernière question me paraissait peu pertinente tant que je n'aurais pas élucidé les autres.


Dernière édition par Hodani le 31st Janvier 2010, 00:06, édité 2 fois
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Message  Hodani 23rd Octobre 2009, 16:29

Le soleil était sur son déclin et l'air se refroidissait rapidement. De toutes façons, je n'aurais pas pu partir de nuit sans préparation à la recherche de cette intrigante pierre. J'entrepris donc de suivre un peu cet eniripsa, discrètement bien sûr.
Il se dirigeait vers le marché où quelques vendeurs remballer déjà leurs marchandises. D'autre négocier et tentai de vendre le plus possible avant de fermer boutique. Il marchait sans méfiance, pas un seul regard en arrière qui aurait pu me rendre visible à lui. Malgré un marchand qui tenta de me refourger un de ses tapis, j'arrivai à ne pas le perdre de vue. Il avançait vite et d'un pas déterminé.

Il entra dans une maison et j'entendis le déclic du verrou. Je n'allai pas abandonner si rapidement. Je montai difficilement sur la paroi pour voir à la fenêtre s'il je pouvais entendre la discussion. Plusieurs personnes furent interpellé en me voyant monter au mur à l'aide de caisses et fissures mais personne ne semblait avoir le temps d'aller prévenir les habitants de la maison, pas même le garde qui ne m'accorda qu'un petit regard avant de continuer sa patrouille dans le marché.
Quelques minutes plus tard, j'arrivai enfin à me hisser à la fenêtre. Je n'entendais pas bien mais c'était suffisant pour écouter. Apparemment, il était un peu plus loin dans une autre pièce. La porte était entre-ouverte comme la fenêtre. Je m'assis au rebord de la fenetre et commença à écouter.
"... cette pierre, Harden..."
"-Je sais, on ne peut pas la laisser dans le puits, les monstres l'ont infesté..."
"-Les araknes sont étrangement attirés par son pouvoir. Enfin... Nous ne pouvons nous permettre qu'elle reste dans ce puits et je ne pense pas que le mercenaire que tu as recruté sera à la hauteur."
"-Elle le sera! Si Doulhar ne se trompe pas, elle a laminé un sram avec une aisance particulière."
"-Soit..."
Il y eut un silence pendant lequel l'autre homme reprit son souffle.
"Une fois qu'on aura de nouveau cette pierre, je pense que ce village sera tranquille."
"-Parfait, alors il faut se préparer à emménager?"
"-En effet, il n'y aura bientôt plus de mal ici. En en parlant, tu voudrais bien m'apporter mon bâton, je l'ai laissé près de la porte..."
Je voyais les ombres commençaient à bouger, elle semblait venir vers moi. Affolée, je tentai au mieux de descendre. J'avais peur qu'on me surprenne, je me demandai même pourquoi j'étais allée espionner ces gens.

Je tombai à mi-hauteur sur le sol, laissant échapper un petit cri avant de ramper rapidement à l'abris des éventuels regards de l'eniripsa. Le garde m'aborda :
"-Je peux vous aider, madame?"
"-Non merci, je vais bien."
Je ne m'étais rien cassé en tombant, j'étais juste un peu étourdi.
"-Si c'est gens là vous ont importunés, dites-le moi."
Je ne compris pas : C'était moi qui les avais espionné, qui été montée jusqu'à la fenêtre et le garde me proposait de les blâmer?
"-Non, c'est bon, merci..."
Il me tendit la main pour m'aider à me relever.
"-Vous savez, ces gens-là sont étranges..."
"-Que ce qu'il vous fait dire ça?"
"-Apparemment, ils prétendent être des voyants qui prédissent le danger et viennent là où il est pour lever des aventuriers afin de le combattre mais certaines rumeurs disent que c'est eux qui créeraient le malheur. Faites attention à vous."
Il s'éloigna. Je restais debout pendant quelques instants. Il commençait à se faire assez tard et je m'en allai vers une auberge où dormir.
J'arrivai facilement à un petit endroit qui me permit de me restaurer et de réserver une petite chambre pour pas très cher : 5 kamas la nuit et le repas.
Je mangeai une potée insipide et fade tandis que je réfléchissais à comment entrer dans le puis et à la conversation des deux hommes. Qui était ce Doulhar? Que voulaient exactement ces gens?
"-Aubergiste?"
"-Quoi?"
"-J'aimerais des renseignements... A propos de personne."
"-Ecoûtez, j'ai autre chose à faire."
Je fis tintais quatre kamas.
"-Je vous écoute, madame."
"-A propos de Doulhar et Harden, si vous connaissez?"
"-Doulhar? Qui ne connait pas... C'est un eniripsa qui lance tous les défis possible à tout le monde. Il est dans l'équipe d'Harden, Recovv et Primull. Il parait que tous ses compagnons meurent. Son dernier en date fut Salin, un sram. Recovv est une sorte de voyant extra-lucide qui, parfois, fait une prophétie et Harden la traduit pour localiser le mal. Primull, lui, c'est leur garde-du-corps. En tout cas, Doulhar est un espion, il parait qu'il peut lire dans les pensées et même faire imaginer quelque chose qu'il a déjà vu à quelqu'un par la pensée. Je n'aimerais pas être leur ennemi... En ce qui concerne Harden, il se promène souvent sur le marché et inspecte chaque objet avec minutie. Certains disent qu'il est maniaque ou fou, d'autre disent qu'il recherche un objet qui lui a été volé. Sinon, il reste la plupart du temps chez Recovv. Voilà."

Je fis glisser sur la table les pièces et me mis à réfléchir. Le visage de l'aubergiste s'illumina, il ramassa les pièces sur le comptoir et s'éloigna. Je reprenais mon potage infâme et le finis. Des voyants qui tentaient de faire le bien mais des rumeurs qui prétendent le contraire. Je n'étais pas beaucoup avancée avec ce que je savais. Je me demandais si j'allais faire ce qu'il me demandait de faire. Apparemment, il était certain que le fasse. Et si c'était vrai, si cette pierre créait le mal et qu'il fallait la détruire? Je me résolus à descendre le lendemain de bonne heure.

J'avais demandé au tavernier de me réveiller vers 6 heures mais apparemment sa mémoire n'était pas très grande. Il était déjà 10 heures quand je descendais de ma chambre. L'aubergiste eut un léger sursaut : Il se rappelait qu'il fallait me reveiller maintenant, mais c'était un peu trop tard.
En furie, je dus perdre une dizaine de minutes à lui crier dessus. Il marmonnait vaguement des mots d'excuses et sembla assez lassé de mon discours.

Je sortais de l'auberge. Il faisait assez froid et je me couvrais de ma cape avant de marcher vers le puit. A peine fis-je trois mètres que quelqu'un m'aborda.

"-Hodani!"
C'était Frexen. Un peu plus et je ne l'aurais pas reconnu : Il semblait bien amoché.
"-Comment tu vas depuis le temps!"
"-Moi, ça va. Et toi? La bague leur à suffit?"
"-Un peu près! Sinon, je ne serais pas là... Et tu fais quoi en ce moment?"
"-Je dois récupérer une pierre dans un puits..."
Il me regarda pendant un moment, déconcerté.
"-Et pourquoi?"
"-C'est une pierre magique apparemment, qui attire les araknes..."
"-Mais comment tu es toujours au courant de tous les trucs louches?"
"-Le hasard."
"-En tout cas, ça fait longtemps!"
"-Une semaine environ..."
"-Tu viens boire quelque chose?"
"-Pourquoi pas..."

Le puits pouvait un peu attendre, ce n'était pas des monstres comme les araknes qui allaient d'un moment à l'autre investir un village entier.
"-Pas cette auberge par contre."
Le xélor s'apprêtait à rentrer dans l'auberge de laquelle je venais de sortir. Il ne posa pas de question malgré qu'il eut l'air un peu curieux de savoir la raison de ce refus. Nous avancions pendant une centaine de mètre avant d'entrer dans une taverne. Elle n'était pas bien éclairée et était très humide. Beaucoup de personnes siroter d'étranges liqueurs et autres boissons alcoolisées de couleurs variées.
"-La dernière fois que je suis venu ici, c'était après que mon maître se soit fracassé une jambe."
"-Ton maître?"
"-Un professeur pour mieux utiliser le wakfu. Il m'a même appris un sort génial que je n'ai pas lancé la dernière fois!"
"-Ah..."
"-Par contre, ça coûte un objet magique. La puissance du sort dépend de l'objet, d'ailleurs."
"-Ah..."
"-Il est très efficace et permet de détruire facilement toute sorte d'ennemi!"
"-Ah..."
"-D'ailleurs j'aurais dû l'utiliser contre l'espèce de créature visqueuse que nous avons rencontrés..."
"-Ah..."
"-Mais tu vas arrêter avec tes "Ah"?"
"-Désolé, je réfléchis un peu à ce comment je vais rentrer dans ce puits..."
"-J'ai peut-être une idée.."
"-Vraiment?"
"-Mais faudra que tu me permettes de t'accompagner."
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Message  Hodani 24th Octobre 2009, 11:58

Midi sonnait : Les lourdes cloches s'étaient mises à hurler de leur effroyables voix, battant alternativement. Le soleil étant au zénith, je ne pouvais pas les voir. Le xélor trottinait, me trainant, accroché par la main, me forçant à m'essouffler. Le sol était sinueux et je faillis tomber par terre à plusieurs reprises.
Nous traversions l'endroit où se trouvait la statue. La place était plus désolante que jamais : Les cadavres de pious pourrissaient pour certains depuis des moi et de jeunes idiots continuaient le massacre, n'apprenant rien des dépouilles sur le sol.
Les maisons et les ruines défilait rapidement, au rythme de nos pas. Nous courions depuis déjà deux cent mètres et le xélor ne semblait pas fatigué.
Lorsque nous nous arrêtâmes, nous nous trouvions devant une petite bâtisse blanche de laquelle se dégageait une odeur étrange, indescriptible et intrigante.
"-C'est ici."
"-Et qu'y a t-il, ici?"
Le xélor frappa à la porte. Celle-ci était faite de bois mais semblait partiellement défoncé puis reconstruite rapidement. Sinon, le reste de la maison semblait d'une régularité étonnante : Pas une seule brique ne dépassait par rapport aux autres et le mur semblait être extrêmement lisse.
Il nous fallu attendre une dizaine de minute avant que la porte s'entre-baille légèrement.
"-Frexen? Je t'ai dit d'amener personne ici..."
"-Elle est digne de confiance, elle a même combattue avec moi."
"-Ce n'est pas parce que quelqu'un combat à tes côtés qu'il est digne de confiance..."
"-C'est grâce à elle que j'ai eu la bague."
"-Ah... Bon, rentrez..."
La porte s'ouvrit complètement et je pus apercevoir notre interlocuteur. C'était un féca plus petit que la moyenne. Son teint était livide mais ses yeux brillaient d'on ne sait quelle ardeur. Des cheveux rouges écarlate se dressaient comme des épis sur sa tête. Il portait un bâton de combat, solidement accroché dans le dos et un bouclier à son bras droit, ce qui m'étonna. Il se retourna, nous fis signe de le suivre et s'enfonça dans la maison.
Le manque de lumière était quelque chose de facilement notable, surtout quand Frexen ferma la porte et la verrouilla : Seul de petits points bleu clignotant produisait un peu de lumière, juste de quoi ne pas renverser quelque chose. A première vue, cela semblait être un laboratoire d'alchimie mais le manque de visibilité m'empêcher de conclure beaucoup des choses.
"-Pourquoi ne veut-il pas de visite?" chuchotais-je à Frexen.
"-Il est sur le point de faire une découverte formidable et certains groupes lui mettent un peu la pression pour s'attribuer le mérite de cette découverte à sa place."
Nous entrions dans une salle amplement plus éclairé, un feu allumé dans un coin et quelques bougies allumées ici et là. La salle était circulaire et un tas d'alambic et d'élixir en tout genre était rangé dans de petites étagères recouvrant tout le cercle. Les dalles du sol représentaient une sorte d'étoile dont le centre était une représentation d'une potion.
Le féca croisa les bras et m'envoya un regard inquisiteur, me mettant mal à l'aise.
"-En quoi puis-je vous aider?"
"-En faites, nous avons besoin de l'élixir de Kramston."
"-J'aimerais bien mais voyez vous, je ne vois pas vraiment pourquoi vous en auriez besoin..."
"-Pour rentrer dans le puits. Elle doit chercher une pierre maléfique."
"-Une pierre maléfique? Cela expliquerait la pollution de l'eau?"
"-La pollution de l'eau?"
"-Depuis quelques temps, le wakfu dans l'eau n'a cessé d'augmenter jusqu'à un point vertigineux. Je n'arrivais pas m'expliquer ce point. Cependant, ce qui n'est toujours pas clair, c'est pourquoi cette concentration à dépasser les doses possibles que l'eau puisse concentrer. C'est assez inquiétant, tout de même."
"-Il y a un risque pour la population?"
"-Ce n'est que du wakfu... Boire du wakfu n'est pas spécialement mauvais mais à force de répétition, ça peut devenir un problème, je pense. Comment avez vous obtenu ces informations?"
"-En faites, c'est Hodani. A chaque fois que je la vois, elle enquête sur quelque chose de bizarre. La dernière fois, c'était le gars que voulait que les pious conquissent le monde, je t'ai déjà raconté. Et encore, je ne sais pas tout ce qu'elle a fait entre temps."
"-J'ai trouvé un gostof doré et j'ai aidé des gens a ramener une coupe maudite pour la détruire."
"-Tu vois, c'est incroyable, non?"
"-Vous devez avoir l'art d'extraire les informations, non?"
"-En faites, je suis souvent fait entrainée dans ces histoires sans que je le veuille réellement."
"-Alors, pour les potions?"
"-Je vous accompagne."
"-Quoi?"
"-Si je ne peux pas venir, vous n'aurez pas les potions..."
"-Mais tu y gagnes quoi?"
"-Cette pierre m'intrigue, j'aimerais la voir de plus près et dans les conditions où elle se trouve. Si vous l'ameniez jusqu'à, il se pourrait que les effets soient altérés, diminués ou modifiés et je ne veux pas prendre ce risque."
"-Hodani?"
"-De toutes façons, toute aide est le bienvenue."
"-A la bonne heure."
Le féca regarda attentivement chaque objet sur les étagères. Il prit en fin de compte, au bout de quelques heures trois parchemins et six fioles dont trois identiques, contenant un liquide blanchâtre.
Puis nous pûmes sortir. Je n'étais pas mécontente de me retrouver dans la rue, l'air de l'intérieur devenait de plus en plus insupportable voire étouffante.
Les rues étaient bondées et le féca semblait aimé ce genre de situation et y être habitué. Il se faufila dans la foule avec une si grande discrétion que nous l'avions perdu de vue aussitôt. Plus petit que la moyenne lui était favorable pour se cacher. Frexen me prit pas la main et se remit à trottiner. Nous étions bien plus visible, l'un à courir à travers la foule et moi, tentant de suivre son rythme avec peine. Je crus même voir Harden au milieu de la foule qui ne manqua pas de hausser un sourcil en me voyant trainer de la sorte.
Au bout de quelques minutes, nous atteignions le puits. Le féca nous y attendait déjà.
"-Vous êtes en retard.."
"-Mais comment tu fais à la fin?"
"-Peut-être un jour, tu le seras..."
"-Il profite de son sort de téléportation, j'en suis sûr mais il ne veut pas le dire." marmonna Frexen à mon égard.
Le féca déboucha un flacon bleu.
"-Écartez vous un peu plus..."
Je regardais autour de moi avant de reculer d'une dizaine de pas. Je voyais qu'il y avait pas mal de monde dans les alentours. J'espérais qu'il n'y aurait pas d'effet trop voyant pour ne pas attirer plus l'intention sur nous. Le féca versa la fiole dans le puits puis s'avança vers nous.
"-Vous avez l'heure?"
"-Toujours!"
Frexen sortit une petite montre.
"-Dans trente minutes."
"-Pas de problème."
Le féca s'assit puis le xélor fit de même. Je finis par le faire aussi.
"-Comme cela vous était celle qui a sauvé en quelques sortes la vie de Frexen?"
"-En faites, on s'est plutôt aidé mutuellement..."
"-C'est un geste noble que d'aider quelqu'un dans le besoin, soyez en remerciée. Frexen est mon plus vieil ami. Vous êtes seulement deux à part lui et moi à savoir où se trouve mon laboratoire."
"-Pourtant l'odeur est forte même depuis l'extérieur?"
"-Vraiment? Je n'y ai jamais fait attention. Il faudrait que j'arrange ce détail, alors."
"-Mais qui sont ceux qui veulent voler vos recherches?"
"-Un simple groupe de brigand. Les vifs protecteurs, je crois..."
"-Je me suis déjà retrouvée contre l'un d'entre eux! Il n'y a pas vraiment de quoi être apeuré en duel mais vu la masse qu'ils sont..."
Puis le silence retomba pendant plusieurs minutes. Le féca était occupé à recopier un parchemin et le xélor jouait avec une sorte de cube pâteux qu'il déformait sans effort.
Une légère brise s'était levé et courait dans mes cheveux, les éparpillant chaotique sur mon visage. Je tentais vainement de les remettre en place pour ne pas qu'il perturbe ma vision. Le xélor sourit et ouvrit son sac avant de fouiller dedans. Il sortit un élastique que les personnes, ai-je observé, se mettait dans les cheveux pour se les accrocher. Je n'en avais pas besoin et je déclinai l'offre. Je m'abandonnais à mes pensées, revoyant Astrub et surtout les forêts l'environnant, somptueuse dans leurs grâces et protectrice dans leurs refuges. Je retraçai mes balades dans ce sanctuaire et je m'assoupis.

"-Hodani?"
Je revenais peu à peu à moi-même, il faisait déjà nuit et nous n'étions plus devant le puits mais dans une maison au plafond bleu ciel.
"-Je vous l'avais dit, elle n'a rien..." [/color]
"-Où est-on?"
"-Chez un ami eniripsa, on a cru que tu avais fais un malaise."
"-Non, c'est bon.. Je sais pas pourquoi je me suis endormi d'un coup..."
"-Apparemment, elle a été victime d'un sort."
Le féca entra dans la salle avec un petit flacon.
"Et pas un sort faible pour qu'elle ne soit réveillée que par un désenvoûtement."
"-Mais qui aurait pu le lancer?"
"-Je n'en ai pas la moindre idée. En tout cas, je sais maintenant où il faut aller dans ce puits, j'ai la connexion."
"-Tant mieux, alors on est près à partir? Hodani?"
Je me relevai péniblement. L'eniripsa souleva mon sac et me le donna. Elle avait l'apparence d'une fillette de 21 ans environ, les cheveux blonds tombant jusqu'à son bassin, les traits de visage fins et les yeux brillants comme deux émeraudes.
Je m'avançais vers les autres et nous pûmes retourner au puits.
"-Hodani... Je sais peut-être ce qui t'a mis dans cet état..."
"-Ah?"
"-Ton couteau, il semble avoir pas mal d'influence sur toi. C'est comme si vous partagiez un peu de wakfu. Je ne sais pas ce que ça signifie mais je pense qu'elle veut te parler, t'appeler."
"-Me parler?"
"-Quand on dort, certaines théories, je ne vais pas dans ce sens mais il faudrait que le sache, disent que nos défenses mentales s'abaissent. Bien sûr, c'est entièrement faux selon moi mais cette lame semble avoir une âme à part... Qui a besoin du wakfu pour vivre."
"-Il me pompe un peu de wakfu, donc? Et elle tente d'entrer en contact avec moi?"
"-Je ne sais pas si elle te veut du bien ou du mal donc je suppose que le fait de vouloir augmenter le dialogue entre toi et la lame soit prématuré. Depuis quand la possèdes tu et où l'a tu eus?"
"-C'est une lame que j'ai eu il y a environ 3 jours. Elle était dans une crypte et il y a inscrit ce petit message."
Je tendais la lame vers le féca qui la prit et commença à en lire les inscriptions puis me la rendit.
"-Étrange... En trois jours seulement... C'est rapide pour ce genre d'objet. Je pense que tu connais moins de cette lame que ce qu'elle connait de toi. Ça ne fait pas de doute, ta lame est fortement enchantée mais la plupart des capacités ne sont pas dévoilées car tu ne sais pas ou tu n'es pas prête à les utiliser. Après avoir repris cette pierre, nous irons examiner la lame et t'examiner toi aussi de manière plus approfondi."
Le fait que cette lame soit en contact avec moi me mettais très mal à l'aise. Une connexion avec un objet créait artificiellement n'était pas souhaitable pour avancer rapidement sur la voix de Sadida. Mais d'un autre côté, c'était une âme. Abandonner une âme à la solitude était plus cruel de la tuer. J'avais pitié d'une arme, un objet, ce qui me faisait avoir pitié de moi-même. D'un autre côté, je me demandais quel message voulait me délivrer cette lame.
Frexen me tapota l'épaule tendit que je regardais avec tristesse cette lame.
"-On va voir de quoi il s'agit bientôt, viens."
Je rangeai cette lame au côtés de mes aiguilles puis suivi le pas rapide de Frexen. Le féca s'était comme volatilisé et nous ne retrouvions devant le puits.
"-Soit, j'ai la connexion, comme je l'ai dit et j'ai même eu le temps de la matérialiser, il n'y aura donc aucun risque."
"-C'est une bonne nouvelle, ça!"
Le féca fouilla dans son gilet, sous sa cape bleuté et sortit une sorte de rune bleu qu'il plaça dans l'air. Il recula vivement et prononça un mot, les mains dirigés vers la rune. Celle-ci s'illumina et tournoya dans les airs. Des émanations étaient rejetés de la rune sous forme de petits globes de wakfu qui se dissipaient avant d'atteindre le sol. Puis une sorte de cercle immatérielle se désigna de plus en plus clairement autour de la rune avec environ 1mètre diamètre. De minces filets sortirent de la rune pour s'accrocher au cercle extérieur puis du wakfu rejoint tous ces filets qui ne se virent bientôt plus. Nous étions devant un grand cercle bleu luisant dont le centre semblait aspirer puis rejeter du wakfu en petit dose, renouvelant une partie du cercle à chaque fois.
Je restais bouche bée dans le cercle.
"-Allons y."
Le féca et le xélor s'aventurèrent dans le cercle quant à moi, je restais fixé devant, ahurie. Une main ressortit du cercle m'attrapa mon épaule et m'entraîna à l'intérieur.
"-Alors? Tu en prends du temps? Il faut pas oublier que le portail ne dure que peu de temps, ce n'est pas non plus un héliatrope..."
"-C'était un portail comme un zaap?"
"-En quelques sortes, en faites, ça puisse le wakfu des alentour et créait un portail."
"-Ça doit pomper énormément de wakfu."
"-Ce n'est pas ce qui manque dans ce puits, j'ai l'impression."
Nous étions dans une sorte de grotte. Il y avait des toiles partout mais pas l'ombre d'une arakne. Le portail se refermait faisant disparaître l'une des dernières lumières. L'aiguille du xélor s'illumina, s'entourant d'une lueur bleue. J'allumai grâce à la lumière une torche que je donnai à ma poupée après l'avoir enchanté. Les parois rugueuses ne semblaient pas avoir été l'œuvre d'une érosion mais surtout de trace de lutte employant le wakfu.

"-Attention où vous marchez, il y a de tout petit fil sur le sol, ils pourraient nous faire tomber et alerter toutes les araknes de la grotte d'un coup."
L'idée ne me plaisait pas spécialement.
Nous avancions prudemment dans la grotte tenant parfois en équilibre sur une seule jambe ou sautant sur des longueurs assez conséquente vu l'augmentation du nombre de fil. En faites, ça semblait être moi qui avait le plus de mal après le xélor. Le féca semblait traversait les obstacles très facilement. Nous tombions rapidement sur une partie de la grotte où nous retrouvâmes face à face avec nos premiers ennemis : Deux araknes se trouvaient sur des toiles.
Je dégainai et me mis en position, prête à bondir sur l'ennemi. Je répugnais depuis une longue date ces créatures abjectes. Je pense même que ça a commencé avant que je sois née. Je chargeai sur les créatures.
"-Hodani! Attend!"
Je fonçai et en meurtri une qui tenta de riposter. La toile s'agitait sous le recul de l'arakne encaissant mes coup. Elle me paraissait assez faible. Je m'étais assez combattu contre les araknes à Sylve pour me battre facilement face à ce genre de créature. Je n'avais donc pas tout perdu de cette époque, il me restait la mémoire et l'expérience. J'enchainai les coup sur l'arakne qui tentait en vain de se défendre. J'achevai l'une d'entre elles et entamai l'autre qui fut encore plus simple à tuer malgré que sa morsure semblait empoisonnée. Je venais donc rapidement et facilement à but de ces ennemis.
"-Stupéfiant mais complètement déraisonnable. Elles ne vont pas tarder à débarquer."
Le féca sortit un parchemin et le xélor prépara son aiguille vers l'embouchure qui continuait dans la grotte.
Je regardai leur action et ne compris que peu de temps après, quand un vacarme se fit entendre et qu'une masse noire se formait au loin, dans notre champ de vision.


Dernière édition par Hodani le 27th Octobre 2009, 16:20, édité 1 fois
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Hodani et la pierre perdue Empty Re: Hodani et la pierre perdue

Message  Hodani 27th Octobre 2009, 16:01

Une horde noire d'arakne s'avançait rapidement dans notre direction. Je reculai de trois pas, une boule au ventre avant de me préparai au combat. Le féca dit rapidement quelques mots que je ne saisissais pas et une sorte de bouclier s'eleva entre les deux groupes. Les araknes semblaient s'écraser sur l'égide mais celle-ci luisait de moins en moins fortement. L'aiguille du xélor s'illumina fortement et fut projeter violemment en directement du bouclier. Ce dernier cligna un léger instant, laissant passer l'aiguille mais trois araknes. Le xélor était dépourvu d'arme et le féca restait dans son incantation, bougeant la bouche, marmonnant des formules, les yeux fermés. Je devais recevoir les assaillants. Je chargeai.
Une détonation se fit entendre dans la masse sombre puis un souffle enflammé projeta plusieurs araknes et fit grésiller le bouclier.
"-Et regardez maintenant l'amélioration!"
Il sortit un parchemin et un long sifflement eut lieu.
Je recueillais les ennemis, frappant du mieux que je pouvais tentant de ne pas me faire avoir par leur venin. Une bête m'attaque, je roule au sol. Une autre m'y attendais mais je réussis de justesse à lui enfoncer mes aiguilles, la faisant reculer. La troisième et la première se jettent sur moi, je me sers de cette dernière comme marche pour faire un saut. J'envoie ma poupée dans le groupe. Je sentais l'adrénaline montait en moi comme un pandawa engloutirait une chope.
Ces bêtes méritaient d'être éliminées. Ma poupée poussa un cri. Le féca sembla dérangé un moment et le bouclier clignota à nouveau : Le nombre d'ennemi venait de doubler. J'esquivai juste à temps l'aiguille du xélor qui retournait vers lui mais tombai à la renverse devant les araknes qui n'attendirent rien pour en profiter. Le xélor projeta à nouveau son aiguille sur le bouclier qui clignota de nouveau, laissant entrer deux ennemis. Aux prises avec déjà six autres, je ne pouvais pas les contenir longtemps. Je réussissais tout de même à en achever une étourdie par le cri de ma poupée. J'ordonnai à cette dernière d'employer une torche comme arme, ce qu'elle fit immédiatement.
Le xélor mit ses mains vers l'avant et une jet de flamme en jaillit, carbonisant deux araknes sur le chemin et faisant s'écarter les autres, intimidées. Je ne pouvais qu'en profiter pour traverser l'écran de fumée résultant de l'attaque pour foncer sur elles. Je tuai une autre. Les quatre dernières semblaient vouloir battre en retraite et se heurtèrent à la barrière qui commençait à vaciller dangereusement. Moi et xélor achevèrent les dernières araknes de notre côté puis il rappela son aiguille. Le groupe de l'autre côté avait bien diminué.
"-Je suis à sec en wakfu, il me faut un peu de repos."
Le féca ne semblait pas vraiment mieux, hurlant maintenant les incantations, suant pour contenir même ce qui restait de la masse. Quelques secondes plus tard, le bouclier s'effondra et je fendais sur mon ennemi comme un tofu de la nourriture. Je voulais montrer à ce genre d'ennemi qu'il n'est pas raisonnable de jouer avec moi. Je lançai dans ma course ma poupée qui enflamma le poil d'une des créatures avant d'engager un combat rapproché. Je ne sentais plus la fatigue ni le désespoir, même quand ces bêtes m'avaient encerclées et tentaient des attaques groupées. Ma poupée faisait preuve d'autant de vaillance, bondissant ici et là pour enflammer les agresseurs.
Au bout d'une dizaine de minute de combat, il ne restait plus que 14 des 37 araknes. J'étais maintenant essoufflée. Je frappai encore une arakne. Ce qui ce passa était étrange : A peine ma lame s'enfonça dans le corps de la bête que j'avais l'impression qu'une force m'oppressait, plus ma lame s'enfonçait, plus une grande partie de mon corps subissait ce contact jusqu'à arriver à mes pieds. J'enlevai ma lame brutalement et ce sentiment s'ôtait tout aussi vite, comme si j'étais la lame et que je sentais ce qu'elle sentait, jusqu'à ressentir le sang coulait sur moi alors qu'il coulait sur la lame. Je n'avais pas de répits pour penser à ça maintenant, il en restait 13 autres. Je me sentais bizarre, salie par le sang du couteau puis ce sentiment s'évapora quand je me ressaisissais pour esquiver les coups suivants. D'un coup, je vis passer une sorte de torrent d'eau, balayant une partie des araknes puis un jet de flamme, passant à côté de moi et grillant un bout de mes cheveux. Le féca semblait avoir repris connaissance et le xélor en avoir fini avec ses deux araknes et son manque de wakfu.
Je tombai à genou, haletante après tant de combat et traumatisait par cette sensation que j'avais éprouvé. Ma respiration était lourde. J'avais récoltée une blessure qui, Sadida merci, n'était pas envenimée. Les autres se regroupèrent devant moi.
"-Beau travail sauf qu'on aurait pu éviter ça..."
"-J'ai brûlé deux parchemins dont celui de bouclier, je ne vois pas en quoi ce combat était nécessaire."
"-C'était des araknes, de toutes façons, elles auraient pues alerter le reste de la grotte, non?"
"-Pas vraiment, non... Les araknes que l'on a vu sur les toile étaient des bébés et n'auraient rien tentaient sauf rester immobiles pour ne pas se faire remarquer."
Je baissais les yeux, me sentant coupable.
"-De toutes façons, nous aurions dus les affronter un jour..."
"-Oui mais séparément et peut-être pas toutes. En en parlant, que font des araknes si loin de la fôret?"
"-Elles sont attirées par la pierre, paraîtrait-il..."
"-Étonnant que cette pierre n'attire que les araknes."
"-Frexen, à en juger les cadavres et les restes dans les toiles, je dirais que ça n'attire pas que les araknes mais qu'elles sont ou plus fortes, ou plus nombreuses."
"-Je me demande comment elles sont rentrées.."
"-Ça, c'est une bonne question... Hodani?"
"-Je n'en sais rien, peut-être une fissure ou par un tunnel qu'un phorreur a creusé?"
"-Le phorreur me semble être une chose imaginable : Il est attiré par la pierre, créait une brèche, les araknes prennent cette brèche pour passer."
"-En effet, je suis d'accord avec le théorie d'Hodani."
J'avais dit ce qui me passait par la tête et ce n'était qu'une pseudo-théorie improvisée sur place mais ils semblaient s'en contenter.
Nous devons recommencer cette gymnastique pour éviter les filets et toiles.
"-Mais pourquoi devons nous le faire si les araknes sont mortes?"
"-Peut-être qu'elles se divisent en différents groupes pour tester l'adversaire et s'organiser en conséquent, optant pour la fuite, l'embuscade, la traque, la capture ou se cacher..."
"-Je ne pense pas que ce genre de créature soit assez intelligente pour!"
"-Nous ne pouvons tout de même pas courir le risque."
Le couloir s'efonçait encore pendant plusieurs kilomètres. Plusieurs kilomètres de torture et de démonstration de souplesse. Même le féca en avait marre et commençait à avoir des mouvements moins amples, être moins rapide, haleter. En din de compte, c'est moi qui finissait par avancer le plus vite malgré tout. Frexen, lui, galérait toujours et nous devions l'attendre tous les cents mètres, ce que nous ne lui reprochions pas : Une pause était la bienvenue. Et plus ça allait, plus nous faisons des pauses régulièrement jusqu'à nous arrêter sur une aires sans fils.
"-Je pense que nous devrions nous reposer un peu, manger et dormir."
"-Pas de .. Problèmes... Je suis partant.."
"-Arrive déjà jusqu'à nous et on verra."
"-C'est vraiment quelque chose d'horrible cette grotte..."
"-Tu devais t'y attendre, non?"
"-Un peu... La dernière fois aussi, c'était éprouvant.."
"-Alors pourquoi es tu venu?"
"-Je ne sais pas, je n'avais rien d'autre à faire et puis avec toi, on rencontre toujours des trucs bizarres qui valent un grand succès dans les tavernes et auberges."
Je soupirai puis fouillai dans mon sac. J'avais une tente mais pas de couvertures. Un peu déçue, je commençais à sortir une de mes rations. Le xélor se frappa la tête.
"-Mince! J'ai pas pris de nourriture."
"-Moi non plus. Mais peut-être qu'Hodani voudra bien partager avec nous?"
Je sortais deux autres rations et leur tendirent celles-ci. Ils les prirent et Frexen me remercia, le féca, non : Apparemment, il semblait encore m'en vouloir pour ses parchemins.
"-Et les couverts?"
Je lui envoyai un regard d'exaspération.
"-Bon.. Tant pis."
Nous commencions à manger.
"-C'est quoi en faite?"
"-Du bouftou fumé entouré d'algues séchées et des graines de sésame."
"-Vous vous amusez à vous préparer des repas équilibrés tout le temps pour partir à l'aventure? Vous êtes plus maline que la plupart des gens que j'ai rencontré."
"-En faites, c'est plutôt parce que je trouve ça meilleur que manger de la viande seule..."
"-C'est tout de même honorable. Mais en ce qui concerne le goût, ce n'est pas non plus très bon."
"-Vous ne croyez tout de même pas que j'allais emmener avec moi un cuisinier avec des produits frais pour qu'il fasse quelque chose de bon!"
"-Je n'ai jamais dit ça... Je disais juste qu'au niveau du goût, la viande seule est mieux..."
"-Vous trouvez?"
"-Oui."
"-Rien ne t'empêche de ne pas manger!"
"-Hodani, calme toi..."
Je n'étais pas spécialement enervée mais le fait que le xélor me le dise me mis en colère.
"-Et c'est à moi de me calmer?! C'est lui qui n'arrête pas de me critiquer!"
"-Donc, c'est seulement à toi de te calmer car je suis moi-même calme... Il ne nécessite pas d'être énervé pour dire ce que l'on pense."
Il en rajoutait en plus, comme si cela ne lui suffisait pas de m'humilier de la sorte. J'avais hâte de récupérer la pierre pour ne plus l'avoir sur le dos. Et pourquoi Frexen prenait son côté alors que c'était ce féca qui était en tord? Je serrais les dents, en colère.
"-Je propose de fermer cette discussion... Avant qu'il se passe quelque chose de regrettable..."
"-Par exemple qu'elle ne parle?"
"-Féca, j'ai tué un sram pour mon que ça."
"-Hodani... Tu ne comptes tout de même pas t'affronter à lui?"
"-S'il ne s'arrête pas, je le ferais."
Les yeux du féca semblèrent luire un peu et je m'évanouis. C'était comme un rêve, je voyais des ombres floues traverser mon esprit, murmurant des choses incompréhensibles. Le fond du décors était d'un noir de jais et les ombres grises le nuançait. Je me sentais légère et prête à partir, pourtant mes yeux avaient du mal à s'ouvrir et mes muscles ne réagissait pas, comme si j'étais immobile, captive.
"-Hodani?"
Je revenais peu à peu à moi.
"-Que..?"
"-Ça fait un jour que tu es dans le coma, on s'inquiétait."
"-Pourtant, j'ai lancé un sort faible. On dirait que tu es hyper-sensible aux sorts de mentalisme."
Les mots se brouillaient dans ma tête et je ne comprenais que la moitié de ce qu'il me disait. Je me contentais de hocher de la tête pendant qu'ils continuaient de parler. Un jour... Il me semblait que je n'étais restée figée que quelques secondes avant de me réveiller. J'avais la tête lourde et tout mon corps était engourdi. De plus, le froid de la grotte se faisait ressentir plus que jamais. Je voulais rester là et mourir de froid. Les autres continuaient à me parler mais j'avais décrochée depuis le début. Parfois, je saisissais mon nom mais j'étais incapable de répondre. Voyant que je ne comprenais rien, ils se mirent à discuter entre eux. Je m'assoupis de nouveau.
Quand je me réveillais, les autres dormait. Je vus des restes de ration provenant de mon sac. J'avais faim, moi aussi et je dus en consommer une autre. Je me sentais mal. Les autres dormaient profondément.
Après tant de temps de repos, j'avais pourtant envie de bouger un peu. Je me levai et décidai de continuer un bout de chemin seule, pensant que, de toutes façons, les autres me rattraperaient. Évitant soigneusement les fils, éclairé par ma poupée portant une torche, j'arrivai au bout d'une heure à une grande salle. Des runes étaient placées sur les murs Le plafond me semblait très haut : Ou alors nous étions descendus énormément, ou alors nous étions sous une montagne à moins que cela ait été les deux.
Je continuais un peu, déjà exténuée avant de tomber devant un petit autel au milieu de la salle.
Il n'était pas là par hasard, cela aurait été impossible vu les magnifiques gravures de l'autel. L'ouvrage splendide ressemblait à un début de colonne laissant place à un buste de dragon soufflant des flammes vers le ciel. Une petite pierre violette était posée dans la paume de la main du dragon et semblait la présenter.
Fatiguée, je tombai à genou devant l'autel avant de m'asseoir. Ma quête prenait fin ici même si le chemin semblait encore continuer.
Je me relevai assez difficilement. Le dragon m'intimidait. Comme s'il allait commencer à me jeter des flammes si je prenais la pierre. Je reculai et ordonnai à ma poupée de prendre la pierre. La pierre brillait et dès que la poupée la toucha une réaction arriva : Une sorte de grande flamme bleue jaillit de la pierre, devant peu à peu une colonne de wakfu montant vers les cieux et créant une sorte de tornade dont le centre était cette pierre immobile. Des rejets de wakfu commencèrent à fuser de la pierre, anéantissant tout sur leur passage. Ma poupée entra en combustion et explosa littéralement, le dragon lui aussi se fit détruire. Je filai aussi vite que je pouvais me réfugier derrière une pierre. Celle-ci, quelques secondes après se prit un projectile et vola en éclats, retombant en partie sur moi. Les murs se fissurèrent, le sol se brisa, tout devenait chaotique et le wakfu détruisait tout ce qu'il touchait. Je ne voulais pas voir ce que faisait cette tornade ni la colonne si seulement les rejets éparpillaient les roches en un contact. Je fuyais vers une autre roche. Un rejet fonçai sur moi, j'avais cru à ma fin. Me protégeant de mes aiguilles, je survécu : Ma main était brûlée seulement, mes aiguilles détruites et mon couteau, lui semblait intact et rayonnait. Je n'avais pas le temps de gémir qu'un second projectile jaillit dans ma direction. Je l'esquivai et me projetant derrière une pierre qui éclata quelques secondes plus tard.
Je n'avais nulle part où être en sécurité mais ce qui s'était produit avec mon couteau pouvait peut-être être refait. Je le tendais vers les sphère que se dirigeaient vers moi et réussis à en absorber une, esquiver la seconde, faire éclater prématurément la troisième en envoyant une roche dessus et ainsi de suite jusqu'à ce que le tourbillon prenne fin. J'accourrai pour retrouver ma poupée, ayant une très mince espoir de la retrouver intact.
Même ses cendres avaient été balayées : Au lieu de l'autel se trouvait un cratère béant où la pierre était retombée. Si je l'avais prise moi-même, j'y serais restée. Je remerciais ma poupée et Sadida. Je m'assis à côté de la pierre. Elle ne rayonnait plus et semblait froide. Je posais ma lame au contact de la pierre qui rayonna un court instant puis et redevint forte et sans éclats. Je tentai de la prendre et rien de ce passa sauf le fait que j'ai été immédiatement vidée d'une partie de mon wakfu, ce qui m'handicapait pour toute sorte d'action. Je sortais du cratère en rangeant la pierre à côté de ma sphère luisante. Cette dernière se dissipa littéralement. J'étais triste de la disparition d'un tel trésors mais j'avais d'autres choses plus importantes à faire que de me lamenter. Je poussai tout de même un juron.
Une fois sortie de cette crevasse, je pus constater que le xélor et le féca m'observait avec des gros yeux.
"-Je dois avouer que tu es épatante, tout de même."
"-Et extrêmement courageuse pour le faire seule."
"-J'ai la pierre."
"-Stupéfiante réflexion, tout de même, même moi je n'en aurais pas été sûr..."
"-De quoi?"
"-Pensez que la réaction serait d'autant plus grande que le wakfu que la personne qui touche la pierre, évaluer la distance nécessaire pour ne pas se prendre les effets de la réaction et même s'attendre à ça et envoyer sa poupée à la place!"
"-Tu as réussis à survivre à une tempête de wakfu sans subir de dommage!"
Je montrai ma main et le xélor soupira.
"-Ca aurait pu être bien, bien pire."
Je n'avais pas pensé au quart de la moitié de ce qu'ils me racontaient ni de ce pourquoi il fallait le faire.
"-C'est l'intuition, surtout..."
"-C'est comme ça que vous trouvez autant de choses à explorer?"
"-J'aurais bien aimé en avoir un peu moins..."
Ma main me faisait affreusement souffrir.
"-Mais pourquoi es tu partie seule?"
"-L'intuition aussi... De toutes façons, si vous étiez avec moi, vous auriez été dans le même danger que moi..."
"-C'est vrai. C'est ce qui a failli nous arriver..."
"-De quoi?"
"-Frexen s'est réveillé quand tu es partie... Et on a décidé de te suivre car tu ne paraissais pas vraiment en état de continuer seule."
"-J'ai senti tes algues et ça m'a réveillé. Je pensais qu'il était déjà midi et que Jaroch sortait les rations."
"-Il a un flair indéniable, n'est-ce pas? En tout cas, la prochaine fois, il faudrait mieux que tu nous attendes pour examiner ce qu'il se passe... Un jour, ton intuition va se retournait contre toi, je pense."
"-En attendant, nous n'avons plus qu'à livrer la pierre!"
Nous nous sourions puis nous retournions.
Une masse gigantesque se trouvait devant nous et nous poussâmes tous un cri d'effroi.


Dernière édition par Hodani le 11th Décembre 2009, 21:29, édité 2 fois
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Hodani et la pierre perdue Empty Re: Hodani et la pierre perdue

Message  Hodani 28th Octobre 2009, 14:19

"-Mais c'est quoi ce truc?!"
Une patte gigantesque venait s'abattre au sol dans un grand fracas. Les débris de roche résidant au sol furent projeter. Le choc fut tel que mes cheveux s'ébouriffèrent. La bête leva sa fine mais puissante patte, levant apercevoir un trou qu'elle avait creusé en un coup.
"-Une veuve sombre! Mais elle est énorme!"
Noire et rouge, la bête mesurait environ six mètres de haut et autant de large environ. Une sorte de sourire sinistre restait affiché à ce qui lui servait de visage. Elle venait de descendre d'une toile montant vers les cieux. Le plus étrange était qu'elle avait une pièce mécanique incrusté dans le dos, une sorte de rouage gris tournant autour d'un noyau bleu.
J'étais meurtrie et pouvais difficilement combattre. De plus, j'avais perdu plusieurs aiguilles. Je me préparai tout de même en désespoir de cause.
"-De toutes façons, on est mal, autant la blesser au maximum!"
"-Pourquoi n'a t-elle pas été balayée par le wakfu?"
La bête semblait attendre quelque chose, nous regardant de ses yeux vicieux. Peut-être nous évaluait t-elle?
"-Elle a une pompe à wakfu dans le dos ou quoi?"
"-Le pire, c'est que c'est possible!"
"-Quoi?"
"-Je..."
Il n'eut pas le temps de finir la veuve noire était passée à l'attaque. Il ne lui fallait que deux mouvements de patte peu ample pour nous atteindre et vu la rapidité qu'elle atteignait, elle n'eut aucun mal à nous séparer dans la salle, martelant de deux pattes le sol pour nous écraser. Le sol vibrait à chacun de ces coups, fissurant celui-ci. Nous espérions un éboulement sur elle mais le plafond invisible semblait tenir le coup. L'arakne fit une sorte de saut. Elle s'était propulsé sur ses pattes en l'air et, accrochée à un fil, elle tentait de tomber sur nous.
"-On bat en retraite, vite! Elle ne passera pas l'embouchure!"
Le feca, près de la porte eut la chance de pouvoir passer. La veuve sombre, qui semblait vouloir s'amuser avec nous fut déçu de son départ et ne comptait pas que nous aussi, nous nous en allions. Elle frotta une patte arrière au mur au-dessus de l'embouchure avec une violence inouïe. Celui-ci se fracassa sur le coup et tomba en morceau, condamnant la sortie. Verts de peur, nous regardions la veuve sombre. Nous nous étions regroupés, moi et le xélor. Ce dernier lança son aiguille contre l'araknes qui se la prit de plein fouet. Elle ne fit même pas un geste de recul comme si elle n'avait rien subi. L'aiguille rayonna et une explosion s'en suivit. Par contre, après ce coup-là, elle eut un mouvement de recul, fléchissant ses pattes avant. Je lui envoyais mon couteau comme un couteau de lancer et toucha la tête.
Les effets qui s'en suivirent fus remarquable. Après que le couteau ai atteint sa cible, la veuve sombra gémit d'une voix suraiguë, comme si elle se trouvait sur le point de mourir. Elle tentait d'enlever le couteau qui, semblait-il la faisait enormement souffrir. Je perçus une détonation dans le couloir bloqué et une petite fissure apparu, permettant seulement de faire passer une tête. Celle du feca sortit de l'encadrement.
"-Je vous sors d'ici, un moment!"
Malheureusement, l'explosion avait provoqué un petit éboulement et la tête du féca eut juste le temps de rentrer qu'une centaine de pierre tombèrent sur le tas, obstruant de manière définitive - ou presque - la voie. Le couteau vola a travers la salle, apparemment détaché du visage de la veuve sombre. Cette dernière paraissait ne plus vouloir s'amuser et nous tuer tout de suite.
Mon estomac se contracta et je courrai récupérer mon couteau.
Elle ne vit que trop clair dans mon jeu et jeta des toiles visant mon couteau, l'emprisonnant sous un épais cocon. Elle tenta de faire de même pour nous mais elle comprit que des cibles mouvantes n'était pas si vulnérable à cette attaques. Frexen se fit tout de même toucher au bras et projeter au sol, le bras solidement attaché. Il tendit sa main vers les toiles et un jet de flamme surgit et le libéra au coût d'une large brûlure.
Il courrait me rejoindre mais la veuve sombre l'intercepta et planta sa patte au sol. Le coup l'érafla et sa cape s'ouvra.
"-Hodani! Je vais tenter quelque chose! Il me faut la pierre!"
Je comptais utiliser ma poupée pour lui amener mais je ne l'avais pas, celle-ci s'étant fait désintégrer par le wakfu. Une autre patte percuta le sol. Le xélor semblait de moins en moins bien s'en sortir faisant plusieurs ruses pour esquiver.
"-La pierre!"
Je saisissais la roche violette et la lança de toutes mes forces vers le xélor.
La veuve sombre s'attendait à ce que le xélor se précipite dessus, comme si elle avait compris son plan et failli l'exterminer. Le xélor avait trébuché au sol avant de l'atteindre, ce qui lui avait sauvé la vie. Quand la patte se détacha du sol, la pierre tomba dans la petite fosse. Je courrais vers le xélor et la veuve sombre exécuta une attaque circulaire la patte visant à nous avoir tous les deux. Heureusement, j'avais eu le temps de voir arriver le coup et je l'esquivai, non sans difficultés mais sans me prendre dommages collatéraux dû au jet de pierre quand la patte fracasser le sol, passant à travers. Le xélor réussit à attraper la pierre mais fut projeter à l'autre bout de la salle quand une patte le percuta. Je n'avais pas le temps de voir s'il allait bien que la poche de venin de la veuve sombre s'inclina un peu et arrosa la zone d'acide. Je sprintais, au risque de finir hors d'haleine. La peur me saisissait et je voulais être le plus loin possible de cette chose.
J'esquivai la patte et en profitai pour m'y agripper, tenant de monter dessus. La veuve sombre tambourina le sol de manière à me faire tombai mais je mettais solidement agrippé avec mes aiguilles, lui avant transpercer la chair. Quand elle eut finir, je continuais à monter, enfonçant mes griffes. Elle tenta alors de se débarrasser de moi avec une autre patte. Elle me plaqua contre sa patte en me compressant avec une autre. Je crachai du sang, je n'avais plus que ce goût dans ma gorge. Un goût amer qu'est celui de la défaite. Je ne pouvais plus rien faire. Une sorte de boule de feu sortit d'un tas de décombres où était tombé le xélor et percuta la patte qui s'ôta de moi rapidement. A bout de force, je grimpais quand même. La tâche était ardue en comptant ma main brulée mais j'arrivais au sommet avec beaucoup de joie. Je n'avais plus qu'une envie, qu'elle meure avant que moi-même je meurs d'hémorragie. Je lui plantai à tout va mes aiguilles dans son corps.
Apparemment, elle sentait les coups la transpercer jusqu'à ce qu'elle tombe au sol dans un cri horrible. Le choc de la bête qui tombait fut d'une brutalité draconienne, brisant le sol, faisant trembler la terre pendant quelques secondes. Je tombai de la bête faute de perte d'équilibre et roulai le sol rugueux jusqu'au mur. Frexen boitait vers moi du mieux qu'il pouvait.
"-On l'a eu!"
"-C'est grâce à toi!"
"-Sans ta boule de feu, je serais morte."
Je pâlis, regardant le plafond. Le xélor prit un moment pour observer mon visage qui s'était figé et regarda derrière lui. Une autre bête commençait à descendre lentement d'une toile mais celle-ci n'avait pas le rouage sur le dos. La première m'avait coûté toute mon énergie et nous n'étions plus assez vifs pour affronter un autre de ces adversaires.
"-C'est notre fin, tu crois?"
Frexen sortit la pierre qu'il avait apparemment couvert de runes rayonnantes de toutes les couleurs.
"-Pas contre elle!"
Il fut entouré d'un mince cercle fin et bientôt deux triangles venaient de s'illuminer dans le cercle, tournoyant de plus en plus rapidement. Des disques venaient se dessiner légèrement au-dessus du sol et se relièrent par de minces filets qui grossirent peu à peu. La veuve sombre venait d'attendre le sol mais se dirigeait premièrement vers l'autre pour voir son état. La pierre rayonnait à présent. Le cercle se compléta par plusieurs éléments géométriques plus ou moins flou mais tous ayant leur symétrique sur le cercle par rapport au xélor qui se tenait au centre et semblait concentré, une main en avant, la paume ouverte, la pierre lévitant à quelques centimètres et l'autre collait au flan. Ce qui se produit fut prodigieux :

Alors que la veuve sombre s'avançait lentement vers nous la pierre se dissipa, laissant apparaitre une masse incroyable de wakfu qui se transforma rapidement flot déchainés, se projetant à l'encontre de la bête, libérant une énergie telle que les parois rocheuses s'effritait derrière nous et je fus projeter trois mètres plus loin, une large entaille s'ouvrant, traversant tout mon corps. Je n'en pouvais plus. Je tentais pourtant de garder mes yeux ouverts pour voir les effets de ce déchainement. Ma tête était lourde mais je la préservais droite pour voir ce qu'il se passait malgré que n'avais plus qu'un œil valide, éborgnée par la blessure. Si cela avait moins violent, j'aurais dit que le xélor avait pulvérisé la salle mais à ce point-là, nous ne pouvions même plus parler de salle. Sur un immense cône devant lui, tout était désolé et il ne restait plus une seule trace de la veuve sombre. Le passage bloqué était à présent ouvert et je vus le feca courir vers nous, visiblement affolé.
Je me sentais très mal et j'avais de plus en plus de mal à rester éveillée. C'est comme si j'avais sommeil, mes yeux ne pouvant plus s'empêcher de se refermer. Et ils se refermèrent.
Quand je me réveillais, j'étais toujours en vie, apparemment. Le sinistre carnage de la salle n'avait pas été un rêve. Mon deuxième œil semblait de nouveau opérationnel même si je voyais encore flou avec celui-ci. Mes blessures avait été pansées mais j'avais trop de mal à me lever. J'entendis un grommellement d'énervement. Je laissais tomber ma tête du côté d'où il venait et pus apercevoir le feca semblant jouer avec ma lame, l'agitant dans tous les sens. Je me redressai du mieux que je pouvais me retombai immédiatement, essoufflée.
Le feca remarqua inévitablement ma manœuvre et s'accroupit près de moi.
"-Tu as une chance incroyable, tu sais?"
"-J'aurais été chanceuse si je n'avais pas acceptée cette fichue mission."
Il eut un petit rire et il me souriait.
"-C'est vrai. En attendant, votre action aurait pu très mal tourner voire même avoir des effets non maîtrisable."
"-Il s'est passé quoi?"
"-Frexen a utilisé un sort se basant sur le wakfu d'un objet. Dans l'utilisation de ce sort, l'objet est détruit mais sa puissance est grandie pour être libéré sur un ennemi. C'est le principe de l'ultime utilisation. Avec un objet d'une telle puissance, vous n'auriez jamais du tenter quoique ce soit."
"-Entre mourir et peut-être mourir, le choix est pourtant vite vu..."
Il souriait de nouveau.
"-Toujours le mot pour finir, hein? En tout cas, la quantité de wakfu de l'objet restait énorme et je pense que je devrais vous examiner avec du matériel quand nous rentrerons."
"-Je croyais l'avoir vidé avec ma poupée.."
"-Vraiment? Tu crois qu'en te touchant, je peux te vider de ton wakfu, par exemple? Non... La pierre était complètement instable -voire même excessivement trop-, la dégage de wakfu s'est stoppé quand la charge en trop s'est épuisée. Suppose du verre d'eau remplit avec une colonne d'eau au-dessus, tenant par une dose de wakfu fragile. Tu ajoutes du wakfu à cette colonne, ce qui brise l'équilibre artificiel, l'eau tombe mais le verre reste rempli. Cette pierre contenait plus de wakfu que cent fois le wakfu de mon corps. C'est énorme pour un si petit objet."
Je fermais les yeux.
"-Je suppose qu'on a échoué la mission..."
"-De toutes façons, cette pierre devait être détruite."
"-Et Frexen?"
"-Il est en vie, j'ai stabilisé son état."
Je m'endormais, le cœur paisible, sachant que j'étais entre de bonnes mains. J'avais très mal mais cela ne m'empêcha pas de sombrer dans mes rêves.


Je ne savais pas combien de temps j'avais dormi mais Jaroch semblait dormir. Un peu courbaturée, je me lévais quand même pour aller faire mes besoins plus loin dans la grotte et revenait, sciait par la faim vers mon sac. Les rations s'amenuisaient mais il en restait bien assez. J'engloutissais rapidement la nourriture avant de voir l'état de Frexen. Il était affalé sur le sol et semblait dormir dans des inspirations et expirations régulières. Je m'assis près de lui et celui-ci sembla se réveiller.
Il ouvra les yeux et me vit. Je lui souriais, heureuse qu'il ne soit pas mort. Il ouvrit la bouche puis la referma, apparemment trop faible pour faire le moindre son.
"-Rendors toi, demain, on repart."
Je fis de même.
Je me réveillais la première et la montre du xélor affichait déjà neuf heure. Je réveillais les autres qui grommelèrent, mécontent. Ébahie, je pus constater que le xélor se leva avant Jaroch qui protestait, entouré de sa légère couverture.
"-Pourquoi ne peut-on pas dormir un peu plus?..."
"-Si on se dépêche un peu, on arrive avant midi et on explique à mon employeur ce qu'il s'est passé. "
"-Mais vous voulez vraiment me tuer..."
Je riais à l'embêter pour le faire se lever et apparemment, le xélor aussi semblait assez heureux. Depuis que la pierre était disparue, je me sentais plus légère et heureuse. Peut-être aussi parce que je m'étais faite de nouveaux amis sur qui compter même si je ne les reverrais peut-être jamais plus.
"-Tu as intérêt à faire ce qu'elle dit sinon, tu te débrouilleras pour manger." ajouta le xélor souriant.
Le feca se leva, les yeux cernés. Et nous pûmes manger dans la bonne humeur. Pourtant Jaroch semblait toujours avoir quelque chose à dire sur ma nourriture.
"-Ce qui manque surtout, c'est des épices."
Je sortais le sachet d'épice de mon sac même si je ne savais pas si s'en été vraiment.
"-Parfait!"
"-C'est pas celle qu'on a eue chez les fous furieux?"
"-Si, je les ai conservé, on sait jamais qu'une occasion se présente et qu'il faille des épices..."
"-Si tu penses comme ça, je pense que Jaroch va t'adorer!"
"-Avouez tout de même qu'il y a une amélioration significative avec des épices."
"-Je ne sais pas, je n'ai jamais goûté."
Le xélor eut un petit rire.
Nous repartions et le xélor s'amusait à faire flamber les toiles d'araknes sur le chemin de retour pour nous éviter de refaire le trajet horrible de l'allée malgré que Jaroch protestait.
"-Si une horde d'arakne nous fonce dessus, c'est votre faute et entièrement votre faute si on meure tous dans d'atroces souffrances!"
Ce genre de phrase m'amusait énormément mais ce qui me plaisait le plus, c'est d'aider avec une torche à déblayer le chemin des fils, comme une vengeance personnelle contre ceux-ci pour m'avoir fait souffrir.
Une fois arrivés au reste du portail, nous pûmes contempler à loisir la grotte que nous avions franchis. J'étais heureuse de m'en être tirée mais le fait que la pierre ait été détruite me mettait mal à l'aise.
"-Au pire, tu peux lui dire que tu n'y es pas allé et qu'il n'a qu'à trouver quelqu'un d'autre."
"-Ou alors tu l'évites."
"-Ou alors, je lui dis ce qu'il s'est passé et j'évite la honte."
"-La vérité n'est pas toujours très bonne, tu sais, il faut parfois savoir mentir, c'est très utile."
"-Je sais... Mais on peut se retrouver dans des situations difficiles après. Surtout que Harden a un espion si je me rappelle. S'il nous a suivit, mieux vaut ne pas mentir. "
Le feca et le xélor regardèrent autour d'eux comme si un espion allait sortir de sa cachette.
"-Mais puisqu'il semble si bien fournit en personne, pourquoi n'y va t-il pas lui-même dans cette grotte escorté ou pourquoi il n'envoie pas tout simplement des hommes?"
"-Peut-être qu'il n'a pas envie de tuer ses hommes ou il veut peut-être testé Hodani?"
"-Me tester? Pourquoi?"
"-C'est une hypothèse mais il se pourrait qu'il recherche des membres efficaces pour constituer un groupe..."
"-Et il en a trouvé elle d'efficace!"
J'étais de plus en plus mal à l'aise, plus à cause de la pierre mais surtout sur le fait que j'avais déjà des projets et je ne voulais pas entrer dans un groupe spécial. Mais de toutes façons, ce n'était qu'une hypothèse.
"-En faites, j'espère plutôt rejoindre la lignée de sylve..."
"-La quoi?"
"-C'est en rapport avec la forêt qui se trouvait près d'Astrub?"
"-Euh.. Oui. J'ai rencontré un enutrof :

Adepte d'Enutrof, magnifique dragon,
Dans son intelligence, inspiré les chansons,
Qui dans la puissance, faisait conter les bardes.
Nous écrirons des strophes vainquant monstres furibards

Proche de sa maîtrise, il veut ce sombre monde.
Et proche de sa prise, jusqu'à souiller l'osmonde
Son règne approche vite, plongeant dans les ténèbres
Terres par l'ypérite, devenues funèbres.

J'ai discuté un peu avec lui et il a fini par me dire qu'elle existe encore..."

"-Je ne savais pas que ça existait... Personnellement, je ne ferais pas attention aux vieux barbus trappeurs."
Le feca rouvrit le portail et nous pûmes sortir du puits. L'extérieur me manquait et je ne me rappelais même plus le bonheur d'y être. Une petite brise fraiche et vivifiant caressait ma peau, l'herbe sur le sol était encore légèrement humidifiée de la rosée et se regrouper sous les pieds sous forme de coussin. Le soleil semblait brillait et peu de nuages étaient à l'horizon. Je me sentais quiète et heureuse.


Dernière édition par Hodani le 31st Octobre 2009, 13:35, édité 1 fois
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Hodani et la pierre perdue Empty Re: Hodani et la pierre perdue

Message  Hodani 30th Octobre 2009, 23:57

Il devait être onze heures et demie lorsque nous étions sortis. Le soleil réservait ses rayons, protégé par d'épais nuage blanc glissant, indolents, dans le ciel d'azur. Nous aurions pu dire qu'il s'annonçait une journée glaciale si nous n'avions pas errés si longtemps dans cette grotte. En effet, les passants avaient commencé à se couvrir de manteau et d'équipements superflues comme des écharpes, des cache-oreilles, etc. Moi, par contre, je regrettais un peu de ne pas avoir de botte pour me tenir chaud.
"-Ton couteau, Hodani, reprend le, j'ai peut-être un peu de nouveau."
Je repris mon couteau et le rangea près de mes aiguilles.
Nous nous dirigions vers la statue où la rencontre avec Harden était prévue.
Après une attente d'un quart d'heure de discussion sur comment il allait prendre la disparition de la pierre, Jaroch m'affirmant que ce n'était pas dramatique et Frexen qu'il aurait mieux fallu que je ne lui dise pas, l'eniripsa finit pas se montrer. Il était accompagné de trois soldats qui emboîtait son pas. Les soldats ne semblaient pas être des gardes normaux car il portait une petite insigne et un uniforme de couleur différente. Ils étaient visiblement blasés de suivre Harden à en juger la grimace de leur visage. Harden, lui, avait le torse bombé et un regard hautain, comme si c'était lui qui avait bravé la grotte. Gonflé d'orgueil, l'on avait l'impression qu'il était tiré par une chaine qui était accrochée à son torse. Malgré sa petite taille, il semblait vouloir paraître supérieur.
Dès qu'il nous aperçut, il se dégonfla d'un coup dans une petite exclamation de stupeur.
L'air déconfit, il s'approcha vers nous.
"-Et.. Euh... Vous n'êtes pas décédée?"
J'haussais un sourcil, un peu blessé de cette question.
"-Euh... La pierre?"
Apparemment, je devrais être morte pour lui. Il regarda mes compagnons et grimaça.
"-La pierre a été détruite."
Pendant un instant, on aurait cru qu'il avait été atteint d'une crise cardiaque, son visage commençant à se blanchir, la respiration coupée, la main sur le coeur.
"-Vous avez détruit... La pierre?"
"-Excusez moi mais vu le maléfice de la pierre, ce n'était malheureusement que son seul choix."
Il exécuta une succession de geste à l'allure théâtrale avant de pointer son doigt vers moi.
"-Tuez les!"
Les gardes se regardèrent n'ayant visiblement pas écoutés la conversation. Pendant quelques secondes, un murmure s'était élevé chez les gardes et nous regardions l'eniripsa pointant le doigt vers nous sans que rien ne se passe. Visiblement, il ne semblait pas particulièrement apprécier l'attente.
"-Bon sang! Allez-y ou je vous tue moi-même!"
Les gardes dégainèrent et Harden fit un bond en arrière, survolant les gardes et sortit une sorte de hallebarde magnifiquement décorée. Un cercle se traça atour de lui, il baissa la tête, marmonant des formules. Un peu hébété par ce comment avait évolué la conversation, j'eus un petit moment de reflexion. Les gardes ne semblaient pas bouger, faisant barrage si nous voulions approcher l'eniripsa. Frexen sortit son aiguille et le féca un bâton qu'il ne tarda pas à enfoncer dans le casque de l'un des gardes qui riposta en le lui tranchant en deux.
"-Un bâton de fer si vite détruit? Mais c'est pas normal, ça!"
Les gardes semblaient de plus en plus sûr d'eux et commençaient même à avancer petit-à-petit.
"-Clivage terrestre!" cria l'eniripsa de derrière les gardes qui s'écartèrent vivement.
Une gigantesque secousse eut lieu, faisant vibrer le sol. Puis une immense faille s'ouvrit, fracturant tout sur son passage, se dirigeant vers nous. La brèche avançait si rapidement que nous ne pûmes l'éviter . Nous réussîmes tous à s'agripper à un bord de cette crevasse et je me propulsai sur un bord pour tenter de remonter d'un saut. Tout ne se passa pas comme prévu et je tombai à terre au lieu de me ressaisir sur mes pieds pour arriver sur la terre ferme. Il y avait un garde de mon côté, celui-ci portait une morning star et il courut vers moi, jetant un coup d'oeil vers Harden qui préparait un autre sort.
Je sortis mes armes, mon couteau seul dans une main et mes aiguilles dans l'autre.
L'eniripsa, en même temps qu'incanter, regardait le combat et dès qu'il aperçut la lame, il eut un soubresaut et son visage exprima une émotion d'ahurissement.
"-Doulhar!" dit-il rapidement avant de se retourner et commencer à sauter prodigieusement sur un toit puis sur d'autres, abandonnant ses gardes et son sort.
J'eus une attaque d'opportunité fatale au garde quand il se retourna, étonné qu'Harden prenne la fuite.
J'avais le temps pour regarder autour de moi : L'on aurait dit que la ville entière s'était déplacé pour contempler le spectacle, des centaines de têtes se suivaient pour regarder, celle des gardes en premier rang qui n'osait pas s'impliquer à la vue des dégâts qu'avait faite une seule magie : L'immense crevasse avait percutée trois maisons d'où l'on pouvait parfois saisir des cris de détresse d'une personne bloquait sous les gravas.
Si nous avions eu à battre Harden, la ville ne serait plus qu'un tas de décombres mais celui-ci s'en était aller plus vite qu'il était venu.
Frexen et Jaroch étaient au prise avec les deux autres gardes mais je ne pouvais pas vraiment venir à leur secours rapidement à cause du gouffre que l'eniripsa avait ouvert. Je contournais donc la faille pour les rejoindre mais ils avaient déjà finis quand j'arrivais.
"-Ca sent mauvais pour nous, on s'en va!"
Les gardes de la ville ne faisaient rien d'autre que nous regarder fuir, trop apeuré du carnage que quelques secondes de combat avait causé et ils reculèrent même quand Jaroch invoqua un portail de wakfu pour rentrer.
"-Ce type est un monstre!"
"-Je me demande tout de même pourquoi il a fait un sort de terre alors que c'est surtout un sort de siège, vu la puissance."
"-Il en préparait un de feu que j'ai pu reconnaître, il voulait faire jaillir des flammes de la crevasse et faire déferler de la lave."
"-Bien vu Frexen. En tout cas, il ne faudra plus qu'espérer ne plus le rencontrer."
Nous étions devant sa maison. Les rues étaient déserte, le bruit de combat ayant ameuté toute la population. J'étais heureuse de retrouver l'étrange odeur qui flottait dans l'air environnant sa maison. Nous étions saufs... Ou presque.
Quatres personnes s'avancèrent vers nous.
"-Au nom des vifs protecteurs, vous êtes en état d'arrestation!"
Nous les regardions avec de gros yeux, surpris de leur visite.
"-Veuillez ne pas opposer de résistance et vous rendre!"
Nous nous regardions amusés.
"-Et si nous opposions une résitance?"
Le garde prit un temps pour discuter avec ses camarades.
"-Ce serait regrettable."
"-Pour vous, oui!"
Nous avions déjà nos armes prêtes, ayant combattu juste avant et nous foncions sur eux. Pris au dépourvus, ils durent dégainer d'urgence mais ne purent qu'encaisser nos premiers coups.
Mon et le féca étions au corps-à-corps, attaquant les gardes retranchés sur leur position, tentant de nous parer et nous esquiver. Ils portaient des cottes de maille de piteuse qualité et leurs armes laissait tout autant à désirer. Le féca, tenant son bout de bâton restant comme un gourdin en assomma un qui tomba au sol. Une aiguille fendit l'air, passant entre Jaroch et moi et embrocha un garde puis, dans une détonation, éjecta les deux restants (et fit voler en morceaux le malheureux qui se l'était prise.) que nous pûmes aisément achever.
Quand le sang du dernier fut versé nous rangions nos armes et j'entrepris de les fouiller. Nous amassions 37 kamas, trois lettres sur un même individu et une bague. Nous primes également le temps d'évaluer leur équipement avant d'entendre le grand bruit des pas et des conversations des habitants qui revenaient. Nous rentrâmes rapidement dans la petite maison noire et parfumé toujours pas les mêmes étranges odeurs de substances et potions entreposées dans ces lieux.
"-Content d'être rentré!"
"-Ces gardes semblaient nous attendre... Ils savent peut-être où j'habite et ça m'inquiète énormément."
"-Mais non, je les ai vus arrivé d'une rue adjacente et ils semblaient surpris de nous voir. Ils devaient être en patrouille pour te repérer et ils ont eus de la chance!"
"-Tu appelles ça de la chance pour eux?" dis-je tranquillement en regardant ma cape éclaboussée par le sang.
"-En tout cas, ouvre les lettres."
Je saisissais les lettres les donna à Frexen et me laissait tomber dans un siège. Le xélor se tenait debout et faisait le cent pas dans la salle en lisant la lettre :
"Cher père, ..."
Le féca sembla mal à l'aise mais personnellement, je pensais que s'il avait un fils, il n'avait pas qu'à s'engager dans un travail de garde.
"Je vous écris car je n'ai pas reçu de nouvelle depuis longtemps de votre santé.
Dernhum est mort hier en tombant dans un précipice, mon contrat est donc mené a bien et j'enverrais bientôt les remboursements de ma dette au commandant ainsi que ma démission au sein des vifs protecteurs. Tu pourras bientôt faire de même car j'ai aussi récupéré la coupe de damnation et ..."

J'eus un petit cri.
"-Quoi, Hodani?"
"-De qui est la lettre?"
"-D'un certain.. Jill Dunnos Mowinn Lan, pourquoi?"
"-Rien.. C'était un pandawa que j'ai connu..."
"-Continue."
"- ...et j'ai empoché une somme non négligeable malgré le fait qu'un ennemi ait été tué par un de mes coéquipiers. Nous pourrons enfin refaire une famille à part entière avec mère qui reviendra bientôt de la prison d'Emelka et ma soeur Galfinne qui n'a plus envie de parcourir les terres à la recherche d'une gloire qu'elle ne trouve pas. Je rêve souvent de notre famille enfin réuni après de longues années de séparation. Il me tarde de vous revoir. Mère et Galfinne seront en route dès demain pour Sevamor. Je leur ai écrit que nous nous retrouverons tous au QG des vifs protecteurs de Sevamor dans une semaine (Le temps aussi que tu reçoives cette lettre). Au cas où tu ne serais pas où il se trouve, ne connaissant pas vraiment ta position, c'est la deuxième bâtisse à partit de la droite à côté de l'atelier des alchimistes. Tu reconnaîtras rapidement grâce à l'émanation de wakfu dû au cristal et le mot de passe est Turnallien (Comme le second général.). Nous t'attendrons dans le hall, ne sois pas en retard.
Jill Dunnos Mowinn Lan "

"-Il nous donne beaucoup d'information sur où se trouve le quartier général..."
"-Tu ne comptes pas leur rendre visite, tout de même?"
"-Je n'ai plus l'impression d'être en sécurité ici... Et les autres lettres?"
Le xélor déplia la lettre et recommença à parcourir la salle :
"-Ordre de mission 8745 : Capturer Jaroch Lewin."
"-Je m'en doutais!"
"-Jaroch doit être capturé et ramener en bon état au QG d'Emelka avant la date d'expiration de votre contrat. Nous vous rappelons que Jaroch Lewin est un dangereux scientifique capable de se défendre à l'aide de mutagène, acides et engins utilisant le wakfu. Il est donc recommandé d'avoir certaines connaissances des antidotes et vaccins nécessaire ainsi qu'une vision global de l'utilisation des machines employant le wakfu. Après sa capture, vous devez localiser sa demeure pour amener tout choses paraissant suspectes (Une fouille plus approfondi sera effectué par des spécialistes à la fin de la mission, il n'est donc pas nécessaire pour vous de mener complètement cette tâche.). Tous les services de la bibliothèque et des archives seront mis à votre disposition. Les motifs de cette mission ne vous seront pas énoncés.
Il est notable de dire que vous n'êtes pas seul sur cette mission et il vous faudra revenir régulièrement au QG pour voir l'évolution de la mission.
Nous vous rappelons que nous déclinons toutes responsabilités quant à la perte d'éventuels objets, mort et mutilation selon la charte que vous avez signé lors de votre recrutement.
Difficulté : Difficile.
Récompense : 8000 kamas et 400 points d'attribution."

"-En tout cas, tu n'es pas facile, tu dois être flatté."
"-J'aurais préfèré être en difficulté facile, il n'aurait envoyé que des bleus..."
"-Ce n'est pas ce qu'ils ont fait?"
"-Bon... Et la troisième?"
Frexen déplia la troisième lettre en marchant et s'arrêta net, le regard figé.
"-De quoi?"
"Ordre de mission 8794 : Tuer Hodani?"
"-Quoi?! Mais pourquoi?"
"-De quand date ce contrat?"
"-Six jours."
"-Six jours et je me suis rendu compte de rien?"
"-Qu'explique la lettre?"
"-Sous l'ordre des commandants, Hodani est une cible à abattre le plus rapidement possible. Tout les moyens sont mis à votre disposition dans cette tâche ainsi qu'un accès illimité à l'armurerie (Chaque emprunt sera tout de même relevé et devra être remboursé en cas d'échéance de la mission à sa date d'expiration.). Vous aurez le droit à tous les moyens que vous jugerez utile pour l'éliminer. Vous rapporterez une preuve de sa mort au commandant. Les motifs de cette mission ne vous seront pas énoncés.
Il est notable de dire que vous n'êtes pas seul sur cette mission et il vous faudra revenir régulièrement au QG pour voir l'évolution de la mission.
Nous vous rappelons que nous déclinons toutes responsabilités quant à la perte d'éventuels objets, mort et mutilation selon la charte que vous avez signé lors de votre recrutement.
Difficulté : Extrême
Récompense : 500 000 kamas et 25 000 points d'attribution."

"-Quoi?! Un demi-million de kamas sur ma tête? Mais c'est quoi cette mission?"
"-Tu te rends compte que si je vous attrapais tous les deux, je gagnerais environs 600 000 kamas et je pourrais sûrement passer dans l'un des meilleurs rangs de leur organisation?"
"-Il n'y aurait pas quelque chose que tu nous aurais caché, Hodani?"
"-Mais pas du tout! Ce doit être une erreur où je ne sais quoi..."
"-Difficulté extrême, hein? Tu es jaloux, Jaroch, non?" dit le xélor amusé.
"-Tu peux pas savoir à quel point..." répliqua Jaroch ironiquement
500 000 kamas rien que pour m'abattre, j'étais sidérée. Si j'avais su que je valais tant, je ne me serais pas amusé à me promener si négligemment dans la ville. La peur me rongeait : Si les vifs protecteurs réussissait à engager des gens comme Harden, il ne ferait qu'une bouchée de moi. Je me demandais comment j'ai pus dans toute ma vie contracté une telle prime sur ma tête. Et je me demandais aussi pourquoi Harden avait voulu nous tuer pour une si petite pierre.
La garde m'avait repéré lors de la bataille contre Harden, les vifs protecteurs étaient contre moi, les habitants devaient me prendre pour un monstre et Harden m'en voulait au point de me tuer. La situation était devenue complètement hors de contrôle et ma présence était plus que malvenue à Sevamor.
"-Hodani? Ca va aller?"
"-Oui, ne vous en faites pas."
Une larme avait coulée de mes yeux sans que je ne m'en rende compte et je l'essuyais d'un revers de main avant de reprendre un regard décidé même si intérieurement, je ne savais pas quoi faire.
"-Je pense qu'on serait tous libéré d'un poids sur le quartier général des vifs protecteurs était rasé, non?"
J'hochai de la tête, étant intéressée par toutes les idées qui passaient.
"-O.K., alors on sait ce qu'on va faire! On a même l'adresse!"
"-Avant ça, il faudrait se préparer et que je parle à Hodani de mes découvertes sur sa lame."
Le xélor s'assit me regardant.
"-Tu vois, tout ne va pas si mal!"
"-Avant, je vais faire peut-être d'autre expérience dessus en fin de compte..."
Le xélor poussa un long soupire.
"-Bah, ne nous dit pas que tu vas nous expliquer, alors..."
"-Il y a quelque chose dont je ne suis pas vraiment sûr vu le matériel que j'avais là-bas. Préparais vous à partir pendant ce temps. Je vais vous faire une liste de mes besoins et vous en profiterez pour me faire mon sac par la même occasion."
Il s'empara d'une bout de parchemin, d'une plume et griffonna rapidement une liste exhaustive.
Nous passions la nuit chez Jaroch, dans une petite chambre, sans lumière quelconque. Jaroch avait dû ammener des bougies pour voir quelque chose.
J'avais réussis à préparai mon sac et j'avais même trouvé des aiguilles un peu près comme celle que j'avais perdue et de petites aiguilles à coudre pour recoudre ma cape et mes vêtements avec du fils lui aussi trouvait sur place. Le sac de Jaroch avait été bien plus compliqué à préparer que nous l'avions pensés : Nous avions dûs retourner intégralement la maison pour trouver certaines choses et je n'avais pas été de grande utilité, ne savant pas lire les étiquettes sur les fioles et ne connaissant pas les gadgets. Frexen me donnait des couleurs, des formes, des bruits comme indications mais ma recherche restait superficielle.
En outre, Jaroch réservait les résultats de sa recherche, nous disant que ça pourra attendre demain, avant notre départ vers le QG.
Au petit matin, vers cinq heure, Frexen nous réveilla en sursaut.
"-Debout! Il faut partir tôt si on espère faire quoique ce soit et que Jaroch ai le temps de nous dire pour la lame!"
Nous émergions trop fatigués pour protester. J'avais l'impression de n'avoir presque pas dormis et baillais. Plus tard, nous nous réunissions dans une petite salle qui faisait office de cuisine pour préparer le petit déjeuné.
"-Aujourd'hui, on va pouvoir manger autre chose que des algues! Je propose une pâtisserie qu'un de mes amis ecaflip m'a présenté un jour. C'était un gourmet, ce gars, toujours à donner son importance à chaque goût qu'il a pu un jour avoir en bouche et qui tentait de le reproduire au maximum en copiant la recette. Comme certains ingrédients étaient parfois rares, il jouait au jeu de chance et..."
"-Je crois qu'on a compris, Frexen... Je pense que personne ne s'y opposera."
"-Et avec ça, on prend un bol de lailait, non?"
"-Ca me va."
Le xélor entreprit la préparation du plat.
"-Bon.. En ce qui concerne la lame..."
"-Attendez que je finisse avant!"
Nous dûmes donc attendre que le xélor finisse de s'agiter au fourneau, s'occupant de son gâteau comme s'il s'agissait d'une personne importante. Au bout d'un moment, il le mit au fourneau sous lequel il avait allumé un grand feu.
"-Voilà! Alors?"
"-J'ai de bonnes et de mauvaises nouvelles..."
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Message  Georges-Henri 31st Octobre 2009, 12:27

[Hrp] Et ben... C'est tellement long que je n'aurais jamais pensé pouvoir tout lire, et bien non! Ca va même plutôt vite quand on est prit par l'histoire ! Razz
En tout cas, je n'ai rien à dire, tu écris très bien et les combats sont plutôt détaillés je trouve, continue ! Vivement la suite!
Ps : En fait, tu es plus douée que moi pour écrire des histoires ! Sad
Ps² : J'ai ajouté un R qui manquait dans ton titre ! Wink
[/hrp]
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Message  Hodani 31st Octobre 2009, 13:49

"-Ce qu'il faut savoir, c'est que cette arme a une âme à part entière, comme je m'en doutais. Ce genre d'arme est très rare dans le monde et a des facultées surprenantes. Malgré tout, ces âmes sont souvent corruptrice de l'humain qui les possèdent."
"-Comme un shushu?"
"-Ce n'est pas un shushu du tout, tu ne te transformeras pas en agent du mal au moindre moment d'inattention. Mais il va sans dire que les shushu peuvent appartenir à cette classe d'équipement. C'est donc un objet plus dangereux qu'il en a l'air de la simple raison qu'il peut, s'il devient trop puissant par rapport à toi exécuter avec ton corps des tâches à sa manière."
"-C'est-à-dire que je peux tuer mes alliés d'un moment à l'autre?"
"-Tu ne cours aucun risque avec cette lame ... Enfin, je ne sais pas ce que tu penses..."
"-Ce que je pense influe sur la lame?"
"-En effet, il y a une sorte de lien surtout véhiculait pas le wakfu entre toi et la lame ainsi qu'un échange de connaissance permanent. Apparemment, ta lame subit ta connaissance mais ne peut pas t'en donner, elle est trop faible pour. Donc, si elle devient puissante, elle te donnera quelques choses qu'elle sait et si le rapport de force s'inverse complètement, il te contrôlera à partir de tes sentiments."
"-Donc elle aura accès à mes sentiments, non?"
"-Non, il s'agira de tes sentiments les plus récents. Elle peut te faire tuer quelqu'un que tu hais, fuir devant quelqu'un que tu respectes et tu n'as plus aucune notion humaine, tu deviens un être logique tentant de répondre à des demandes humaines -Ce qui peut être assez bizarre, parfois -, un objet qui tente de copier une volonté. Tu attaqueras quelqu'un que tu n'as pas aimé sur le coup même si c'est ton allié..."
"-Un objet qui peut devenir humain en transformant l'humain en objet, en quelque sorte?"
"-Pas vraiment car l'objet reste un objet mais avec la particularité d'avoir une âme."
"-Et comment peut s'effectuer le changement de force?"
"-Ton âme peut puiser du wakfu de toutes les sources existantes et peut donc accroître sa puissance en en aspirant ce qui peut influencer le rapport de force. En outre, des blessures, attaques psychiques comme physiques et autres choses pouvant t'affaiblir peuvent aussi le faire. Il reste le fait que l'utilisation du wakfu dans tes sorts peut aussi faire basculer la balance de son côté. Tente de garder plus de wakfu que la lame voire autant. Pendant que la lame te contrôle, apparemment tu ne peux pas savoir ce que fait ton corps, tu ne peux que visualiser des connaissances de la lame."
"-Et l'adrénaline et autre substance peuvent faire que le rapport ne s'inverse pas, non?"
"-Intéressante question... Je ne sais pas exactement."
"-Lors de l'attaque de la veuve sombre, alors que j'étais très blessée, j'ai eu un petit moment où l'adrénaline ne semblait plus avoir d'effet et quand j'ai enfoncé la lame dans la bête, j'avais l'impression de sentir ce que sentait la lame...Puis comme le combat recommençait à faire palpiter mon sang, je n'ai plus rien sentie."
"-Belle déduction... On pourrait même conclure de cette expérience que la lame tente d'inhiber l'adrénaline?"
"-De quoi?"
"-Pendant un combat où l'on va peut-être mourir, on n'a pas souvent de moment de refroidissement. Tu as d'autres moment comme ça?"
"-Lorsque tu m'as endormis, j'ai vu des choses assez bizarres mais c'est flou et je ne m'en souviens plus trop."
"-Si tu y repenses, n'oublie pas de nous en parler."
"-Et si la lame aspire le wakfu de toutes les sources, Hodani peut vider son adversaire, non?"
"-Pas exactement... Voire même pas du tout. Un humanoïde est plus compliqué qu'une source de wakfu brute. Premièrement, j'ai l'impression qu'Hodani ne veut pas, inconsciemment ou consciemment que la lame récupère le wakfu de l'ennemi."
Inconsciemment ou consciemment, je n'aurais jamais pensé à une telle chose mais aspirer le wakfu de l'ennemi pourrait être utile en combat.
"-Pourquoi?"
"-La lame véhicule des souvenirs grâce au wakfu de manière étrange. C'est-à-dire que c'est celui qui envoie le wakfu qui reçoit les souvenirs comme si un allée de wakfu demander un retour de souvenir pour boucler une boucle. Si le couteau absorbait le wakfu de l'ennemi, vu le temps qu'il était passé avec Hodani, l'ennemi pourrait récolter des informations plus qu'importante sur Hodani. Et de toutes façons, deuxièmement, sauf si Hodani veut vraiment absorber le wakfu de la cible -Et il faut de l'entraînement ou beaucoup de chance pour arriver à cette maîtrise -, il se passe le mécanisme inverse quand le coup portait est trop important. En effet, le wakfu sera libéré par la dague vers le corps de l'ennemi. Si l'ennemi a déjà atteint ses limites corporelles de wakfu, ce dernier s'accumule pendant quelques instants afin d'être rejeté dans l'air s'il n'est pas utilisé rapidement. Il peut aussi l'absorber complètement s'il n'a pas tout son wakfu. En échange, tu obtiendras des informations auxquelles tu n'auras pas accès."
"-Ah? C'est pas très utile donc..."
"-Pas accès... Enfin, tu dois faire en sorte que tu puisses capter les informations de la lame. Cela peut être utile si on se bat contre des humanoïdes."
"-Mais combien de wakfu peut absorber cette lame?"
"-Étonnement beaucoup, je n'ai même pas réussis à atteindre le nombre exacte, elle dépasse la pierre en concentration de wakfu et en stabilité. Tu as déjà ton lien de wakfu permanent négligeable par rapport à la contenance mais qui suffit. Plus on dépasse la dose de wakfu qui renverse le rapport de force, plus on aura du mal à le faire basculer à l'inverse, ne l'oublie pas. De plus, ne donne pas goût au wakfu à cette lame, elle pourrait se retrouver plus exigeante quant à ton lien si tu en abuses."
Je déglutis, cette lame devenait de plus en plus dangereuse pour moi et pour la voix que m'avait tracé Sadida. Si on résumait, elle supprimait mon adrénaline, me pompait du wakfu, apparemment transmettait mon wakfu vers les ennemis, me rendait vulnérable au sort mentaux et que sais-je d'autre.
"-Elle a aussi une capacité de frapper les gens et animaux mauvais de façon à les endommager grièvement. De plus, c'est une sorte d'objet de catalyse du wakfu qui permet une meilleure rapidité d'exécution des sorts. Elle a aussi énormément de capacités annexe que je t'expliquerais car il faut un lien poussé avec la lame et pour certaines un entrainement intensif. C'est tout pour l'instant, Hodani. Fait attention à ne pas forcer sur son pouvoir..."
Tu parlais d'un pouvoir, cette lame était capable de me contrôler et de me détruire, presque. Je voulais de toutes mes forces m'en débarrasser mais quelque chose me retenait mystérieusement comme si le lien de wakfu ne voulait pas se briser quoi que l'on fasse. En fin de compte, je le rangeai comme à mon habitude au côté de mes lames, ne pouvant que me sentir coupable devant Sadida de ce que je faisais. Moi qui me croyait une de ses ferventes protectrices, réduite à ça, dépendante d'un objet aussi petit. Je m'étais, de plus, intéressée à la technologie pour préparer le sac de Jaroch. Plus je réfléchissais, plus je me tassais, triste.
Frexen se leva motivé et impatient faisant basculer la chaise sur le sol. Il n'accorda aucunes importances à l'objet -Ce qui, entre autre, me fit un peu plus déprimer.-.
"-Alors? On est prêt, non?"
"-Prenez ça, c'est une cape avec une capuche."
Il nous tendit une cape verte foncée très finement brodé munie d'une capuche. J'enlevais ma cape noire détérioré et enfilé cette nouvelle cape qui était peut-être un peu grande et traînait au sol.
"-Ah.. Et j'ai autre chose pour toi, Hodani..."
Il fouilla dans son sac et me donna une broche cuivrée.
"-Pour tes cheveux, pour pas qu'ils ne te gênent en combat."
Il me sourit. Je regardais l'objet, incapable de savoir comment il se mettait. Après plusieurs tentatives soldées par des échecs sous les yeux amusés de Frexen et Jaroch, ils me firent des exemples d'utilisation, feignant de l'accrocher en détaillant les gestes avec un détail tellement poussé que même une arakne aurait pu se douter qu'ils se moquaient de moi.
"-Bon... Où avez vous mis mon sac?"
"-Là-bas, derrière la chaudière."
Je restais silencieuse tandis que Frexen et Jaroch commençaient à se disputer sur les risques d'incendie des objets près des chaudières. Je vivais un de ces moments qui nous faisait le plus de mal. Seule face à moi-même et à Sadida, je n'arrivais pas à retrouver le bon chemin qui me mènerait de nouveau sur la voie de Sadida de laquelle je m'étais trop écartée. Maintenant perdue, je comptais sur la chance, ce que jamais je n'aurais fais auparavant -Ce qui ne m'empêchait pas d'en profiter.-. Il y a quelques temps, je me suis sentie heureuse malgré que j'avais la lame et que, même si je ne connaissais pas vraiment ses capacités, je savais pertinemment qu'il existait un lien entre moi et elle. Comment ais-je pu faire un tel affront à Sadida? Était une punition que de me faire rechercher dans tout Sevamor par la plupart des organisations? Dans ce cas, je me devais de l'accepter. Et qu'arriverait-il si j'allais à l'encontre d'une des associations que Sadida m'a attribué comme ennemi? Peut-être que j'ai pour tâche de les détruire toutes, même la garde pour instaurer les règles de Sadida sur ses terres? Ou alors devrais-je seulement les éviter le plus possible, vivant dans l'exil à jamais?
Je ne savais pas ce que voulait Sadida et j'aurais aimé qu'il l'exprime plus clairement. Mais je l'avais offensé, c'était normal qu'il me mette au moins dans l'indécision. En fin de compte, j'optai pour détruire les organisations. Nous allions commencés par les vifs protecteurs et j'étais déterminée à les raser.
"-Bon, on y va, oui ou non?"
"-On arrive... Et puis de toutes façons, il a même pas pris feu, ton sac..."
"-Je dois prendre ça comme une excuse?"
"-Tu me rappelles un ami xélor trop pointilleux, il aimait que tout soit fait, non pas à la perfection mais à ce qu'il définissait comme perfection! Tu sais ce qui lui est arrivé un jour? Alors qu'il rentrait chez lui, il pensait à ce qu'il pourrait bien manger le soir et..."
Le récit n'étant pas passionnant, j'avais décroché très rapidement, suivi un peu plus tard du feca qui sembla lui envoyer un regard d'exaspération mais Frexen ne s'arrêta pas pour autant et il continuait pendant toutes notre voyage vers le QG des vifs protecteurs.
"-... Et le bouftou, tu sais à qui il appartenait? Eh bien, à l'ecaflip! Du coup, devine ce qu'il a fait? C'est simple, ..."
"-On est devant, ce doit être ça."
"-Comment tu en es certain?"
"-Il y a énormément de wakfu ambiant."
"-Effectivement, on peut même facilement localiser le cristal."
"-Tu peux le faire, ce sera quelque chose de fait avant d'entrer."
"-Pas de problème. Sinon, il y a une prononciation particulière au mot de passe ou pas?"
"-Ce cher pandawa l'aurait sûrement marqué."
"-Donc on est tous prêts?"
Nous nous avancions vers la porte dans nos capes et Frexen frappa trois coups à la lourde porte de bois de pommier. D'un coup, une petite voix retentit.
"-Bande de bleus! Vous lisez les règles un peu avant de vous pointer devant la porte? On a dit cinq coups faible et deux fort! Vous êtes des bworks ou quoi?!"

(Merci pour ton soutien Georges-Henri (Et désolé pour la faute dans le titre, c'est vraiment pitoyable :p ) en ce qui concerne ton écriture de texte, tu as sûrement un style d'écriture différent du mien, donc ce n'est pas comparable : Tu peux faire sentir des choses que j'ai des lacunes à faire sentir et inversement. Écris nous donc un petit texte si tu en as le temps, tu verras, ce n'est pas si difficile de dépasser en intérêt mon texte ^^ et désolé d'avance pour ce texte un peu plus court mais un peu blablateur.)
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Hodani et la pierre perdue Empty Re: Hodani et la pierre perdue

Message  Hodani 17th Janvier 2010, 23:02

"-Alors ? Vous frappez comme il faut ?"
Un peu hébétés, nous étions restés consternés pendant quelques secondes : Comment quelqu'un pouvait être aussi crédule. Jaroch frappa comme il le faut et la voie reprit :
"-Maintenant, le mot de passe..."
"-Turnallien ?"
"-Ah ! Au moins, vous le savez, celui-là ! Autrement, comment, peut-on oublier ce général. Bon... Vous venez pourquoi, au juste ?"
Nous nous regardions : Nous n'avions pas préparés ce genre de situation et, à vrai dire, nous ne nous étions pas interessés à ça. Frexen prit la parole, incertains.
"-Nous... Nous venons .. Euh.. Remettre en cause le fait que ce malotru de Jill Dunnos Mowinn Lan a réussi à finir sa mission qui consistait à tuer Dernhum sans notre aide. Nous avons le droit à notre récompense, nous aussi !"
Frexen fit un clin d'oeil à Jaroch, ce dernier sourit.
"-Eh bien, il va vous falloir attendre un peu car ce gars n'est même pas encore arrivé. Je crois que je connais son père mais apperemment, il est mort."
"-C'est une raison pour ne pas empocher de l'argent ?"
"-Vous êtes cupide, vous... Vous n'allez pas aller loin, je crois. Bon, rentrez."
La porte s'ouvrit dans un léger grincement sur un long couloir. Nous n'avions aucune indication sur la personne qui nous avait parlé, même pas où elle se trouvait. L'endroit était abondamment éclairé par de multiples torches à la lueur bleutée et objets luminescents abordant un plafond de pierres blanches. L'intérieur était bien plus chaud que l'extérieur.
L'atmosphère qui régnait dans la pièce était lourde d'autant plus que nous savions ce que nous avions à faire dans ces lieux. Il n'y avait personne sur une centaine de mètres avant que le chemin ne bifurque et ne nous mène jusqu'à une petite salle ronde dans laquelle était empilé quelques bricoles sur lesquelles étaient assis deux gardes qui bavardaient d'un ton las.
Il n'y avait dans la pièce qu'une seule source lumineuse, faible, au plafond, prolongeant la couleur bleuté du couloir plus lumineux. Derrière les gardes, se dressait une porte et bois de freine, à première estimation. Cette dernière était solidement cadenassée par une lourde chaine de cuivre sur laquelle était dessinées des sortes de runes. On pouvait remarquer qu'une bannière pendait, immobile, à une rambarde un peu plus haut : Ce devait être le symbole des vifs protecteurs.
Les gardes, que nous n'avions pas entendus jusque là malgré le fait qu'ils parlaient nous adressèrent un regard vide.
"-J'vous connais pas, vous ?"
"-C'est normal, nous venons d'Emelka."
"-Et vous venez faire quoi ici ?"
"-Contester le fait que quelqu'un est fait seul une mission."
Le garde commença à rire puis se fit suivre par son camarade.
"-Un problème ?"
Ils reprirent un peu de leur sérieux, nous envoyant un regard de méfiance.
"-Ainsi, la pourriture d'Emelka voudrait contester un de nos camarades, hein ? Vous êtes mal tombés les gars, vous venez de faire une erreur."
"-De quoi ?"
"-Vous croyez qu'on va vous laisser entrer alors que vous voulez nous massacrer, hein ? Vous vous fourrez le doigt dans l'œil mes pauvres."
"-Et si on en parle à vos supérieurs ?"
"-Essayez donc ! Ils sont à l'intérieur."
"-Et celui à l'entrée ?"
"-Ah ! Lui ?! Haha ! Vous voulez rire ? Il n'en a rien à faire."
"-On peut négocier ?"
"-Ah ? Vous intéressez !"
"-Je vous ..."
Frexen se fit interrompre par Jaroch qui chuchota :"En marchandage, ce n'est jamais bon de fixer le prix en premier."
"-Que proposez vous ?"
"-J'aurais bien une idée mais ça vous plairez pas trop."
"-Dites toujours ?"
"-Que vous foutiez le camps ?"
Cette fois, s'en était trop pour Jaroch qui saisit son bâton.
"-Je vous croyais disposé à parlementer mais à ce que je vois, il faut vous calmer !"
Frexen s'empara de son aiguille. Je regardais mes deux compagnons et attendais de voir comment la situation allait avolué.
"-Eh bien ? Vous voulez jouer avec nous ?"
Ils dégainèrent et je ne tardai pas avant d'en faire autant. Je n'avais pas soigné la brulure à ma main droite et j'en souffrais toujours mais ce n'était pas seulement ça qui allait m'arrêter.
L'étroitesse de la salle ne jouait pas en notre avantage : Jaroch et Frexen reculèrent d'un bond m'empêchant d'esquiver vers l'arrière. Je me retrouvais devant deux adversaires qui semblait équiper d'armures de cuir et d'épées longues. Je devais trouver un moyen de m'en débarrasser d'un sinon, le combat serait trop difficile. Le problème était qu'il n'allait pas me laisser le temps de réfléchir car ils bondirent sur moi simultanément.
Leurs coups étaient grossiers et il me suffit de m'abaisser pour éviter les deux. J'en profitais pour foncer sur eux, attaquant du bas tandis qu'ils ramenaient leurs lames. Malheureusement, je dérapais sur le sol glissant, exécutais une roulade sur le sol pour me ressaisir derrière eux, passant entre les deux individus.
Ils eurent un moment de réflexion, n'aimant pas l'idée de combattre sur deux fronts. Apparemment, ils comprirent ma bourde comme une technique visant à les déstabiliser ou même à donner la possibilité à Jaroch et Frexen de leurs envoyer un sort. J'entre-aperçu Jaroch en pleine incantation avant de mener un second assaut.
Une aiguille fusa, sifflante, et alla rencontrer la porte de bois sur laquelle elle ricocha sans l'avoir endommager, les gardes l'ayant esquivée. Les gardes adoptèrent une position dos à dos afin de pouvoir attaquer dans les deux sens, me laissant contre un seul ennemi. Le problème était que Frexen n'avait plus son aiguille en main et il cherchait une tactique pour se défendre.
J'esquivais le prochain coup de mon adversaire, toujours inquiète pour Frexen sur lequel s'abattait la lame du garde : Il se la prit de plein fouet et l'on aurait cru qu'il avait tout fait pour se la prendre vu sa tentative d'esquive. Il tomba directement au sol, inanimé.
J'embrochais mon adversaire, lui faisant gicler le sang de la gorge : J'avais enfin réussis à lui donner un coup et apparemment un seul à suffit. Puisque quand j'enlevais mes aiguilles, il tomba au sol et faisant un petit bruit d'agonie étouffé. Je me précipitais sur le second ennemi qui se retourna vivement mais trop tardivement : Je le bousculai et le renversai au sol avant de plaquer sa main qui tenait l'épée avec mon pied et lui envoyais un coup de pied dans la mâchoire. Un filet de sang ne tarda pas couler de sa bouche tandis qu'il tentait avec son autre main de m'agripper le pied pour stopper mes coups. Je m'abaissai et lui donnait le coup de grâce, lui plantant ma lame dans un œil.
J'accourais voir l'état de Frexen. Jaroch, toujours concentré par son incantation m'avait été d'une utilité plus que mitigé et il ne remarqua même pas la fin de combat jusqu'à temps que je le secoue et qu'il rouvre les yeux.
"-Ils sont déjà morts ?"
"-Et si on fait rien, il y en a un autre que risque de mourir."
Je montrais Frexen, en piteuse état, gisant sur le sol. Jaroch ne tarda pas à tenter plein de manœuvre sur Frexen qui rouvrit les yeux après avoir bu une sorte de potion rouge.
"-Ca va ?"
"-J'ai mal..."
"-C'est normal, tu t'es fait mettre K.O. d'un seul coup, pour te dire que ce que tu t'es pris n'est pas faible."
"-Pourtant, j'ai esquivé..."
"-Justement... Son coup était un balayage horizontale et cela de sert à rien d'aller sur la droite, vers la lame..."
"-J'ai fais ça ?"
Je n'eus pas le temps de répondre que la porte s'ouvrit rapidement et une dizaine de gardes investir la salle tandis que nous reculions.
"-Ca se présente mal..."
Il n'y avait plus qu'une chose à faire : Invoquer ma poupée pour les distraient tandis que nous fuyions. Je me préparais à lancer le sort. Il n'y eu qu'un problème : Je n'avais plus de poupée mais il était trop tard pour que je m'en rende compte et exécutai tout de même le sort. Ce qui se produisit, je ne le comprenais pas vraiment : Une fois le mouvement finit, au lieu de lancer ma poupée sur eux, une large et épaisse feuille apparut puis tomba au sol.
Le regard ahuri, je regardais la feuille, dépitée. Les gardes, Frexen et Jaroch s'attendait à quelque chose, tout était immobile et tout le monde fixait la feuille du regard, la tension à son paroxysme. Par intuition, je savais qu'il n'allait rien se passer mais je regardais, toujours incrédule, la feuille.
"-Et... ?"
"-On court !"
Les gardes prirent un temps de réflexion avant de foncer derrière nous dans le couloir. Nous avions une longueur d'avance mais cela allait se révéler inutile car nous trouvions la porte fermée. Tandis que Frexen s'acharner à l'ouvrir, Jaroch fouillait dans sa sacoche de quoi retardait les gardes.
D'un coup, je me sentais, nous entendions un bruit de verre brisé et je ne pouvais pour bouger ne serait-ce qu'un doigt malgré le fait que je pouvais encore respirer. Apparemment, mes eux aussi pouvait bouger et je regardais dans champs de vision : Personne ne s'approchait de nous et il semblait qu'un xélor s'était introduit parmi nous. Lui aussi semblait immobile, transi et nous entendions du grabuge au-dessus de nous. Au sol gisait ce qu'il restait d'un sablier de xélor.
Quelque temps plus tard, le sort expira et une trappe au plafond s'ouvrit et laissa tomber sur nous un filet électrique.
Les pulsations électriques étaient douloureuses et je ne pouvais m'empêcher de serrer les dents à chaque fois qu'elles se produisaient. Vite mise hors de combat par ce mécanisme, je me laissais trainer sans rien faire dans le filet. Frexen semblait trop faible pour pouvoir résister, le coup qu'on lui avait porté avait été trop violent. Qu'en à Jaroch, ses cris devenaient de moins en moins fort de pulsation et en pulsation jusqu'à ce qu'il tombe dans le coma.
Lorsque qu'ils ôtèrent le filet, nous étions trop faibles pour faire quoique ce soit et ils nous firent ingurgiter une substance bleue. Elle avait un goût sucré et un arôme pas désagréable. Pourtant, les deux autres -Jaroch s'était réveillé- se tortillaient de douleur au sol et crachait du sang. Tout autour de moi était flou mais j'avais l'impression qu'ils me redonnèrent de la potion à moi mais pas aux autres, peu convaincus du résultat que la première avait eue sur moi.
Ils nous dépouillèrent de nos équipements qu'ils entreposèrent dans un coffre vide.
"-On se partagera ça quand les lieutenants seront revenus."
Le reste de la discussion me paraissait trop flou pour en saisir quoique ce soit. Je m'assoupissais.
Je fus la première à me réveiller, les autres étant allongés au sol, agité par des compulsions qui ne m'inspiraient rien de bon. J'étais toujours sous le choc des filets, tremblante et étourdie. Nous nous trouvions dans une sorte de geôle, quelque-part dans le quartier général de Sevamor. Les barreaux étaient de fer très résistant et ne semblaient pas pouvoir céder facilement. Un garde semblait regardait le coffre où nos équipements avaient été mis avec envie. Mais pourquoi n'avaient-ils pas mis ce coffre plus loin ?
Le garde ne faisaient pas attention à moi ou plutôt n'avait toujours pas remarqué que je m'étais levé.
Je m'asseyais au fond de la cellule pour réfléchir à un moyen d'évasion.
D'un coup, un homme descendit par les escaliers jusqu'aux prisons et s'arrêta devant le garde.
"-Il y a des parchemins avec les équipements ?"
"-O..Oui, chef !"
L'homme sortait une petite clef.
"-Ce n'est pas le lieutenant qui..."
"-Je fais ce que se veut dans MON domicile ! Ce n'est pas ces petites peste qui vont m'en empêcher."
Il déverrouilla le coffre et fouilla à l'intérieur. Quelques minutes et grognement plus tard, il s'énerva et commença un jeter les parchemins dans la salle, la tête toujours dans le coffre.
Un parchemin atterrit dans notre cellule et je me précipitais pour le récupérer : On ne sait jamais que Jaroch puisse l'utiliser. Le garde me vit.
"-Chef ! Elle a un parchemin !"
L'homme se retourna, abordant un sourire.
"-Vraiment ? Alors comme ça, on en profite pour pouvoir vouloir s'échapper avec du wakfu ?"
Il ricana. J'étais tétanisée, une larme prête à couler de mes yeux, regardant l'homme.
"-Si ces petits cons ne me l'interdisaient pas, je t'aurais violée pour te punir. Mais de toutes façons, tu auras beau espérer que ce parchemin te sois utile, tu n'as plus de wakfu ! Eh eh ! Une potion pour empêcher la régénération du wakfu et le dissiper ! -Il fit un geste au garde- Rammasse moi les parchemins, de toutes façons, il y n'y a pas celui que je recherche."
Il s'approcha de la grille se cramponna aux barreaux.
"-Alors comme ça, on attaque des gardes juste pour contester une prime ? Je croyais qu'Emelka cherchait les pierres ?"
"-Les pierres ?"
"-Tu es idiote ou tellement nulle qu'on t'en a même pas parler ? A moins que tu ne sois pas de l'ordre ? Je te parle des pierres que mes employeurs cherchent ! A ce qu'il parait, il ne leur en manque pas beaucoup mais quelqu'un leur en a détruit une dans le puits ou je-ne-sais-plus-où... "
Il y en avait plusieurs ? C'était de plus en plus inquiétant. Je réfléchissais : Pourquoi ces pierres étaient-elles recherchées et pourquoi ce Harden m'avait il envoyé la cherché moi avec de si grand pouvoir ? Etait il lui aussi de cet ordre? Voulait-il decharger la pierre sur moi pour s'en emparer après ? Tant de questions fusèrent dans mon esprit. IJ'aurais voulu avoir les réponses et l'homme qui se dressait devant mes barreaux semblait être en mesure de me répondre si j'arrivais à lui glisser quelques mots pour faire partir la conversation dans le sens que je voulais.
"-Vos employeurs ?"
"-Oui... Des fous."
"-Et que veulent-ils ?"
"-J'en sais strictement rien, tant qu'on me paye, moi, ça me va !"
Ils me reprochaient l'avidité mais ce type semblait plus attaché au kamas qu'un enutrof.
"-Je crois qui m'ont parlé d'une statuette vaguement... Je sais plus bien pourquoi... La statuette de l'Aucréshys, il m'semble..."
Il était en position de force mais semblait très heureux de parler de tout ça et cela m'arrangeait.
"-En tout cas, not'e but, c'est de trouver la statue, les pierres, et désorganiser Sevamor..."
"-Desorganiser Sevamor?"
"-Ouais, ça va pas être si dur que ça à mon avis. Vu qu'on a des assassins, les politiques vont vite être maîtrisés et j'pense même me hisser à un bon grade dans ce domaine, ça rapporte pas mal et p'is, il n'y aura plus ces grandes gueules et leur code de l'honneur à deux kamas pour me faire vomir avec leur moral. En tout cas, à Sevamor, on a bientôt tout fini ! Ils auront beau dire qu'on est la plus nul des forteresses de l'ordre, on est quand même bien en avance sur les autres nations. Qu'y parait, Mork cherche toujours la deuxième pierre de son territoire ! Haha ! Seulement la deuxième ! Il la cherche dans les ruines d'Assol, un petit truc sous terre dont personne n'a jamais entendu parler. Ils ont même des preuves qu'elle y est !"
Je forçais un regard incrédule pour qu'il en rajoute.
"-Si, si ! Mais je ne crois pas qu'elle y soit !"
"-Pourquoi ?"
"-Tu sais, on a un gros cristal et on peut localiser les pierres avec ça ! Par magnétisme... Euh... Non, c'est pas ça... Polarisation de wakfu ou un truc dans le genre... Enfin, un truc de tête, quoi. Avec toute la technologie !"
Il ne devait pas pouvoir parler souvent ou alors personne ne intéressaient à lui pour qu'il déballe tout ainsi à quelqu'un qu'il ne connaissait pas.
"-Donc vous pouvez localiser les cristaux de Mork ?"
"-Plus ou moins... I'' m'ont dis qu'on avait du mal et que c'est dangereux à utiliser car ça peut faire des dommages considérables autour de notre QG mais, c'est pas grave puisqu'on doit justement saccager Sevamor."
"-Vous devez savoir où il se trouve alors ?"
"-Euh... Ouais! J'ai une carte je crois..."
Il fouilla longuement dans son sac et en sortit un tas de papier chiffonnés.
"-Il est quelque part dans le coin... Euh.. Ce doit être celui-ci ?"
Après qu'il est passé en revu la quasi totalité des papiers - Que je ne pouvais malheureusement pas lire - et que je m'étais emparé de deux d'entre eux sans me faire voir ni par le garde, ni par le chef, il eut une exclamation de joie.
"-Ah ! La voilà ! C'est la carte de Mork. Avec tous les trucs et autres .. Là, c'est la pierre."
"-Je pourrais la voir de plus près ?"
"-Pourquoi faire ?"
"-Je suis votre prisonnière, je ne pourrais rien dévoiler à quiconque de toutes façons."
"-Bon... OK."
Il me tendit la carte que je tentai de mémoriser le plus possible même si je ne savais pas les lire. Après environ deux minutes où le chef me parlait de tout et n'importe quoi - Je faisais semblant de m'y intéresser mais il parlait de nourriture -, un garde interrompit la conversation. Je m'empressais de dissimuler la carte : Peut-être que leur chef était un idiot mais nous ne pouvions pas généraliser.
"-L'officier Duran vous demande, chef..."
"-Il m'veut quoi encore ?"
"-Aucunes idées, chef, mais il a dit que c'est grave, paraît qu'il est arrivé quelque chose à nos employeurs..."
"-J'ai pas une minute à moi... Ouais bah, j'arrive..."
Il monta les escaliers d'un pas lourd et, précédant le second garde, il ferma la porte qu'il verrouilla.
"-Il ferme? Et vous?"
"-Moi? Bah, de toutes façons, la relève devra ouvrir la porte..."
Dans un gémissement de douleur, Jaroch se réveilla en sursaut, couvert de sueur. Il se leva brusquement, tituba et retomba au sol aussi rapidement qu'il s'était levé avant de vomir ce qu'il avait encore dans le ventre.
Haletant, il jeta un coup d'œil rapide dans la salle avant que son regard ne devienne de plus en plus vitreux et qu'il retombe, comateux, la face dans son propre vomi.
Je regardais, inquiète du sinistre spectacle. L'effet de la potion était-il si puissant ? Pourquoi n'étais-je pas atteinte, alors ?
Cogitant pour trouver un moyen de sortir, il avait fallu deux heures pour que Frexen soit atteint de la même crise que Jaroch et huit heures pour que ce dernier se lève, enfin en mesure de parler et deux heures supplémentaire pour que Frexen se lève lui aussi.
La relève était encore moins vigilante que la précédente et comme s'était la nuit, le garde qui avait pour tâche de nous surveillait manqué à son devoir, ronflant sur le sol. J'étais moi-même ensommeillée mais je luttais contre pour pouvoir parler de mes découvertes aux autres. J'avais, entre-autre aussi appris que l'on ne serait pas interrogé dans l'immédiat car la plupart des officiers étaient partis et qu'il ne restait que l'officier Duran qui était, apparemment, un bleu récemment administré à ce grade grâce aux influences de sa famille et qu'il n'était absolument pas apte à nous juger, ce qui nous arrangeais fortement car cela pouvait nous permettre de faire un plan avant notre jugement.
Le chef était revenu me voir pour me parler de ces problèmes avec les officiers : Ils étaient apparemment sous la coupe d'employeurs qui avaient engagés des généraux et des officiers pour œuvrer et qu'ils se considéraient comme supérieurs à eux.
Lorsque que j'eus finis, Jaroch semblait anxieux.
"-La statuette de l'Aucréshys, tu m'as dis ?"
"-Tu sais ce que c'est ?"
"-Oui, j'ai aidé à sa construction... "
"-De quoi?"
"-J'ai aidé à sa construction. Nous étions un petit groupe d'amis et nous avions pour but de créer un objet pouvant transformer un sort sur une cible sur un sort de zone, la zone dépendant essentiellement de la force du sort."
"-Apparemment vous avez réussis.."
"-C'est quand nous avions réussis qu'il y eut les premières embrouilles dans notre groupe de travail. Pendant les cinq ans où nous avions travaillé ensemble, nous n'avions jamais eus un seul soucis."
"-Que s'est il passé ?"
"-Nous avions une vision différente de ce que nous devions faire de cette statuette. Un de nous voulait conquérir le monde avec... C'était totalement impensable, un sort, aussi puissant soit-il, ne peut pas être généralisé au monde. Du coup, nous avions du mettre au silence notre collègue en le tuant. Nous autre, nous pensions seulement que c'était une preuve de la science grandissante mais nous avions fini par nous mettre d'accord pour la cacher même si je pensais qu'il n'existe que peu de monde qui veulent avoir le monde grâce à une misérable statuette malgré les pouvoirs que nous lui avions donnés. Parmi nous, il y avait quelqu'un qui n'allait pas tarder à rejoindre les vifs protecteurs et qui, au courant de nos capacités, voulu nous faire venir avec lui."
"-Et que veulent les vifs protecteurs ?"
"-En faites, leurs buts ne sont pas très clairs mais cet ordre est apparu il y a environ 400 ans pour protéger les dragons. Malheureusement, au fur et à mesure des années, leurs buts ont déviés et je ne suis pas très au courant de leurs nouvelles doctrines. Enfin... Je me demande pourquoi il recherche la statuette... Nous l'avions dissimulés ensemble, il n'aurait pas dû avoir de mal à mettre la main dessus en temps normal."
"-Peut-être qu'une autre personne l'a prise."
"-Ca me semble le plus logique mais de toutes façons, ce n'est pas le plus grave... Nous sommes privés de notre wakfu et le parchemin nécessite du wakfu pour utilisation..."
Jaroch s'adossa contre le mur et soupira, réfléchissant. Frexen lui semblait perdu dans ses pensées. De nombreuses questions se bousculaient dans mon esprit et quelque chose me troublait : Je sentais encore le wakfu dans mon corps, il circulait normalement. La question "Pourquoi suis-je épargnée ?" ressurgit et je tentais d'en parler aux autres.
"-J'ai l'impression que je peux encore utiliser mon wakfu..."
Ils me fixèrent, les yeux grands ouvert.
"-Quoi?!" répondirent-ils en cœur.
Je mettais le doigt devant la bouche pour leur faire signe de baisser la voix et j'envoyais un regard vers le garde qui dormait paisiblement.
"-Si seulement j'avais ma poupée, j'irais récupérer les clefs..."
"-Mais pourquoi n'as-tu pas été atteinte par les potions ?"
Jaroch réfléchissait mais apparemment lui non plus ne comprenais pas ce qu'il se passait.
"-Bon... Le parchemin, alors..."
Je regardais Frexen un peu gênée : Je ne savais pas lire et je ne savais pas non plus utiliser les parchemins. Un profond sentiment de déception m'envahissais : J'étais leur espoir et je n'étais pas capable de les aider.
"-En effet, c'est notre solution la plus simple."
Simple n'était pas pour moi le mot le plus approprié. Je sentais une boule dans mon ventre.
"-En fin de compte, c'est toi qui va nous sortir du début à la fin de cette prison."
Ils me donnèrent le parchemin, aussi excités que leur santé leurs permettaient.
"-Et... Et... Comment on l'utilise ?"
Apparemment, Frexen et Jaroch ne semblaient pas avoir pensés à ce détail et se regardèrent longuement. J'attendais, baissant les yeux. Au bout d'une dizaine de minute qui me semblait être aussi longues qu'une heure, ils se retournèrent vers moi.
"-On va tester quelque chose..."
Je les regardais inquiète : Il ne s'était pas parlé pourtant il semblait eux deux sûrs de la même chose.
"-Tu as un sort qui matérialise le wakfu comme la feuille de tout à l'heure?"
Je ne comprenais pas la requête mais je m'exécutais, invoquant ma poupée sans poupée et une feuille apparu. Elle devait être épaisse de 30 centimètres et s'étendait sur un mètre de long. Jaroch apposa sa main sur la feuille. Au bout d'une minute, rien n'avait changé mais le garde était en train de nous regarder.
"-Euh... Qu'est-ce qu'elle fait cette feuille ?"
"-Votre chef nous l'a offerte..."
"-Il... Il.. Il est passé ? Et qu..."
Il balbutia pendant quelques instants.
"-Ne vous en faites pas nous lui avons dit que vous preniez une minute de pause mais que vous étiez vigilant autrement."
Il se tut, un peu anxieux.
Nous restions fixés pendant quelques instants mais rien ne se passait.
Jaroch grommela.
"-Rien à faire, c'est déjà assez dur avec du wakfu..."
"-Et tu essayais de faire quoi au juste ?"
Jaroch baissa la voix :"Je tentais de pomper le wakfu mais impossible à le faire avec ce qui nous ont fais boire. Bon.. Tu sais ce qu'on va faire ?"
Il ne me laissa pas répondre qu'il commença à m'assommer d'ordre comme s'il voulait m'apprendre à utiliser les parchemins. Au bout d'un moment il s'arrêta et me sourit.
"-Tu penses que tu vas y arriver ?"
"-Euh... Tu peux répéter ?"
Frexen laissa échapper un ricanement aiguë qui me fit me sentir stupide : J'avais beau avoir mon utilité au combat, ils me maîtrisaient très certainement au niveau intellectuel.
Jaroch, lui, semblait perplexe et avait compris que le plan qu'il avait entreprit ne marcherait pas à cause de mon intellect plus que limité. Maudissant cette faiblesse, je restais le seul élément du groupe ayant ses pouvoirs : Ce que je n'étais pas non plus en mesure d'élucider non plus mais je me rassurait à l'idée qu'eux non plus ne comprenait pas : Après tout, c'est normal que je ne comprenne pas quelque chose qu'ils ne comprenaient même, il fallait bien l'avouer, au niveau de la botanique. Sadida ne nous avait pas créés pour réfléchir et élaborer des plans : La nature n'a besoin que d'un instinct de survie que j'avais développé : Une démarcation par rapport aux têtes de mon équipe qui, malgré leurs facultés de raisonnement incroyable, ne m'arrivaient pas à la cheville sur d'autres plans tels que le pistage, l'orientation, la confession d'arme primitive, même si je n'appréciais pas le mot, et l'art du combat.
Le féca prit un air sévère, cherchant une solution. Il commença à faire les cents pas dans la cellule, accompagné par nos regards mais aussi celui du garde qui ne comprenait définitivement pas ce que nous faisions.
"-Ta poupée ?"
"-Partie en fumée."
"-Tes sorts agressifs ?"
"-Je n'en ai pas..."
Il continua pendant une demi-heure en exécutant des cercles autour de moi, comme s'il m'inspectait. Je fus assez gênée.
De mon côté, je cherchais aussi une solution, mobilisant tous mon esprit à une tentative d'évasion.
Deux heures passèrent puis trois : Je tombais de sommeil si bien que cela m'embrumait l'esprit et il m'était impossible de faire quoique ce soit d'autre. Résistant tant bien que mal, je décidais de faire une petite pause et m'accoudais au mur, puis de m'asseoir.
Les dalles étaient fraiches mais j'avais l'habitude de la rosée et des hivers à dormir dans les forêts. Un peu plus tard, je me surprenais allongée sur le sol mais incapable de bouger, le sommeil eut raison de moi.
J'eus un rêve : J'avais l'impression que quelque chose me manquait et que je le cherchais : Un long dédale où il m'était impossible de reconnaître quoique ce soit. Levant la tête, je pouvais apercevoir une ville en flamme dans un écran de brume violette, rougeoyant quand les flammes le léchaient, comme un immense zaap dont on pourrait avoir un aperçu de ce qu'il y a derrière. C'était la seule source de lumière qui me permettait de m'aventurer dans ce labyrinthe gigantesque. Il me semblait avoir déjà cherché pendant plusieurs heures et mon sang palpait dans ma tête, me procurant un sentiment de malaise grisant. Je décidais de m'enfoncer encore dans l'encadrement de ces murs de pierres grisâtres carbonisés et couvert de sang. Le sol rugueux que je foulais n'étais pas non plus des plus confortables. Enfin, haletante, je me retrouvais devant une porte de fer sinistre. Je savais que c'était là et je sentais mon coeur bondir de joie : Après tant d'effort me voici enfin arrivée : Mais devant quoi ? J'étais troublée, ne comprenant pas grand-chose. La porte était d'une simplicité étonnante : Un cadenas la tenait solidement fermé mais il était rouillé et en bien piteuse état. Je le pris dans ma main droite, serrai et ce dernier vola en éclat : J'avais utilisée mes dernières réserves de wakfu et je n'en pouvais plus de cette course.
Heureusement, c'était bientôt fini, mes peines allaient être récompensés : Une pression sur la poignée et la porte s'ouvrit dans un grincement strident. J'émergeais dans une salle circulaire muni d'un plafond : On ne pouvait plus voir ce désastre monstrueux qui s'abattait sur la ville. J'avais un pincement au coeur : A peine entrée dans la salle que l'ambiance pénétrante et inquiétante de l'atmosphère m'avait saisie. Je n'eus pas de difficultés à trouver du regard l'objet tant voulu : Sur un petit présentoir fracassé se trouvait une lame. Cette lame était celle que j'avais ou y ressemblait étonnement.
Je ne savais pas ce que je ressentais : Un mélange d'anxiété, de honte, de chagrin mais aussi de joie et d'envie de rendre justice. Je tremblais, agité par des sanglots incompréhensibles mais je m'approchais de la lame tel un aimant : J'examinais ses reflets et sa beauté sereine et ses gravures. Je comprenais, je savais lire, je pouvais savoir ce que disaient les runes.
Soudain, derrière moi, j'entendais des bruits de pas et une voix me lança :
"-Doulhar!"
Je fus agité, prise au dépourvue et me réveilla en sursaut, en sueur. J'avais peur et une inexplicable envie de vomir. Ma gorge me brulait et j'implorais que l'on m'apporte de l'eau : Je ne savais pas si j'étais restée dans ce rêve, tout paressant si réel : Je voyais flou et ne pouvais pas bougée, figée contre le mur, au bord d'une crise de nerfs. Bientôt, je sentais une pression contre mes lèvres et un liquide glacial coula le long de ma gorge mais aussi sur mon menton : Ce liquide avait le gout de suie et je protestais : Ce n'était pas de l'eau et cela m'irritait la gorge de sa fraicheur.
Les battements de mon coeur redevenait normaux, mes yeux pouvaient de mieux en mieux voir et mes muscles se détendait : Il fallut tout de même cinq bonnes minutes pour que je réalise où j'étais : Toujours en prison.
Inquiets et agités, mes compagnons m"harcelèrent de questions mais je ne comprenais pas grand-chose . Une chose était sûre, c'est que la lame avait un rapport avec tout ça : Je tâtais machinalement l'endroit où elle aurait dû être mais je ne la trouvais pas et dû endurer une seconde crise de panique bien que moins virulente que la première.
Frexen et Jaroch me firent m'asseoir sur un des tas de paille nous servant de lit et je retrouvais lentement mes esprits : Ils se regardèrent, intrigués avant de me demander comment j'allais.
"-La lame m'a immunisé à la perte du wakfu et en a subi les effets à ma place, elle a besoin d'aide !"
Je ne savais pas d'où je tirais ça mais j'avais la certitude qu'elle m'appelait et qu'elle souffrait.
"-C'est impossible, les objets ne peuvent pas être atteint par les liquides tels que ceux de la potion..."
"-Hodani, je... Hodani?"
Je n'écoutais plus et fixait le parchemin que je m'empressai de prendre : Il était coincé dans la ceinture de Jaroch qui sursauta vivement au mouvement rapide de mon bras et tomba ridiculement à la renverse sur le sol. Un mal de crâne m'avait repris et il semblait qu'une fumée avait conquit mon esprit. J'agissais par contrôle extérieur plutôt que par moi-même.
L'agitation était à son comble : Mes deux compagnons semblaient très pessimiste quant à la situation et même le garde semblait inquiet de ce qui se passait.
Deux secondes plus tard j'incantais le parchemin : Un bruit indéfinissable se fit entendre, une sorte de mélange de flamme et de foudre avec cet étrange bruit que j'avais entendu à l'occasion de l'ouverture du zaap par Jaroch près du puits. Quelques secondes plus tard, ma place et celle du garde avaient étés inversés et Frexen et Jaroch, qui s'attendait pas à cela, réussirent quand même à maîtriser le garde tandis que je renversais le coffre qui s'ouvrit à la volée. Je pus récupérer ma lame et j'eus seulement assez de temps pour récupérer les clefs et les envoyer à Frexen avant de m'évanouir de nouveau : Décidement, je n'arrêtais pas ces temps-ci.
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Message  Hodani 26th Janvier 2010, 21:54

Le premier chapitre est finis, réjouissez vous! Si vous avez tout lu, bravo, sinon, pourquoi lisez vous se message alors qu'il reste tant à lire! (Je plaisante, bien sûr).
Vous devez avoir beaucoup de questions comme "Quand même, tu déballes toujours autant de connerie?" ou "Premier chapitre seulement? Mince!" ou alors des réflexions comme "De toutes façons, je ne lirais pas les chapitre suivant puisque je n'ai pas encore entamé le premier..." mais vous devez vous doutez que ça n'a pas vraiment d'intérêt de poster ça ici. Ou alors des questions et critiques plus constructives auxquelles je me ferais une joie de répondre.
Nous avons un total de 40 pages words, c'est déjà ça.

Merci de votre attention.
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Message  Hodani 31st Janvier 2010, 00:00

Chapitre second : L'évasion



Encore une fois, je me retrouvais dans ce genre de rêve, comme si j'existais réellement et que j'agissais de mon propre chef sans comprendre, parfois, ce que j'entreprenais.
J'étais dans un large parc enneigé. Il faisait froid et je frissonnais même malgré les deux manteaux qui m'enrobaient. Je levais ma tête vers un ciel gris, envahi par des épais nuages blancs nuancés à quelques endroits d'un gris pâle : Ciel et terre pouvait se confondre dans leur blancheur presque identique.
Des conifères m'encerclaient, laissant de rares sorties aux routes grossièrement pavés avec de grandes dalles de pierre érodé en partie par la dernière inondation, ayant perduré pendant vingt ans avant que l'on puisse récupérer cet endroit.
On pouvait entendre au loin le bruit saccadé d'un fleuve encore calme. J'étais assise, là, sur un banc de bois nouvellement installé, seul, contemplant ce décors. Soudain, des bruits de pas, au nombre de six environs et des rires, des rires moqueur que je reconnaîtrais parmi milles autres, des rires qui n'avaient de cesse de tenter de me ridiculiser : Une bande d'enfant approché de moi, me désignant de doigt, hilare. Une peur inexplicable apparu en moi, ils m'avaient trop souvent battus et j'avais peur que cela arrive encore, surtout après l'arrivée du nouveau qui maîtrisait le wakfu si aisément que même les adultes en avaient peur : Si sa puissance se tournait vers moi, je ne donnerais pas cher de ma peau. Mais que devais-je faire ? Si je fuyais, encore, ils finiraient par me retrouver quand même et se venger pour ma lâcheté, me faisant payer au double du prix habituel en bastonnades et injures. Je n'avais qu'un talent : Me cacher... Me cacher et courir.
Ah... Et il y avait aussi mon ouïe assez développé. Mais sinon, j'avais des résultats plus que médiocres dans le reste et aussi dans le soin malgré que je sois eniripsa.... Eniripsa ? Mais à quoi je pensais ? Je suis une adepte de Sadida.
Enfin... Quelque chose me disait le contraire, ce rêve, peut-être. Ce n'était pas moi que j'incarnais, mais une autre personne.
"-Eh ! Doulhar ! Clochard, tu t'es pas carapaté en courant, s'te fois ?" commença un enfant aux cheveux bruns broussailleux, lui tombant sur les épaules. Il portait une longue cape verte caressant la neige du sol et une écharpe, verte également, qui s'enroulait autour de son cou et de la partie inférieure de son visage -jusqu'au nez- et retombant vers le milieu de son dos, flottant dans les airs un cours moment lorsqu'il se déplaçait. Il semblait prendre un certains plaisir à me harceler et semblait être à la tête du groupe derrière lui. Il s'auto-nommait Sherd, diminutif de Cherdun.
Les autres rirent à gorge déployé même si la blague n'en été pas une.
"-Peut-être qu'il est tétanisé?" surenchérit un enfant plus petit que les autres et atrocement squelettique : Sa peau blanchâtre faisait ressortir deux vifs yeux bleus éclatant de lumière et une masse de cheveux blonds considérable, tombante en tresse jusqu'aux aisselles. Il portait une chemise de cuir brune tacheté de tâche de brûlure et un pantalon visiblement trop long, trainant dans la neige. Pour compenser ce défaut, il était muni de grandes bottes dont on ne voyait que le bout disparaître dans les retroussements de son pantalon. Sa ceinture brunie de cuir portait deux flacons remplie d'une substance violette passablement pâteux qui étaient en réalité des potions de vie achetées chez l'alchimiste de notre ville. C'était Kuillerraf, le fils de l'alchimistes.
Encore une fois, tous savait pertinemment que la plaisanterie n'était pas drôle mais rire de bon cœur pour la simple et bonne raison que cela les réchauffaient.
Les filles du leur groupe semblaient, elles, mal-à-l'aise : La première, aux cheveux noires de jais, encadrant un visage ovale où deux yeux bleus vifs et perçant, était passablement gelée, claquant des dents et exprimant un sentiment pitoyable sur son visage d'habitude sévère. Il fallait aussi dire qu'elle ne portait qu'une longue robe de tissus verte aux multiples motifs.
La seconde n'avait jamais été violente et restée plutôt décalée à l'arrière. Elle ne voulait rien avoir à faire avec les disputes de peur de subir d'éventuelles représailles : D'autant plus que j'habitais dans le même quartier qu'elle et que je l'a voyais souvent sortir seule de chez elle.
Cependant, il y avait quelque chose de malsain qu'exprimer son visage, quelque chose d'insupportable que véhiculait tout son corps. Elle ne donnait pas envie de l'attaque sans une très bonne raison. Ses cheveux blonds ondulés tombant jusqu'à sa poitrine se recourbaient en fines boucles virant à la couleur brune en quelques centimètres. Son simulacre de sourire incrusté dans ses lèvres me donnait froid dans le dos et ses yeux, légèrement bleu, aux sourcils fins étaient à moitié recouverts par ses paupières. Il semblerait qu'elle cherchait à rejoindre Eniripsa mais je ne saurais pas dire si j'étais près à accepter une telle camarade dans nos rangs. Elle portait une armure de cuir teinte en bleu où pendaient des rubans bleus, accrochés par de minces et presque invisibles crochets fermement attachés à l'armure. Plusieurs sacoches étaient disposées sur sa ceinture, du même bleu que son habillage (Elle souffrait, entre-autre, du poids de ces sacoches). Un chiffon à la main, elle astiquait frénétiquement un de ces jouets, une figurine de pierre de dragon, en attendant que cela passe. J'aurais pu croire qu'elle avait pitié de moi si je ne l'avais pas vu préparer les diverses tours et sournoiseries qui se plaisaient à me faire subir.
Ces deux filles portaient le même prénom : Gashel.
Deux des enfants qui restaient derrière, c'était Undon et le nouveau dont je n'avais pas retenu le prénom mais que je ne tarderais pas à redouter.
Undon était de loin le plus sympathique de toutes la bande : Il m'attaquait aussi comme les autres me s'excusait -en secret- chaque fois qu'il en avait l'occasion, me priant de comprendre dans quelle situation il était. Il n'était pas très bien vu des autres membres de la bande mais il paraîtrais que Gashel (La première.) et lui soit très liée mais personne n'en savait plus : Cette rumeur courait les rues mais personne n'y faisait vraiment garde donc n'insistait pas. Il avait un gros handicap : Il ne croyait en aucuns dieux, les prenant pour des usurpateurs et allant même jusqu'à parler de l'utilisation du wakfu comme un art détruisant l'énergie vital du monde. Pour lui, les dieux étaient des symboles de mort avant tout. Il était plutôt grand pour son âge et possédait de grandes mains puissantes. Son visage ne se laissait découvrir que par les quelques rayons de soleil ne percutant pas sa capuche rouge sang replié sur son visage. Il avait aussi une longue robe mais plus épaisse que celle de Gashel (La première.) du fait qu'elle ait été doublé par de la laine de bouftou traitée (Malgré que l'odeur se faisait sentir quand on était trop près du lui.) d'une uniforme couleur écarlate. Il n'avait pas pour habitude de transporter beaucoup de choses.
Le nouveau, lui, était dans la moyenne des tailles environ et abordait un sourire blasé. Ses cheveux blonds basculaient dans son dos en queue de cheval. Les traits de son visage étaient fins et soutenus. C'était un eniripsa lui aussi mais je le reconnaissais : Ce devait être Harden. Je ne le savais pas encore tout en le sachant et c'était un paradoxe que je n'essayais pas de résoudre de peur de m'embrouiller. Ses habits étaient de simples fractures. Il s'agissait d'un ensemble en tissus de lin grossièrement tissés et de couleur verte délavée sur lequel retombait un cape de couleur blanche dont de multiples traces et trous se faisaient remarquer.
Ce dernier leva sa main dans ma direction et dit :
"-Et qu'est-ce qu'on est sensé lui vouloir à lui ?"
Le groupe se figea sur place, stupéfait de la question. Ce fut Gashel (La deuxième) :
"-Je ne sais plus mais bon, j'aimerais bien que ça se termine vite cette fois..."
Harden me regarda d'un air dubitatif et comme la situation s'était passablement bloqué, Gashel (La première) prit la parole d'une voix saccadé par ses frissonnements :
"-J..Je .. On pourrait p—pas faire ç--ça à l'intérieur?"
Les membres du groupe la regardaient silencieusement, frigorifiée.
Sherd fit un geste de la main pour attirer l'attention vers lui comme à son habitude.
"-On aura vite fait de lui mettre la pâté! "Il se tourna vers moi. "Tu as de la chance, aujourd'hui, on te frappera qu'une fois!"
Kuillerraf semblait déçu : Je savais qu'il avait apporté les potions pour moi, non pas par pitié mais parce que comment cela, il pouvait s'amuser à le battre jusqu'à ce que je sois K.O., me prodigué des soins, recommencer et finir par me soigner pour effacer les preuves. C'était vicieux mais je ne pouvais rien y faire. Pour eux, me frapper qu'une fois, c'est s'amuser à me mettre hors d'état de nuire ( Si on peut penser que je l'ai été un jour.) qu'une seule fois. Je n'aimais pas vraiment toujours ça : Généralement, quand il y a deux étapes, ils les bâclent rapidement mais quand il n'y en a qu'une seule, il profite pour me torturer pendant un temps qui me parait infiniment long.
La seule chose qui me réconfortait, c'est que Gashel (la seconde) allait déménager le soir même et que Kuillerraf partait en voyage pendant environ un an.

Sherd avait déjà sorti ce qui deviendrait mon supplice : Il tenait une dixième de longs clous, un produit d'entretien et une corde. Je me levais et reculai jusqu'être dos à un arbre.
Le groupe me suivait au même rythme que mes pas sauf Harden qui ne semblait pas bouger.
"-Ne me dis pas que tu as peur, clochard?"
Ils continuaient à avancer vers moi et je fermais les yeux, me préparant à la douleur pénétrante de ce qu'ils comptaient me faire.
Un flash puis un cri. J'ouvrais les yeux et je constatais que toutes les personnes du groupe à l'exception de Sherd -que je ne voyais plus- étaient retournés vers Harden qui levait le bras dans leur direction, d'un air féroce.
J'entendais de l'autre côté quelqu'un se dépêtrer de la neige : Sherd était étendu une dizaine de mètre plus loin au pied d'un arbre qu'il avait percuté dans son vol plané : Il n'avait pas l'air bien en forme après un tel choc et n'arrivait pas à se remmettre sur pied.
Harden replia le bras et regarda sa main en avançant d'un pas lent.
"-J'y suis peut-être allé un peu fort?"
Les autres le regardaient incrédules avant d'aller rejoindre Sherd pour l'aider à se relever. Ce dernier gémit :
"-Tu as choisis ton camps, tu vas le regretter!"
Il fit un signe qui demandait un retrait qui fut immédiatement suivi par ses camarades qui s'empressèrent de partir, transportant le blessé.
Je ne savais pas quoi dire, muette et immobile. Il me regarda et soupira :
"-Je n'ai pas que ça à faire de martyriser les gens..."
Je lui fis un hochement de tête reconnaissant, n'arrivant toujours pas à m'en remettre : J'allais passer une semaine sans me faire agresser.
Il me raccompagna jusqu'à chez moi et nous en profitions pour parler. Bientôt Harden allait devenir ce qu'on pourrait appelé un meilleur ami.

Il me laissa à l'entrée de ma rue et je le remerciais encore de son aide. Je m'empressais de rentrer chez moi. Il y avait de l'agitation chez Gashel (la seconde) : Les parents s'affairaient à organiser tant bien que mal le déménagement dans une carriole tirée par deux robustes boftous tandis que Gashel était assise sur le pas de la porte et me lança un air traumatisé comme si j'étais le responsable du saut de Sherd (Qui me paraissait, avec le recul, assez amusant.). Elle s'empressa de continuer à griffonner sur sa feuille de parchemin, cachant son visage derrière ses cheveux coulissant sur sa face. Je me sentais bien pour une fois : J'étais sortis de ma solitude et cela me procurait un sentiment d'extase fort. Je marchais d'un pas triomphant vers ma maison et tentai d'ouvrir la porte qui se trouva fermée : Le froid commençait à se faire ressentir et cela coupa net mon euphorie, d'autant plus que j'avais oublié ma cape pour me couvrir le matin même. Je tournais la tête vers la droite, prévoyant ce que pourrait être la réaction de Gashel : Je m'attendais à une crise d'hilarité mais elle avait disparue de mon champ de vision et n'était plus sur les marches : Je fus tout de même assez soulagé mais j'eus un haut-le-cœur j'entendis sa voix derrière mon dos.
"-Doulhar?" marmonna t-elle.
Je me tournais vivement, ne sachant pas quel sentiment me dominait le plus en ce moment entre la haine, la honte, la peur ou la fierté. J'aurais voulu disparaître un moment de la surface de cette planète.
Et que me voulait elle? En avait elle après moi après ce qu'il s'est passé ou je-ne-sais-quoi? J'espérais qu'elle fasse preuve de bons sens et ne se venge pas sous le regard de ses parents qui, bien qu'occupés, était très soucieux de l'éducation de leur fille.
J'osais un œil et vis qu'elle semblait déterminée. Je craignais le pire mais elle me glissa une lettre dans les mains et me fit un petit "Adieu." avant de se retourner et repartir. Je la regardais jusqu'à ce qu'elle franchisse le palier de sa porte. Je pensais que j'avais eu de la chance.
Je regardais la lettre, soupçonneux et l'agita inconsciemment pour savoir si elle n'était pas piégée. Quelque chose en moi me défendait d'ouvrir la lettre mais plus que craintif, j'étais curieux. Je passai environ dix minutes à observer la lettre. Entre temps, il y eut le départ des Dehun dont Gashel faisait partie malgré que son visage n'apparut pas en dehors de la carriole qui prit la route à la lenteur des bouftous.
Je secouais encore une fois la lettre puis entreprit de l'ouvrir à mes risques et périls. Je dépliai le parchemin plié et entreprit la lecture :
"Doulhar,
Je suis désolé de t'avoir fait subir ces châtiments et te pris de m'excuser de mes abus. Je n'ai jamais compris pourquoi Sherd t'en voulait me ce qu'il a fait est terrible. J'aimerais que tu saches que je n'ai jamais réellement participé à ce genre d'activité et que j'ai tenté de les raisonner plusieurs fois. Voyant que les résultats de la morale étaient plus que limités, j'ai tenté de faire de leurs des failles dans leurs combines pour t'attraper, te laissant des opportunités pour t'enfuir et moins endurer.
Te voyant seul, j'ai toujours voulu t'aider à remonter la pente mais j'ai été trop faible et je ne pouvais pas endurer ce qu'ils m'auraient fais à moi aussi si j'étais de ton côté lors des tortures.
En espérant un jour te revoir sous un nouveau jour, je te prie de croire à cette lettre.
Si jamais tu passes à Astrub, nous pourrions en parler, je serais sûrement dans le temple d'Eniripsa.
Gashel."


Je froissais le papier et le lança dans la neige : Je n'étais pas prêt à accepter ses excuses, surtout qu'elle n'avait même pas le courage de me présenter les faits en face à face. Je bouillais de rage : Comment pouvais-je pardonner quoique ce soit à l'un des membres de cette bande. D'un autre côté, j'étais heureux qu'elle reconnaisse sa faiblesse.
Frustré, je tentais encore une fois de faire tourner la poignée de la porte en vain. J'en avais déjà marre de cette journée et comptait bien la finir au plus tôt. Je fis les cents pas dans le minuscule jardin que nous possédions et finis par ramasser la lettre pour la placer d'une sorte de poche que je m'étais creusé dans la vieille pièce de tissus qui me servait de pantalon.



J'attendais pendant cinq minutes quand tout d'un coup, un substance visqueuse recouvrit ma bouche et un fluide pénétra mon corps : Ma vision devenait trouble et je tentais de me débattre : Peu à peu, des douleurs me prirent puis une envie forte de vomir et enfin je ne voyais plus rien.
Douloureuse, j'ouvrais les yeux sur la réalité, Frexen tentait de m'empêcher de gesticuler tandis que Jaroch finissait de me faire engloutir la potion.
J'haletais, mal en point et abasourdi : Je pris un moment à me rendre compte de l'endroit où j'étais et cinq minutes à reprendre l'usage de mes sens.
"-Hodani ? Ca va? "
J'ouvrais la bouche et fus étonnée de la voix qui en sortais à tel point que je plaquai ma main devant, surprise. C'était ma voix mais je m'étais habitué à parler de la même voix que Doulhar. Mes deux compagnons me regardaient peu confiant quant à l'issue de la situation. Après quelques secondes, je pus reprendre la parole.
"-Ca va bien..."
Bien sûr, ils avaient remarqué que ça allait mal, ce n'était pas dur à remarquer.

Ils m'aidèrent à me remettre sur pied. Malgré que parfois je perdais un peu l'équilibre, habitué au corps de Doulhar, et manquait de tomber au sol et que de grandes gouttes de sueur perlaient sur mon front.
"-Il semblerait que tu sois fiévreuse... Ce n'est pas bon dans ce genre de situation."
Je regardais mon environnement : Le garde avait été ligoté, bâillonné puis enfermé dans notre cellule et semblait peu convaincu que son salaire soit versé après une évasion de prisonnier.
Je pus remarquer qu'il y avait plusieurs cages dont la plupart étaient vide. Une était occupé par un jeune homme et une fille moins âgée et une autre par un homme mutilé au visage qui s'accrochait à ses barreaux en nous regardant d'un air envieux nous demandant de lui venir en aide.
"-Il faudrait peut-être les aider, non ?"
"-Pour l'instant, je ne pense pas que cela serait possible... Une évasion massive se fait voir à des lieux à la ronde."
"-Mais nous avons besoin de bras lors d'une lutte armé, non ?"
"-Tu cherches la lutte contre des gens comme eux ? Mais tu as perdue la tête ? Tu as vu comment ils nous ont ramassés et combien ils étaient ?"
Je m'essuyais la bouche du liquide d'un revers de main et lui adressa un regard de défis.
"-Bah, allez-y alors ! Sauvez vos peaux, moi je vais les libérer !"
Je me retournais, espérant tout de même qu'ils ne me lâchent pas. J'eus tord de m'en inquiéter car après un court et bref regard entre eux, ils m'emboîtèrent le pas.
"-Si on se fait tuer, ce sera de ta faute !"
"-On ne se fera pas tuer..."
"-Si seulement je pouvais en être si sûr..."
Jaroch avait son regard sévère et moralisateur comme jamais mais Frexen n'avait pas l'air contrarié par le plan et me sourit, voyant que je m'étais assez réveillée pour prendre des décisions.
"-Tout de même, il faut du courage pour contredire Jaroch !" Ajouta t-il d'un ton moqueur.
Un regard réprobateur lui conseilla de continuer.
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Message  Hodani 6th Mars 2010, 21:28

Je n'avais plus la notion du temps mais une chose était sûr, je ne voulais pas rester dans un tel endroit pendant encore longtemps. Je plongeais ma main dans le coffre, en sortis ma cape et trouvais même une broche : Je n'avais pas l'habitude d'attacher mes cheveux mais la sueur les rendait collant et gênant. Mes aiguilles étaient posés un peu plus loin avec des objets de faible valeur mais ma boussole avait soigneusement était mise à part avec des équipements plus intéressant. J'en conclus qu'ils ne trouvaient pas mes armes particulièrement vendables.
J'eus un moment de réflexion pour me souvenir de toutes mes affaires puis je me lançais à leur recherche. Apparemment, les nombreux chocs m'avait rendu nerveuse à la vue du regard dépité de mes camarades quand je renversai le coffre en poussant plusieurs jurons. J'avais des tremblements et un affreux sentiment de malaise. Une fois que j'eus enfin récupérer mes accessoires, je me tournais vers les cachots. J'observais les prisonniers une seconde fois : Trois personnes, dont deux qui pourraient nous ralentir. En effet, les deux jeunes personnes enfermaient dans la même cellule étaient assises, le regard vide, la gamine dans les bras de ce qui semblerait être son frère à la vue de leurs ressemblances frappantes. Ils semblaient avoir étaient lobotomisées, la bave au coin de la bouche du jeune homme. J'eus un haut-le-cœur, comment sont t-ils arrivés dans cet état ?
Je me retournais vers Jaroch. Il baissa sa tête, le visage sérieux.
"-Je tiens à préciser que le wakfu est aussi l'énergie vitale."
J'haussais un sourcil et pris un moment de réflexion. Frexen, voyant que je m'en sortais pas avec cette phrase eut un sourire puis prit la parole.
"-La potion qu'ils nous ont donnés permet de pomper le wakfu incroyablement vite, il suffirait de quelques jours pour que quelqu'un atteigne ses réserves vitales."
Je grimaçai, priant Sadida pour que cela ne m'arrive pas à moi. C'était peut-être assez égoïste mais je ne savais pas du tout comment sauver les gens d'un tel sort.
"-L'antidote devrait pouvoir annuler les effets mais le rétablissement est plus long qu'on peut le penser et est une expérience douloureuse."
"-Je pense que l'on devrait abréger leurs souffrances."
Mes deux compagnons en lâchèrent leurs armes tellement ils étaient stupéfaits.
"-Je croyais que tu souhaitais les sauver !" dit Jaroch, emporté par la colère après un moment de silence.
J'avais un horrible mal de crâne et ils ne semblaient pas le comprendre. Je les regardais un moment puis m'approchait du cachot des deux jeunes et m'agrippai inconsciemment aux barreaux.
"-Ils feront que souffrir.. Dans un monde inadapté à la survie des personnes l'habitant. Je suis certains que la perte du wakfu laisse des séquelles permanentes."
Les deux autres regardèrent les deux personnes, le regard perdu.
"-Ils souffriront pour souffrir."
Je soupirais. J'avais pitié des deux êtres, collés l'un contre l'autre dans un symbole de protection qui se révélait définitivement vain. L'autre homme ayant attentivement écouté la conversation, s'était réfugié au fond de sa geôle de peur qu'on lui réserve le même destin. Il claquait des dents tellement fortement que ma migraine empirait.
Frexen regarda un moment Jaroch puis fit basculer sa tête en avant, soupira, saisit son aiguille pour la lancer violemment contre les deux êtres qui furent immédiatement embrochés.
Lors de l'impact, j'eus un signe de répulsion. Je ne savais plus vraiment ce que je faisais. Sadida représentait la vie et je venais de mettre à exécution deux personnes. Je ressentais un pincement au cœur avant de détourner le regard vers l'autre cellule. L'homme qui s'y tenait était terrifié par ce qui venait de se produire et semblait m'en prendre comme principal responsable. Je le regardais dans les yeux et cela avait suffit à l'immobiliser. Il semblait attendre sa sentence, cessant même de respirer. J'étais un peu gênée parce que j'avais fais mais je tentais de garder un air naturel qui se révéla être un sourire crispé me donnant un air inquisiteur. L'homme manquant rapidement d'air tenta une nouvelle approche.
"-Pitié, j'implore Sadida, je me prosterne à ses pieds, vous avez gagnés !"
Il avait les larmes aux yeux, des larmes de détresse, de désespoir. Il remuait la mâchoire si fortement que tout le monde pouvait entendre les crissements des dents.
Frexen était rentré dans la cellule des deux défunts et retira l'aiguille d'un geste vif, le regrettant amèrement.
"-Je pense qu'on devrait lui laisser la vie sauve à celui-ci."
J'hochais de la tête pour acquiescer et les larmes de l'homme se transformèrent en larme de joie.
"-Bénis soit Féca, protecteur de toutes choses !"
Nous le regardions tout trois, remarquant l'honneur limité de l'homme et sa foi tout aussi restreinte qui me faisait penser aux srams. Il semblait avoir très vite compris ce pourquoi nous avions ce regard et préféra se taire jusqu'à sa libération.
Il boitait légèrement mais était malgré tout pas si lent que cela vu les immenses foulées qu'il effectuait. Il but l'antidote sans broncher, trop content de sa liberté et de la levée du sort, ne se souciant pas de savoir si on avait placé du poison dedans ou pas.
"-Un peu plus et les gostofs seraient mes semblables !"
"-Impossible, sans wakfu, vous n'avez pas le droit à la résurrection."
"-Si vous le dites..."
"-C'est une expression, Jaroch... Bon.. Équipez vous et partons sur-le-champs, nous avons assez perdus de temps ici."
Il ne se fit pas prier pour se ruer sur le trésor et piller de toute son âme ce qu'il pouvait prendre. Ce n'était pas la loyauté qui l'étouffait.
"-Bah ! C'est pas mal de babiole, surtout... C'est rien par rapport à ce qu'il y avait le jour de mon arrivée ! J'avais vu une magnifique lame magique qui me tentait bien !"
Je ne voulais même pas savoir comment il s'appelait. Mon mal de tête me terrassait littéralement.
Les escaliers montaient rapidement vers une porte de fer. Celle-ci était verrouillée de l'autre côté.
Frexen m'ayant déjà vu crocheter une porte se tourna vivement vers moi. Je le regardais avec un doute sur le fait que je pourrais reproduire la même chose que la dernière fois, ceci ayant été un coup de chance énorme. Jaroch, lui s'obstinait à chercher comment se constituait la serrure pour savoir son fonctionnement mais son savoir en la matière semblait très limité. Frexen me regarda avec plus d'intensité et je me sentais inutile. Je finis par me décider à agir. Je décrochais la broche de mes cheveux pour me donner confiance : Ils tombèrent sur mes épaules et ce sentiment m'était précieux. Mon mal de tête avait cessé de prendre du terrain même s'il était déjà d'une force assez impressionnante. Jaroch se rendit enfin à l'évidence.
"-Je sais pas comment sortir, je vais fouiller le garde."
Mes aiguilles pouvait s'introduire dans la serrure et j'entrepris de tâtonner le mécanisme. Il semblait qu'il était assez difficile mais au bout de dix minutes, quand Jaroch revint - et me regarda étrangement - j'avais trouvé un moyen de faire tourner le loquet.
Jaroch voulut prendre la parole mais Frexen l'en empêcha d'un signe de tête. Il chuchota à son oreille -malgré le fait que j'entendais tout aussi bien que s'il avait parlé normalement-.
"-Regarde un peu."
"-Depuis quand un sadida sait faire des trucs comme ça ?"
Je surpris son haussement d'épaule du coin de l'oreille. Je n'eus pas le temps de réfléchir à ce que devait faire un sadida que le déclic se fit entendre, accompagné d'une exclamation collective de joie.
J'avais abimé une de mes aiguilles, ce qui me fit grimacer.
"-Tu es vraiment fantastique, Hodani !"
"-C'est bizarre que tu saches crocheter, quand même..."
Le nouveau n'osa pas ouvrir la bouche mais il semblait heureux que je saches faire ça. Il se retourna vers la porte avec un sourire de contentement. Un peu plus tard, il se décida à mettre sa main sur la poignée et dire d'un ton joyeux :
"-Un peu plus et tu pourrais devenir sram !"
Frexen et Jaroch m'avait sentis venir mais ils ne furent pas assez rapides et j'attrapais la cape de l'homme scarifié. Il ne le sentit pas venir et dévala l'escalier dans lequel je l'avais lancé, retombant au sol, mal en point et ne comprenant pas ce qu'il s'était passé.
Avant de pouvoir dire quoique ce soit, il m'aperçut, retenu par le feca et le xelor pour empêcher un nouvel assaut. J'étais bouillante : De rage comme de fièvre et le moindre petit mot pouvait me mettre dans un état disproportionné à la situation. Il avait compris à ces dépens que je n'aimais pas vraiment les srams et préféra s'excuser. Jaroch jugea le conflit clos.
L'homme ne semblait pas vraiment aimé mon impulsivité et ma cruauté et ne semblait pas savoir que mon mal de crâne m'empêchait d'assumer mes actes. Après tout, il n'y avait que Jaroch qui semblait comprendre que quelque chose clochait. Il me regarda un petit moment.
"-Faudrait vite sortir pour voir un eniripsa... Je pense que les traumatismes que t'as fais subir ta lame t'as bien amoché."
L'autre homme semblait déborder de questions mais s'abstint, jugeant la situation délicate vu mon état. Nous ouvrîmes enfin la porte qui s'ouvrit sur une petite salle difficilement éclairée par une lumière centrale bleutée. Deux gardes semblaient tuer le temps aux cartes et ne nous lancèrent pas un regard. Apparemment, ils étaient si absorbés par leur mise qu'ils ne nous avaient même pas entendus parler derrière la porte. C'était à la fois exaspérant mais cela pouvait être une chance énorme. Un des hommes envoya.
"-Par tous les sceaux d'Eniripsa, j'ai que cette carte pour m'en sortir."
Il posa une sorte de carte rouge avec un 7 au centre. L'autre grimaça mais il fut très bientôt assommé par une lourde frappe de bâton et tomba au sol sans rien comprendre. Le second fut décapité par une aiguille tranchante dans un coup horizontale porté par Frexen alors que celui-ci commençait juste gagner. Notre troisième compagnon alla vite chercher le butin posé au milieu des deux gardes mais fut stopper par Frexen qui brandit son aiguille sur son chemin.
"-Rends toi utile si tu veux une part."
L'homme grogna, déçu, et se détourna de son but. Je m'avançais, marchant dans le sang qui ne cessait de gicler du cou tranché et pria Sadida de les pardonner de leurs fautes puis passa mon chemin.
Jaroch et Frexen fouillait les cadavres et n'en tirèrent pas grand-chose : Apparemment, la somme qu'ils avaient misés était presque l'intégralité de leur argent. Une bien grande partie pour 12 kamas.
Ils possédaient également deux clés dont une semblait ouvrir la porte d'où nous venions. Un levier déclenchant une alarme était solidement fixé au mur en dessous d'une fente dans laquelle pouvait être vu un petit orbe rouge terne.
"-On pourrait prendre ces cristaux et devenir riches !"
Jaroch se pencha vers la fente et prit une seconde de réflexion.
"-Ce n'est que du verre à première vue... Il semblerait que la valeur de l'objet soit minime. Déjà que l'infrastructure à dû couter cher..."
Nous n'avions pas d'autres choix que de continuer tout droit. Nous continuâmes donc pendant une dizaine de mètre jusqu'à tomber sur une intersection : Nous avions deux choix de direction.
"-La gauche ?"
"-Mais non ! C'est pas logique !"
"-Ah.. Et tu peux me dire ce qui est logique dans un choix de direction d'un endroit que nous ne connaissons pas ?" répliquais-je dans un élan de colère.
"-Mais voyons, il faut réfléchir !"
Je croisais les bras et marmonnai dans mon coin quelques acerbes répliques. Il commençait sérieusement à m'agacer avec ses grands airs qui insinuaient que j'étais peu intelligente.
Ce qui me scia fut surtout que Jaroch finit par choisir la gauche en disant que j'avais de la chance et qu'il était préférable de passer par là mais que mon intuition finirait un jour par me lâcher et qu'il faudrait que je fasse plus attention. Frexen me concéda en chuchotant qu'il n'avait pas non plus la moindre idée d'où nous allions mais que c'était sa façon d'accepter les propositions des autres quand il se sentait peu utile.
Nous traversions un couloir, massacrions deux gardes qui ne comprirent pas ce qu'ils leurs arrivaient et nous nous arrêtions au milieu du couloir, deux portes se dressant sur les côtés, chacune d'un côté du mur.
"-Hum.. Je suppose que nous allons pas trouver grand-chose derrière ces portes, nous ferions mieux de continuer un peu, non ?"
"-Ca nous coutera rien de jeter un coup d'œil ?"
Evidement, les portes étaient fermées. Frexen me regarda une seconde fois. Il s'agissait d'une porte en bois.
"-Passe moi ton aiguille"
Sans comprendre, il me tendit l'arme. Je la pris et frappai de toutes mes forces sur la porte. J'entaillais la porte au fur et à mesure sous le regard consterné de mes camarades jusqu'à ce que celle-ci s'effondre.
"-Pas que ça à faire de crocheter toutes les portes..."
Frexen me sourit.
"-C'est sûr que c'est moins long !"
"-Mais sûrement plus bruyant... Si on a pas alerté toutes la base avec ça..."
"-La prochaine fois, tu la crochèteras, alors ?"
Cette phrase mit fin à la discussion et nous pénétrâmes dans la pièce. Il s'agissait d'une sorte de bureau où était entassé de la paperasse en abondance. Une grande bibliothèque était placé sur le côté de la pièce et Jaroch s'avança en premier vers elle. Il y avait aussi un système d'alarme sur le mur comme le dernier que nous avions remarqués. Je m'adossais contre le mur proche de l'encadrement de la porte sur la droite et observa la fouille des lieux. Ne sachant pas lire, je n'avais pas beaucoup de chance de découvrir quelque chose de très intéressant. Après une vingtaine de minute, ils revinrent bredouille.
"-Vraiment rien que des trucs inutiles... Un tas de roman sur des personnes décédées, une pile de livre d'aventure, deux-trois livres sur une utilisation du wakfu que j'ai déjà lu et un livre des têtes mises à prix qui semble avoir été actualisé vu le nombre de pages rayées voire déchirées. Sinon, il y a quelques statues de pierre grossièrement faites."
Notre troisième compagnon ne semblait pas avoir le même avis et se chargeait comme il le pouvait avec tous les livres qu'il avait jugés vendable ce qui lui fallut un regard de réprobation qui ne lui fit pas abandonner son butin.
L'autre porte, après l'avoir défoncé, ne recelait pas non plus de choses intéressantes à nos yeux et même notre troisième compagnon ne trouva pas d'objet à son goût. Il s'agissait d'un petit entrepôt qui contenait sûrement les objets invendables. J'avais remarquée quelques pièces d'équipement en bonne état mais Jaroch me défendit d'y aller me prouvant par une théorie que je n'avais pas bien comprise que c'était des objets maudits. Je lui fis remarquer qu'il aurait pu me le dire tout simplement mais ne semblait pas comprendre ce que j'avançais car il m'assomma immédiatement avec une autre théorie - ponctuée par des récits de ses expériences personnelles - pour finalement me dire qu'il était toujours bon d'apprendre. Nous avions donc perdus plus de temps à discuter qu'à chercher.
Nous passions donc notre route et je n'écoutais qu'à moitié les paroles de Jaroch quant à mon manque de culture qui devenaient assez agaçantes. Il finit par le remarquer et, ne souhaitant pas parler tout seul, alla raconter ça à Frexen qui ne tarda pas à parler de lui et de ses connaissances, comme à son habitude.
Je m'arrêtais d'un coup et le silence revint. Nous étions devant une sorte d'arche de pierre qui semblait terminer le couloir.
"-Un zaap ?"
Jaroch s'avança et posa sa main contre l'arche.
"-Non.. Ou alors il n'y a plus de wakfu."
Pourtant, le chemin ne continuait pas. Je regardais sur les murs mais ne trouvait rien. Ce fut notre troisième compagnon qui nous attira notre regard sur le plafond.
"-C'est pas une trappe, ça ?"
Nous regardions et, en effet, se dessiner une planche de bois. Le seul problème était de trouver comment monter et cette question fit s'interroger tout le groupe. Nous finîmes par opter par la solution amenait par Frexen : Prendre les caisses de l'entrepôt que nous avions visités il y a peu pour les placer de telle sorte que nous puissions atteindre la trappe.
Ce fut plus dur que nous l'avions penser car les caisses étaient lourdes et les vider allait nous prendre trop de temps. Nous finissions donc en nous faisant la courte échelle après avoir entassé deux caisses des plus légère que nous avions trouvés. Heureux de notre plan, nous avions pu monter à l'étage.
La salle dans laquelle nous arrivions n'était pas éclairée et Frexen se concentra pour activer un halo de lumière sur son aiguille. C'était un technique offensive mais elle pouvait aussi servir à ça. La lumière qu'il prodiguait était tout de même très restreinte et nous e pouvions pas voir non plus grand -chose. Nous étions entourés par trois portes et nous ne savions pas du tout par quelle direction aller.
Nous décidions finalement d'emprunter la porte de droite car Jaroch nous avait dit que la droite, ça porte toujours bonheur et nous marchions pendant quelques minutes avant de tomber sur un nouveau carrefour. L'avantage était que la lumière était revenue et nous pouvions voir clairement malgré que tout était bleu.
Au bout du dixième, nous avions finis par admettre que nous étions véritablement perdus.
"-Bon sang, on ne sait même pas si on tourne en rond, tout se ressemble."
"-Je ne suis pas vraiment sûr que la droite porte tant bonheur..."
"-Oh, c'est bon, j'aurais essayé..."
Je jetais un coup d'œil à ma boussole comme si elle allait m'indiquer la route. Peut-être qu'elle ne m'avait pas été très utile mais elle me donna une idée.
"-Comme Frexen peut savoir où était le cristal qui dégageait plein de wakfu et qu'il sait où il se situe par rapport à la sortie, pourquoi on peut pas le localiser de nouveau, on pourrait avoir un aperçu de la direction où aller ?"
Ils me regardèrent un moment puis Jaroch finit par dire dans un soupir.
"-On peut essayer."
Frexen se concentra puis finit par se retourner avec un sourire.
"-Je l'ai trouvé, il est environ par là donc la sortie devrait se trouver dans le coin là-bas."
Il indiqua la direction approximative aux nord-ouest puis le nord.
"-En avant, alors. Au moins, nous savons environ où aller."
A ce moment, un groupe de six gardes passa devant nous en discutant joyeusement. Il ne semblait pas se soucier qu'il y avait des individus en fuite ni même en être au courant. Bien que nous ne portions pas les emblèmes qu'ils avaient, chacun était libre de porter la tenue qu'il désirait et ne firent donc pas attention à nous. Leurs conversations étaient tournées vers des sujets qui ne nous intéressaient pas vraiment comme le repas qu'il avait dégusté la veille ou l'état de leurs armes favorites et le prix des réparations de celle-ci. Nous décidions de ne pas les suivre et de continuer dans notre lancé, espérant se retrouver au lieu voulu.
"-Mais quelle idée de construire des bâtiments comme ça.. C'est un dédale plutôt qu'autre chose."
Après avoir marché pendant trente minutes, nous arrivions devant une porte sur laquelle figurait un écriteau :
"Duran Heckelon, officier mineur"
"On entre ?"
"Mais tu es folle ! On est sur de se faire pincer s'il est à l'intérieur !"
J'appuyais sur la poignée sans faire attention aux contestations mais la porte semblait verrouillée.
"-Tu ne comptes pas entreprendre de défoncer la porte, j'espère car là, on va se faire remarquer à coup sûr."
Je agenouillais et inspectai le mécanisme avec mes aiguilles. La chance me sourit et je reconnus rapidement qu'il s'agissait du même que la dernière fois et je fis rapidement la porte s'ouvrir.
J'entrais en première dans la pièce. C'était un bureau vide et délabré. De nombreuse traces d'entailles donnaient au lieu un aspect détruit. Il n'y avait qu'une petite lettre posée sur la table.
Jaroch me dépassa et alla regarder la lettre qu'il ouvrit sans cérémonie et déplia le parchemin soigneusement replié. Il prit connaissance du document et à peine cinq secondes plus tard, il leva la lettre et dit.
"-Venez voir ça..."






(Cinquante pages! Enfin ce nombre que je voulais atteindre depuis pas mal de temps! Mine de rien, ça prend du temps à écrire avec un rythme de deux à trois heures pour cinq pages... C'est environ un jour entier que j'ai passé dessus. Sans compter les sorts et les deux autres histoires. Enfin bon... Je parle, je parle mais personne me lis -sauf peut-être Georges-Henri?- mais je continue à écrire encore et encore. Eh oui, je suis inlassable! Enfin bref, si quelqu'un veut me rejoindre dans mon aventure tirée par les cheveux et absolument indigeste, qu'il ne se dérange pas, je l'accueillerais volontiers dans mon groupe d'aventure! N'hésitez pas si c'est le cas. Et si vous avez une question, une critique, n'hésitez pas, je suis tout ouïe, prêt à vous écouter! Merci d'avance de vos réponses constructives!

Et pour finir, j'aimerais revenir sur un de mes posts :
Vous devez avoir beaucoup de questions comme "Quand même, tu déballes toujours autant de connerie?" ou "Premier chapitre seulement? Mince!" ou alors des réflexions comme "De toutes façons, je ne lirais pas les chapitre suivant puisque je n'ai pas encore entamé le premier..." mais vous devez vous doutez que ça n'a pas vraiment d'intérêt de poster ça ici. Ou alors des questions et critiques plus constructives auxquelles je me ferais une joie de répondre.
Je pense que je vais autoriser toutes sortes de réponses, sinon, personne ne parlera ^^.)
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Hodani et la pierre perdue Empty Re: Hodani et la pierre perdue

Message  Hodani 13th Mars 2010, 23:06

Seule une très faible lumière éclairait l'étroite pièce dans laquelle nous avions pénétré. L'espace confiné procurait à la pièce une chaleur plus importante que dans les pièces précédentes. Les murs, peints tous de la monotone couleur blanche se distinguaient par les quelques déchirures et crasse les abordant. Je n'étais pas très rassurée dans un tel cadre, étant habitué à l'immensité des forets et la variété des couleurs visibles dans celle-ci. En tout, l'idée de rester dans cette zone ne me plaisait guère.
"-On ne pourrait pas sortir lire la lettre autre part ?"
"-Pourquoi ça ?"
"-C'est juste une proposition... Mais peut-être que si l'officier revient, vaudrait mieux ne pas se trouver dans cette pièce, non ?"
Jaroch hocha de la tête pour soutenir ma décision.
"-Exactement, on ferait mieux de filer d'ici avant que..."
Il se stoppa net, regardant, ahuri dans notre direction. Je me retournais tout en dégainant mes aiguilles au cas où un combat serait inévitable. Mes deux autres compagnons ne prirent pas non plus beaucoup de temps avant de faire de même.
Nous nous retrouvions face à face avec une petite troupe constituée d'environ 5 personnes qui nous regardaient, consternée. Ils ne semblaient pas avoir prévus l'éventualité que quelqu'un investirait leur bureau durant leur absence. Mais nos actions laissaient présager que nous étions hostiles et fortement bellicistes et, après une seconde de réflexion, ils dégainèrent vivement.
J'examinais mes adversaires : Il s'agissait de quatre gardes munis d'armure de fer de bonne fracture, de deux épées -Ils n'en tenaient qu'une et l'autre était rangée-, un bouclier, deux parchemins chacun et une potion verte et une potion rouge en plus pour un garde se tenant à droite. Je ne pouvais les différencier qu'à leur constitution à cause de leurs casques recouvrant intégralement leur visage. L'homme qui se trouvait au centre était plutôt petit et semblait être adepte de Feca, à en juger sa coiffure blonde et son bouclier de bouclier très symbolique. Il portait de très fines lunettes rondes lui donnant un air lunatique. Ses yeux étaient presque blanc mais une légère teinte de bleu faisait ressortir ses pupilles avec difficultés. Il portait un équipement de cuir de sanglier et une sorte de petit badge scintillant de milles feux. Sur sa ceinture, deux parchemins et trois potions, une jaune et deux vertes étaient attachés. Il sortit un immense bâton l'espace réduit de la pièce ne pouvait que jouer à notre avantage avec une telle arme.
La situation se figea et l'on ne pouvait qu'entendre les lourdes respirations de chacune des personnes de la pièce. Chacun s'échangeait des regards pour juger l'autre. Apparemment, en vue de mes armes, ils ne semblaient pas m'avoir prit pour un adversaire très expérimenté sauf peut-être ma lame qui avait réussis à capter toute l'intention du feca qui me regardait avec un air dubitatif.
"-Mais... Par tout le wakfu que la terre ait vu, qui êtes vous ?"
Nous ne répondions pas, à l'affût du moindre mouvement de nos adversaires.
"-Bah... De toutes façons, même si j'ai l'impression que vous avez "payer le sram" des runistes pour qu'ils vous laissent passer, je vais réparer ça !"
Jaroch sursauta.
"-Des runistes ?"
Le feca nous lança un regard interrogateur et haussa les épaules.
"-Par la tempête d'Ogrest, vous semblez assez iops... Mais rassurez vous, à l'Incarnam, ils acceptent tout le monde !"
Il fit un geste de la main et les quatre gardes foncèrent vers nous. Quant à lui, il commença à s'entourer d'un halo de lumière bleuâtre ne laissant rien présager de bon. Les gardes se protégeaient de leurs bouclier tout en chargeant, brandissant leurs lame vers le haut, prêts à l'abattre.
Aucuns d'eux ne me visaient et je me sentais un peu insultée par ça. Il ne savait pas comment Sadida formait ses adeptes. Je me lançais dans la bataille.
Jaroch recula d'un pas et Frexen lança son aiguille de sa façon habituelle. Quant à notre troisième compagnon, il tenait une dague avec une conviction que je ne lui connaissais pas. L'aiguille ricocha sur le bouclier d'un des gardes qui fut, cependant assez déstabiliser pour lâcher son épée.
J'interceptai un des trois gardes restants, tentant de le perforer de mes aiguilles. Bien sur, cela était totalement inutile et il me poussa sur le côté d'un geste nonchalant de la main et me lançant un "Pas que ça à faire.".
Jaroch martela de son bâton sur le casque d'un des gardes avant que celui-ci ne soit à sa portée. Il tituba mais se ressaisit assez rapidement. Le dernier garde tenta un assaut sur notre troisième compagnon qui para, tant bien que mal à l'aide sa petite dague.
Un bouclier apparut dans l'encadrement de la porte : Le feca avait terminé son incantation. Apparemment, il était vraiment sûr de son équipe pour mettre un bouclier nous empêchant de fuir. Cependant, il prit une autre incantation.
La chance me souriait encore une fois : Un mage en incantation est extrêmement vulnérable et aucun des gardes ne semblaient faire attention à moi. J'avais la voie libre vers le feca et j'étais bien décidée à saisir cette opportunité. Je fonçais aussi vite que je pouvais vers lui. Le combat semblait avoir commencé entre mes compagnons et les gardes et faisait déjà rage.
Avant que j'arrive au corps-à-corps avec le feca, celui-ci m'avait vu venir et lança son sort, même incomplet. Mon seul réflexe fut celui d'invoquer une feuille entre lui et moi. Cette dernière explosa sous le choc, laissant apparaître un écran de fumée. Néanmoins, cette action se révéla efficace vu que je n'étais pas touché et la fumée fit tousser le feca. Je ne le voyais pas mais cela me suffisait pour lancer un assaut. Je m'élançais, sautant sur ma proie et l'embrocha de mes aiguilles.
"-Mais ?.. ' Encore vivante, celle-là ?"
Il se recula, enlevant mes armes de sa chair, sanglant abondamment. Il mit inconsciemment la main sur ses blessures et tenta de m'assommait avec son bâton. Comme je l'avais prévu, son arme était partiellement inutile dans un tel endroit et je n'eus pas de mal à l'arrêter de ma main, le saisissant même en gardant mes aiguilles. Je lui attribuais un coup de pied qui finit dans sa figure. La fumée avait à présent envahie toutes la salle et j'avais des problèmes de respiration, celle-ci ne pouvant pas s'échapper par la porte scellée par le charme de bouclier du feca. Je voyais mal ma cible .Le feca semblait très faiblement constitué car il semblait vraiment amoché et sa respiration était sifflante. Il me pointa du doigt et un éclair me projeta à travers la salle, me mutilant au ventre et me coupant la respiration. Un réflexe protecteur m'avait permis de ne pas me prendre l'intégralité des dégât que le sort aurait dû occasionner mais j'étais tout de même meurtris. Je me levais avec difficulté et entendis un sifflement qui s'approchait dangereusement de moi. Je me projetais sur le côté et une forte explosion se fit entendre tandis je voyais une lumière blanche percuter le mur ajoutant de la poussière et des débris au chaos de la salle.
Je voyais où était le feca, celui-ci préparant à nouveau un sort. J'invoquais ma feuille, la pris dans mes bras et je m'approchais du feca rapidement. Encore une fois, il semblait m'avoir vu venir car il tendit les bras vers moi d'une façon menaçante. J'eus le temps d'envoyer la feuille sur lui, ce qui fit exploser à nouveau la feuille. Il prit aussi une partie du choc, se trouvant près de la feuille. Une nouvelle vape de fumée commença à envahir la pièce. L'air devenait irrespirable. Le feca ne semblait pas avoir été oublié par la suffocation générale et la barrière de la porte s'évanouit en même temps qu'il claqua des doigts. Je profitais de ce moment pour lui asséner le coup de grâce, plantant dans son cou mon armement. Il poussa un petit cri avant de tomber contre le mur, la bouche et les yeux grands ouverts. Je fonçais en dehors de la salle pour respirer et je trouvais sur mon passage un des gardes qui semblait en déroute. Je me projetai sur lui, le faisant tomber, lui ôtait son casque avant qu'il ne put faire quoique ce soit et le tuai. Bien contente d'avoir survécus, je restais sur la dépouille du garde, haletant et suant à grosses gouttes. La fumée finit par disparaître et je vis Frexen trainant un Jaroch visiblement comateux. Il était suivi de notre troisième compagnon qui avait ajouté trois cicatrices à sa collection et qui avait du mal à avancer correctement. Frexen se laissa tomber à côté de moi, fatigué et déboucha quatre flacons remplis d'un liquide jaune. Il distribua cet élixir à chacun d'entre nous et en administra un à Jaroch qui ne tarda pas à entre-ouvrir les yeux de manière pitoyable.
Tout le monde était exténué et même notre troisième compagnon ne semblait pas vouloir fouiller les cadavres.
"-On a bien failli y passer... Heureusement que j'ai demandé à mon maître de m'enseigner le sort de respiration forcée..."
"-C'est sûr que ça était efficace... J'aurais jamais cru en sortir vivant..."
Ma blessure se ferma rapidement. De tous, j'étais celle qui avait le moins été endommagée mais je n'avais pas vraiment l'envie de m'en vanter après un tel combat.
"-Et le feca?"
"-Aux dernières nouvelles, je l'ai envoyé siroter des coca-colarve avec les gostofs..."
"-Tant mieux.. On s'en ait pas trop mal sortis."
Jaroch soupira et se releva avec difficulté.
"-S'il y a des runistes, c'est qu'il y a des runes! Et vu la manière dont il nous en a parlé, il s'agit de runes de vision ! Donc si on a pas été vu jusque là, c'est qu'on paraissait être des personnes des vifs protecteurs... Mais là, s'ils nous ont vus tuer l'officier mineur, ils en auront après nous. Mieux faudrait qu'on fouille vite l'endroit et qu'on s'en aille rapidement!"
Tout le monde se leva après son speech. Nous fouillâmes les gardes et le feca et nous collectâmes une potion jaune, six vertes et deux rouges, les autres ayant été brisées dans la bataille, 8 parchemins. Jaroch décrocha le bouclier de poignet du feca.
"-J'en aurais plus besoin que lui à présent... "
De plus, nous récoltâmes 2410 kamas, une somme considérable dont l'essentiel se trouvait en possession du feca. Il y avait aussi une petite broche dans les cheveux du feca que Jaroch disait magique. Il sautillait comme un enfant en lançant le soin d'examiner l'objet à Frexen. Le verdict tomba :
"-C'est une broche élémentaire... Elle semble lié à l'élément de la terre...-Il envoya à mon égard, voyant que je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait faire- Elle augmente l'affinité avec la terre..."
L'enthousiasme de Jaroch retomba.
"-Dommage, ça aurait pu être un objet extra-ordinaire... Qui aurait cru que ce feca soit affilié avec la terre... Pour ma part, je n'utilise pas l'élément terrestre..."
"-Moi non plus..."
"-Moi non plus..."
"-Moi, je pense que ça peut se vendre !"
Ce fut la fin de la liste de nos acquisitions. Nous partions rapidement de la salle. Jaroch sortit la lettre qu'il avait trouvé sur le bureau et en commença la lecture tandis que nous nous déplacions dans les directions que nous indiquait Frexen qui restait tout de même attentif à la lettre.
"-Rapport n°22, Sevamor :
Encore une fois, les brigands ont repris notre avant-poste. Les morts se comptent par dizaine et les blessés par centaines d'autant plus que le poison de leurs araknes leur est très précieux pour percer nos défenses dans un temps raisonnablement court. En effet, leur assaut répétés laisse chaque jour plus de malades incapables de se battre. Nos scientifiques et chercheurs sont aussi touchés par ces assauts multipliés et le moral des troupes est au plus bas. Nous envoyons nos hommes à la grotte des dragons avec ces bandits. De plus, la forêt n'est pas un lieu propice à une bataille.
Tant que cette situation dur, nous ne pourrons pas acheminer la statuette au quartier général.
J'ai envoyé le chef de régiment Unp Dirn et huit hommes poser la statuette chez un apothicaire au port de Sevamor. Ce dernier est un ami de confiance.
J'implore que vous nous envoyez du renfort au plus vite.
Je pense que si vous parlez de la situation au premier général Harden, il prendra rapidement une décision.
Dernièrement, nous avons finis pas savoir que la dénommé "Hodani" n'est pas avec cette troupe de bandit. Nous continuons les recherches à son sujet.
Chef militaire du département nord de Sevamor, Azaran Mulnis."

Nous bifurquâmes à droite, augmentant notre vitesse de marche une fois la lettre finie.
"-Il s'agit de la statuette de l'Aucréshys ?"
"-Ce n'est pas indiqué mais cela se pourrait bien, je pense."
Le chemin continuait encore sur la droite et nous passions devant d'innombrables portes. J'avais l'impression que nous marchions pendant deux heures mais Frexen me signala que le temps que nous avons pris était 3 heures, environ, ce qui n'eut pas l'effet de me rassurer. Mais c'était pour Jaroch que l'on s'inquiétait le plus : L'issue du dernier combat ne lui avait pas été favorable et la marche forcée semblait lui pesait fortement si bien qu'on avait l'impression qu'il allait manquer de s'effondrer à chaque instant. Il n'arrêtait pas de nous répéter que tout allait bien mais il n'avait jamais été aussi irréaliste surtout quand ses phrases au rythme saccadé étaient perturbés par des halètements. Nous prîmes plusieurs zaaps et à en juger le discours de Frexen, il en resterait deux à franchir avant d'atteindre le cristal.
Nous finîmes par arriver dans une salle où une dizaine de gardes armés jusqu'aux dents. Le chef des lieux, qui m'avait parlé pendant que j'étais dans ma cellule, se dressait devant nous.
"-Je savais bien que vous passerez les gardes que j'avais postés à chaque zaaps !"
Nous nous regardions : Nous n'avions trouvés aucun garde sur notre passage et même, les lieux semblaient désespérément vides.
"-Vous êtes aussi fort que je l'avais prévu mais votre course s'arrête ici ! Vous avez à faire à l'élite des lieux !"
Il leva la main et obtenu des acclamations de ses troupes. Il était vrai que l'équipement de chacun des gardes était magique. Jaroch déglutit. Nous avions bien vu que nous n'avions pas vraiment de chance contre autant de personnes.
"-Par Feca, ça se présente mal !"
"-Je crois que j'aurais mieux fais de rester dans ma cellule !"
Notre troisième compagnons prit ses jambes à son coup et s'élança en arrière, courant aussi vite qu'il le pouvait. Nous n'étions donc plus que trois devant la petite troupe. Jaroch et Frexen s'échangèrent quelques mots rapides avec un volume tellement faible que je n'ai pas réussi à en comprendre un mot.
"-Il n'ira pas loin, lui ! Mais si vous voulez le suivre, vous nous simplifierais le travail !"
"-Maintenant !"
Un halo bleu entoura Jaroch tandis que Frexen incanta hâtivement un parchemin qui conjura une immense barrière entre nous et eux. Des sorts fusèrent de chacun des gardes sans qu'ils n'aient le besoin d'utiliser leurs parchemins. Ils cherchaient à briser le bouclier mais celui-ci semblait tenir. Ensuite, Frexen incanta de nouveau un parchemin et une épaisse brume envahie la pièce laissant nos assaillants dans un chaos des plus total. On pouvait même saisir des gémissements de gardes insultant le manque de précision de leurs camarades.
Enfin, je me sentis transportée comme si j'avais franchi un zaap de l'autre côté de la pièce. Il s'agissait d'un sort de téléportation que les adeptes de feca réussissaient si bien mais celui-ci était généralisé sur une zone qui nous comprenait. Frexen empoigna moins épaule et me tracta vers l'avant en courant. Le temps était à la fuite pendant que les gardes étaient encore occupés avec le bouclier.
Nous continuâmes pendant deux bonnes centaines de kilomètres et nous arrêtions devant un zaap. Jaroch sortit la même substance que celle avec laquelle il avait créé un zaap devant le puits. J'entendais des bruits de pas dans le couloir : Apparemment, il avait trouvé le subterfuge trop amer à leurs goûts.
"-Le temps presse!"
Il utilisa sa fiole sur le zaap pendant que les premiers sorts commençaient à être échangés : Frexen souffla le feu sur un éclair mais fut tout de même projeté contre un pilier de pierre. J'invoquais ma feuille pour protéger Jaroch d'un sort que je ne connaissais pas mais qui transforma ma feuille en un vulgaire tas de résidus.
"-Entrez dans le zaap, vite !"
Nous nous pressions à l'intérieur et nous nous retrouvions de l'autre côté. Jaroch passa le portail et s'avança de trois pas rapidement avant de se retourner. Il se figea, contemplant le zaap. Pour ma part, je pensais qu'il aurait mieux fallu courir. Frexen posa un sablier devant le zaap et recula jusqu'à atteindre l'endroit où se trouvait Jaroch.
"-En espérant que ça marche, sinon, on est très mal..."
Le chef des lieux passa le portail zaap et marcha inévitablement sur le sablier. Il fut immédiatement ralenti et le zaap clignota.
"-C'est même mieux qu'on aurait pu l'imaginer !"
Plus personne d'autre de sortait du zaap et je ne comprenais pas très bien ce qu'il se passait. Le chef nous regarda un moment avant de se tourner vers le zaap. Il ne comprenait pas non plus ce qu'il se passait. Et Frexen saisit l'opportunité que laissait son doute pour le faire basculer dans le zaap.
"-Dit bonjour de notre part à tous les gens peu doués de ton espèce !"
Apparemment ravis, Jaroch et Frexen s'échangèrent des regards amusés.
"-En fin de compte, on a survécu !"
J'haussais les épaules. Malgré tout, ce ne sera pas la seule chose que je ne serais pas. Cependant Frexen voulut bien m'expliquer.
"-Les zaaps sont des choses très dangereuses, tu sais. On peut se retrouver perdu entre deux dimensions si on n'y fait pas attention. Et pour revenir dans le plan d'existence, il faut en baver. Enfin bref.. Jaroch a créé un portail zaap sur un portail zaap... C'est très dangereux de faire ça car cela créait des distorsions incroyables. Ils ont environs 50% de chance de se retrouver entre ces deux dimensions et sinon, ils sont quelque-part dans le monde, éparpillés à plusieurs endroits. Ça va leurs faire un choc, ça ! La dernière fois que Jaroch l'a fait, c'était pour se venger de son frère ! Mais c'est pas le seul qui cherche à se venger de sa famille, Jaroch ! Je connais des gens qui.."
Et Frexen commença un récit peu intéressant sur ses connaissances passées et présentes.





(
Je pense que je vais faire plus que cinq dernière pages sur le QG des vifs protecteurs car ça commence un peu à m'énerver, ça n'avance pas vite et ça devient un peu embêtant à force pour moi ^^. Si personne n'a répondu la dernière fois, c'est que personne ne me lit, apparemment. Bah tant pis, j'écris quand même, on sait jamais qu'un jour, quelqu'un voient ce message pour qu'il serve au moins une jour dans la "vie" du forum. Je mets des guillemets à vie parce que pour l'instant, l'endroit est un peu mort, je trouve... C'est dommage d'ailleurs mais bon, c'est comme ça.. Enfin bref, je suis plus du tout dans le sujet là.
En tout cas, bonne chance pour tout lire! Et courage, il ne restera plus qu'une bonne centaine de pages pour finir mon histoire vu la vitesse où je vais! SI vous êtes encore là après ça, vous aurais prouvé que vous êtes prêts à résister à tout! Mais bon, de toutes façons, je ne suis pas sûr que j'arriverais un jour à obtenir ce nombre de page vu que personne ne me lit... Donc ça donne pas vraiment envie de continuer. Les textes sont fais pour être lus pas pour être mis dans une rubrique quelconque comme une suite de caractère ordonnées.
Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire! Mon prochain commentaire sera en même temps que mon prochain texte donc dans longtemps, peut-être! Et n'oubliez pas : Si vous ne me lisez pas, c'est plus une raison pour ne pas poster vos commentaire!
P.S. : Si on pouvait mettre plusieurs pages pour ce sujet, ce serait pas mal vu la difficulté que j'ai à trouver un post en particulier sur ce sujet...
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Message  Georges-Henri 14th Mars 2010, 00:57

J'aime lire les histoires... Mais le truc, c'est que c'est tellement long que ça ne nous aide pas à lire ton histoire. D'ailleurs ça ne m'étonnes même pas que tu ne t'y retrouves plus en fait. Laughing

Je n'ai pas compris ta suggestion, que veux-tu dire par "plusieurs pages" ?
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Message  Hodani 14th Mars 2010, 11:08

(

Juste, si on peut, mettre plusieurs pages sur le sujet, pour éviter que le curseur soit trop petit pour que l'on fasse quoique ce soit. Tu sais, comme dans les sujets où il y a beaucoup de post. Tu vois ce que je veux dire?

D'un autre côté, j'ai pas non plus un texte si grand que ça, il fait environ 54 pages open office en taille 12 donc bon...
En tout cas, je vais peut-être m'arrêter un moment pour que tout le monde ait le temps de lire ça, déjà et je vais plutôt m'intéresser au jeu de rôle peut-être. J'ai écris sur une feuille tous les sorts de niveaux deux depuis bien longtemps mais j'ai toujours presque rien fais... Enfin bref, d'un autre côté, Trai-Shor semble s'être mis à Dofus 2.0 avec Seily donc, j'ai l'impression que la lignée est un peu au fond du gouffre... Vivement que les sadidas sortent pour que je puisse recruter un peu..)
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Message  Georges-Henri 14th Mars 2010, 19:03

Hélas, le nombre de page se fait en nombre de post, pas par la longueur... Je ne peux rien faire pour ça il me semble.
Tu sais, 54 pages en taille 12, c'est limite un roman ! La plupart des gens qui étaient à Sylve aurait pu faire 1-2 pages par histoire, difficilement plus. Razz

Pour Sylve, on devrait laisser tomber, Trai-Shor et Seily partis, moi qui n'est vraiment plus à fond sur Wakfu, et le reste des membres partis ... Sylve était déjà dans le gouffre depuis longtemps en fait.

Par contre, on peut toujours se concentrer dans le jeu de rôle que le jeu en lui-même.
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Message  Hodani 14th Mars 2010, 20:23

(

Quand on voit des romans de 300 pages environs, on se dit pas la même chose ^^. Bien sûr, sur un ordinateur, c'est plus dur à lire (et que j'aurais dû mettre une autre couleur que le jaune, parce que là, c'est vraiment un plaie de lire les messages de Frexen donc bon...).
Sinon, faudrait que je parle un peu avec Trai-Shor pour le jeu de rôle, voir si on pourra reprendre dans quelques temps, ce serait sympa. On fixera peut-être un week-end. Faudrait avertir Misou que ça recommence.

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Message  Georges-Henri 14th Mars 2010, 23:03

Pas de problème, Misou, je l'ai sur Steam, je vais le prévenir dès que possible.
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Message  Trai-Shor 17th Mars 2010, 16:24

[Hrp] [ Hé bien, pour tout vous dire, je suis d'accord ^pour continuer le jeu de rôle, qu'on reparte sur un nouveau scénario ou pas. J'ai juste beaucoup de mal à faire qu'on puisse être plusieurs sur Rollistik... Dommage, c'est un bon programme pourtant...

Bref, on recommence quand vous voulez Smile ]
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Message  Georges-Henri 17th Mars 2010, 19:06

C'est parfait dans ce cas !

Pour le scénario, je ne sais plus trop où on en était, et je veux changer de personnage. Mais bon, c'est trop bête de laisser tomber le scénario.

Au fait, il y a un sujet plus approprié pour en discuter qui est par ici : https://sylve.forumactif.com/les-discutions-generales-f9/concernant-le-jeu-de-role-t89.htm
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